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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Témoignages

Samedi 19 décembre 6 19 /12 /Déc 00:00

En réponse au texte de Cindy, prostituée, qui revendique ses droits de pratiquer librement la prostitution, il y a déjà eu de nombreuses réactions. Celle de Sylvie est particulièrement « rude ». Je la publie, avec les réactions d’Acetos et de Cindy. 

 

Réflexions de Sylvie :

 

L’acte sexuel que l’acheteur fait subir à la (au) prostituée est un crime.
Abuser de son pouvoir financier pour obtenir l’accès sexuel au corps d’autrui : cet acte est un crime.
L’acte sexuel commis par l’acheteur est un VIOL, un viol auquel la prostituée n’a donné son consentement que sous la pression de l’argent.


Le client, le prostituant, a l’argent, c’est-à-dire le pouvoir de décider, c’est pourquoi il est LE responsable de la prostitution.
Le client n’a pas d’excuse acceptable, les plus éduqués ont encore moins d’excuses, mais les plus pauvres… n’ignorent pas la détresse qui pousse les femmes à la prostitution.
La prostitution n’est pas un « service sexuel ».


L’économique est la production de biens, parfois, c’est vrai, au prix ou au risque d’une destruction de la santé des ouvrier-es, mais pas dans ce but.
La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets.

Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire.
Qu’il ait ou n’ait pas du tout la conscience perverse de faire souffrir, ce que le prostituant achète, c’est la destruction de l’autre.

La prostitution ne relève pas de l’économique parce qu’elle n’est pas production de richesse, mais destruction de personnes. Elle relève de l’ordre cannibale pur et simple.
Nous protestons contre le rejet par les parlementaires de propositions de loi ou d’amendements, visant à punir le client.

Nous accusons tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de déni de la violence faite aux femmes (ou aux hommes) qui vendent l’accès à leur corps pour survivre, pour aider leur famille, pour de la drogue … Ce déni est une double violence : il permet la perpétuation des viols, il interdit à la prostituée de dire la violence qu’elle subit.

A défaut, la loi de 2003 a permis de réprimer et de stopper l’achat, N.Sarkozy tente par ce moyen d’empêcher les « proxénètes d’étaler leur marchandise sur les trottoirs. ».
J'accuse tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de ne laisser, en pratique, au gouvernement d’autre option concrète pour freiner la traite des femmes…

Qu’une répression des femmes victimes elles-mêmes. La loi pénale devrait interdire d’acheter l’accès sexuel au corps d’autrui.


Il faut des mesures pour aider les femmes (et hommes) prostitué-es, sans les marquer par un statut spécifique, à bénéficier effectivement des droits généraux de toute personne : droits sociaux, droit à la protection de la police, aide pour échapper à cette situation de violence…

 

 

Réponse de Cindy :

 

Merci à Acetos d’avoir réagi avec un témoignage courageux et fort ! Chacun est libre de ses opinions mais qui êtes vous, Sylvie pour donner des leçons ?

 

Ne seriez vous pas cette Sylvie qui intervient régulièrement sur le blog d’Olga, avec des commentaires qui sont de vraies imprécations ?


Vous osez dire que le fait de recourir à une prostituée est un crime ou un viol. Pour celles qui sont forcées, exploitées par des macs, contraintes par la misère, oui c’est un viol. Mais ce terme ne doit pas être généralisé ne serait-ce que par respect vis-à-vis des victimes de viol. Marine et d’autres ont en parlé ici de ce que cela représente comme traumatisme et douleur...


Oui, il faut combattre le proxénétisme, l’esclavage sexuel des femmes.
Mais en vous en prenant au client, vous vous trompez de cible, oubliant que la prostitution existe depuis la nuit des temps et qu’à Athènes ou à Rome, les belles hétaïres occupaient une place reconnue dans la société.


La législation française actuelle a deux conséquences :


- en réprimant le racolage passif, en plaçant les clients en « insécurité », elle pousse à la clandestinité, aux lieux discrets voire sordides. Et ce au détriment de la santé, de la sécurité, des conditions de travail des prostituées. J’ose le dire, cela renforce le pouvoir des macs alors que c’est lui qu’il faut combattre, le proxénétisme organisé étant souvent lié au milieu ;


- la répression du proxénétisme ne casse pas les réseaux du milieu mais empêche les professionnelles d’avoir un mari, un amoureux. Oui, Sylvie, en tant que « putain » comme vous dites, j’ai droit à une vie affective et aussi à une vie de famille.

Quant aux clients, pourquoi les diaboliser ? Reconnue, réglementée, protégée au niveau de la santé publique, la prostitution deviendrait un service, j’ose l’écrire, pour des personnes qui ont envie de relations autres et pas seulement pour ceux qui sont frustrées de la solitude ou de la monotonie de leur couple. Oui, nous rendons service ! Et comment osez-vous dire aux clients de remplacer des relations réelles par un gadget ou une lecture ? Rien ne peut remplacer des relations humaines, y compris quand elles se limitent à des rapports tarifés entre deux adultes.


Comme le dit si bien Acétos, vous n’avez pas le droit de faire de tous les clients des « salopards », qui prennent la femme pour un objet, pire, qui voudraient l’humilier, la détruire. Leurs motivations sont diverses mais ce n’est pas seulement « tirer un coup». Ils ont aussi besoin de tendresse, de caresses, d’affection. C’est ce que je leur offre. Ce que vous décrivez, c’est une forme de prostitution, de type abattage, sordide et de bas étage. D’accord pour dénoncer cet esclavage mais ne généralisez pas !

Vous n’imaginez pas qu’il y a aussi des femmes comme moi, qui aiment leur métier- car c’est un métier-, qui prennent et donnent du plaisir. Je suis hypersexuelle, j’ai besoin de faire l’amour souvent, j’aime qu’on me regarde avec désir, j’aime m’habiller court, porter un décolleté plongeant, mon métier me permet de combiner la réalisation de mes envies et mon revenu.


Nous revendiquons nos droits : droit d’exercer librement, droit de ne pas être embarquées par la police parce que nous racolons, droit à la protection sociale, à la retraite, droit à avoir une vie de couple, une famille, mais aussi droit au plaisir. Je ne fais pas de l’abattage, je sais faire comprendre au client qu’il aura encore plus de plaisir si celui-ci est partagé, qu’il pourra avoir la fierté de m’avoir procuré un orgasme, lui qui se plaint de son peu de relations féminines ou qui souffre d’avoir une épouse frigide.
Mon corps m’appartient. Si j’ai envie de le vendre, ou plutôt de le mettre à disposition tout en ayant du plaisir, c’est mon affaire.


Sylvie a le droit de penser ce qu’elle veut, mais pas celui de les juger. Son texte m’a beaucoup choquée. Je remercie Sophie de me donner l’occasion de réagir avec force.

 

 

Réponse d’Acetos :

 

Je ne vais pas tout citer mais je peux difficilement laisser passer certains commentaires de Sylvie sans réagir.

« La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets. »

Si les fictions érotiques et gadgets suffisaient à satisfaire les recherches de « sensations » on verrait certainement moins de gens dépenser argent et énergie à trouver des partenaires et Meetic n’aurait pas le succès qu’on lui connaît.

« Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire. »

Sylvie j’ignore si pour affirmer ce genre de chose vous avez été vous-même cliente mais si c’est le cas merci de ne pas extrapoler de votre expérience, de votre seul vécu visiblement fortement influencé par votre part d’ombre, l’approche d’autres personnes.


J’ai, dans un lointain passé, été client de prostituées, or ma démarche ne ressemblait en rien à ce que vous décrivez. Je ne m’aventurerai pas à affirmer que tous les clients vont voir des prostituées avec des motivations identiques aux miennes, mais je peux néanmoins affirmer que ce que vous décrivez n’est pas du tout généralisable.

A aucun moment je n’ai cherché à détruire quiconque, prostituée ou pas, à aucun moment je n’ai souhaité qu’une femme, prostituées incluses, nie ses sensations à elle, se détruise. Quant à songer que ces femmes aient du réprimer leur dégoût pour être avec moi le hasard fait que j’ai retrouvé des photos de moi de cette lointaine époque, photos qui m’ont fait me souvenir de propos que je croyais alors trop élogieux pour être sincères et qui pourtant devaient l’être.

J’ai été voir des prostituées tout d’abord car j’étais attiré par une féminité qui me fascinait, ensuite dans l’espoir de connaître un ersatz à l’intimité amoureuse (j’étais affreusement timide avec les femmes, je n’osais pas les aborder).

J’étais vraiment loin de mépriser ces femmes, à l’époque j’idolâtrais la féminité !

Il se trouve que si j’ai été client j’ai aussi été… prestataire de services.

Si il m’est arrivé de vendre des services sexuels occasionnellement à aucun moment je n’ai vécu cela comme une violence qui m’était infligée et si de votre côté vous avez vécu la chose différemment cela ne vous autorise pas, encore une fois, à généraliser. Au passage je trouve, si vous vous exprimez bien en fonction de votre vécu et non pas d’une vision fantasmée des choses, votre cas intéressant, paradoxal : une personne ayant été d’un côté cliente destructrice et d’un autre côté prostituée vivant comme une violence son métier.

En ce qui me concerne, je me suis prostitué car, ayant remarqué que je plaisais aux hommes, je souhaitais tirer un bénéfice financier de rapports qui ne me comblaient pas sexuellement. Mais si je n’ai pas retiré de véritable plaisir physique dans ces rapports, je n’ai pas non plus connu de déplaisir et n’ai à aucun moment vécu cela comme une violence qu’on m’infligeait. Je n’éprouvais ni plaisir ni déplaisir sexuel mais aimais donner du plaisir et ai aimé ces rencontres aussi pour cela (et pas que pour l’argent engrangé).
J’aurais su où proposer mes services à des femmes j’aurais été comblé et aurais certainement fait le bonheur de certaines (j’avais une très forte libido à l’époque) mais la clandestinité de cette pratique m’a empêché d’exercer avec celles-ci.


Si à aucun moment je ne me suis senti sali par la vente de prestations sexuelles, je ne pourrais cependant pas en dire autant d’autres activités professionnelles pourtant parfaitement bien acceptées.
Pénétrer, me faire pénétrer, caresser, me faire caresser,… contre rémunération ne m’a jamais posé le moindre problème, je n’en dirais pas de même avec la pratique répandue de la « lettre de motivation » que j’ai elle toujours vécue comme une violence que les règles de la recherche d’emploi m’imposaient.

Si vous avez vécu la vente de prestations sexuelles comme une violence, n’en déduisez pas hâtivement que tout le monde le vivra aussi mal que vous. Il est des métiers que je vivrais très mal, et que d’autres exercent pourtant avec bonheur, considérez que la prostitution n’échappe pas à cette règle : s’il est des gens qui peuvent mal vivre ce métier, il en est d’autres qui s’y épanouissent.

Par Acetos, Cindy, Sylvie - Publié dans : Témoignages - Communauté : Réalités
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Mercredi 16 décembre 3 16 /12 /Déc 21:05

Voilà, il y a deux mois, j'avais 16ans, j'ai été victime d'un viol.

J'étais avec une amie et nous avions rencontrée des gars. Comme on était deux, on pensait qu'il y avait beaucoup moins de dangers que toute seule. En fait, je crois que même à deux, il y a du danger. C'est encore pire : on se croit plus forte mais ça revient au même.

Donc, nous avions rencontrées deux gars de notre âge (17). Ils étaient vraiment sympas, mignons, tout. Nous avions totalement confiance en eux. On les voyait tous les week-ends, ils nous payent tout le temps à manger et cela durant près d'un an.
Nous sortions au cinéma, au bowling... Seulement, tout cela avait un prix et nous l'avons compris bien plus tard.
Un jour, ils nous avaient donnés un rendez-vous (toute les deux : on y allait toujours à deux : on se croyait plus protégées) il pleuvait, donc M....décide de nous amenez chez lui, il n'y avait personne. Nous acceptons.

Nous étions en train de regarder le TV quand S..... prend ma copine à part dans la chambre. Cinq minutes après, j’entends des cris : j'essaye de ma précipiter dans la chambre mais M.....me retient et me plaque au sol. Il ouvre mon pantalon. Je lui demande : « qu'est ce que tu fais ? » J'étais paralysée.

Il ne me répond pas et sort son sexe. J'essaye de me débattre et je crie, il me frappe, m'insulte. Je pleure.
Je lui demande « pourquoi ? », il me répond « parce que tu es une femme : tu es une salope .» Et il me demande de le sucer.
Je refuse. Je pleure. Je l'implore. Rien. Il enfonce son putain de sexe dans ma bouche.

J'étais humiliée. Puis il me prend par les cheveux et m'amène dans sa chambre. Là, je vois ma copine avec S...... elle était en pleurs. Il la tenait et la frappait.

Puis M.......et S........ sont partis et nous ont laissées toutes les deux dans la chambre fermée à clef.

Pendant 5 minutes, on a cherché par tous les moyens de nous enfuir, mais on était au moins au dixième étage. Quand ils sont revenus, ils ne sont pas revenus seuls.

Ils étaient avec une dizaine de connards ?

M......... a dit : « Les voici, vous pouvez en faire ce que vous voulez mais je prends mon pied en premier. »

Puis il a dit : « Salopes vous êtes, salopes vous resterez ».
A ce moment là, j'ai compris que ma vie allait tournée au cauchemar. M...  s'est jeté sur moi avec 2 ou 3 autres keums qui m'ont tenue et a commencé à me violer.
J'avais mal, je voulais crier : impossible.

Quant à ma copine, elle a essayé de s'enfuir, ils l'ont menacée avec un cutter puis l'ont violée. C'était affreux.
J'ai dû avoir au moins dix pénétrations, les gars me léchaient de partout, m'insultaient, rigolaient.

Ils me frappaient et moi, je pleurais. Ils sont allés chercher des objets pour nous les enfoncer.
Tout y est passé.
Ils nous brûlaient avec leurs clopes puis ils ont pris des ciseaux et nous ont coupés les cheveux n'importe comment. Les gars me pénétraient avec leurs saletés de sexe et c'était à celui qui rentrait le plus vite.
A la fin, ils nous ont lâchées et nous étions épuisées, mortes, ils nous ont demandés de nous lécher entre nous. Nous avons refusé. Ils nous ont frappées. Nous nous sommes exécutées.

Je n'ai jamais été aussi humiliée de ma vie. J'étais souillée.

Enfin, ils nous ont laissées partir et ils rigolaient.

Avant de partir, j'ai dis à S......et M....... que j'avais confiance en eux, et que je n'aurais pas cru ça d'eux et ils m'ont répondu : « Maintenant que nous avons couché ensemble, nous auront encore plus confiance, femme. »

Nous étions épuisées. On ne pouvait plus marcher.

Le soir, nous ne sommes pas rentrées chez nous, nous avions honte. Nous avons dormis une nuit à l'hôtel. Nous étions sans vêtements, les cheveux coupés n'importe comment, avec des blessures partout, les yeux rouges. Finalement, j'ai dû rentrer chez moi.

J'ai porté plainte et raconté à mes parents mais j'ai dis que je ne connaissais aucun gars, de peur des représailles !

Une semaine après, je reçois un texto de M......... qui me dit : « tu veux qu'on remette ça, salope ? Ca t'as plu, hein ? »

Maintenant, je ne peux plus parler à un homme.

Je ne peux plus vivre normalement.

J'ai vécu l'enfer et je ne le souhaite à personne.

Retenez ceci et dites vous bien que ce n'est pas parce qu'on est plusieurs qu'il y a moins de danger.

C'est ce que nous pensions, et on osait faire ce qu'on voulait sous prétexte que l'on était 2.

Maintenant, j'ai un psy et j'ai essaye d'oublier mais je sais que je n'y parviendrais jamais ....
Par Sandra - Publié dans : Témoignages - Communauté : Réalités
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Lundi 7 décembre 1 07 /12 /Déc 15:48

Putains, prostituées, putes, travailleurs du sexe, femmes galantes ou de petite vertu, filles de joie, appellez-les comme vous voulez.

Mais n’oubliez pas qu’elles sont des citoyennes comme les autres

Dénoncent notamment la loi sur le racolage du 18 mars 2003, instaurée par Nicolas Sarkozy.

A l’époque, le ministre de l’intérieur entendait arrêter le trafic d’êtres humains. Cette loi n’a pourtant jamais conduit devant la justice les souteneurs et responsables des réseaux de traites… Au contraire, elle a contribué à marginaliser les travailleurs et travailleuses du sexe, les mettant à la merci des proxénètes.

Le résultat est facile à deviner. Les prostitué(e)s, du fait de cette marginalisation, sont fragilisées, en but aux violences de toutes sortes et davantage exposées au Sida et aux MST.

Les travailleurs du sexe demandent l’abrogation de cette loi et la création d’un véritable statut.

Nous combattons aussi la propagation du Sida et des MST et préconisons le respect de bonnes pratiques de prévention.

Nous nous adressons aux associations de prévention, personnalités politiques et chercheurs en sciences sociales, toujours dans l’optique de donner la parole aux prostitués, de les faire entendre et de médiatiser leur parole.

Il est illusoire de vouloir supprimer la prostitution. Faut-il la réglementer ? «Droits et Prostitution» demande que sur cette question un débat s’ouvre. Ce collectif est membre de l’IRCRSE, « International Commitee on the Rights of Sexworkers in Europe ». Il est aussi composé de nombreuses associations de défense des prostitué(e)s comme l’ARCAT, (Association de recherche, de communication et d’action pour l’accès aux traitements), Les amis du bus des femmes, l’UNALS (Union nationale des associations de lutte contre le Sida), Cabiria, Femmes de droit droits des femmes, Femmes Publiques, Grisélidis, les putes, STT (Support Transgenre Strasbourg), Parité, le Pastt (Prévention Action Santé Travail pour les Transgenres)...


Ce mouvement s’inscrit dans la lignée des groupes de revendications des années 70. Il fédère la parole d’une nébuleuse d’associations de défense, d’information, de prévention, de soutien des travailleurs du sexe. Certaines demandent un statut et une reconnaissance de cette activité, d’autres s’occupent des droits des migrants. Dans certaines associations, dites communautaires (comme Cabiria, Le bus des femmes, Grisélidis…), les prostituées sont actrices dans la prévention auprès de leurs pairs. D’autres encore (Parité, le Pastt) défendent les droits des personnes transgenres.

On peut porter un regard moral sur la prostitution : est-ce bien ou mal ? Sauf que ce n’est pas le problème. La prostitution existe. En la cachant, on ne la supprime pas, on ne fait que déplacer le problème. On balaye sous le tapis.

C’est ce qu’a fait Nicolas Sarkozy. Les prostitué(e)s travaillent. Elles payent l’impôt. Certaines d’entre elles exercent leur métier sans contrainte. Oui, cela existe aussi, n’en déplaise aux moralisateurs qui ne voient dans les prostituées que des victimes du mauvais sort. Ils et elles ne sont pas si rares à aimer leur métier. Quant à la contrainte, elle vient, aussi, tout autant du souteneur que de l’Etat.

Plutôt que de débattre sur le sexe des anges, il serait plus utile de redonner à la prostituée la place qui lui revient dans la société et non pas la cantonner dans les recoins malsains de nos cités, comme si elle représentait notre mauvaise conscience.

Les associations, qui composent le collectif «Droits et Prostitution», réclament l’abrogation de l’article 225-10-1 A du code pénal pénalisant le racolage. Sous prétexte de sanctionner le racolage cette loi réprime en fait la prostitution. Comme il y a une répression de la prostitution, les prostituées sont amenées à se cacher. Elles subissent des menaces de la part des clients, mais aussi des policiers. Les personnes migrantes font l’objet d’une plus grande répression de la part de ces derniers et dans les commissariats des prostituées ont été humiliées, mises à nue. Des personnes travesties ou transgenres ont été placées dans des cellules avec des hommes, ce qui les exposent à des violences. Dans ces conditions, donc, les prostituées ne peuvent se rendre dans un commissariat pour porter plainte.

Ces faits ont été constatés par les associations. Le collectif «Droits et Prostitution», avec d’autres associations, a demandé à la commission citoyen-justice-police [commission nationale chargée de plancher sur les rapports entre les citoyens et les forces de sécurité et sur le contrôle et le traitement de ces rapports par l’institution judiciaire] constituée notamment de la ligue des droits de l’homme et du syndicat de la magistrature de produire un rapport : Des nouvelles zones de non-droit, des prostituées face à l’arbitraire policier. Il y a eu également des articles [cf Le monde 16/12/2007] qui relatent un cas de viol de prostituées par des CRS qui ont écopé des sept ans de prison. On peut également lire le dossier de presse de Médecins du monde de juin 2006.

Nous demandons, comme Sarkozy l’avait annoncé lors du vote, que l’on dresse le bilan de cette loi sur le racolage. On attend toujours.

En 20 ans de lutte contre le Sida et d’action de prévention on a appris que plus les conditions dans lesquelles s’exerce la prostitution sont sécurisantes, plus les personnes prostituées sont à même de se protéger par rapport au VIH/Sida et aux autres MST. Or le fait de rendre les prostituées invisibles du fait de la répression du racolage qui est en fait la répression de la prostitution et une répression des prostituées migrantes amène les prostituées à se cacher, les éloigne des structures de prévention et les fragilisent dans la négociation du préservatif.

De plus les prostituées, françaises ou migrantes, ont été amenées à rechercher la protection de souteneurs. Dans les années 80, les prostituées s’étaient libérées de l’emprise des proxénètes. Il y a eu une diminution des amendes pour racolage actif et elles ont pu se libérer de leurs proxénètes. Là on revient à un statut antérieur.

Pour les prostituées étrangères c’est très important parce que cette loi d’affichage, sous prétexte de protection de la femme et de lutte contre les réseaux, est en fait une chasse aux prostituées migrantes et sans papier.


Tous les boulevards extérieurs ont été vidés des prostituées migrantes. On se rend compte qu’elles ont été arrêtées et reconduites à la frontière sans que, lors de leur procès, on leur demande si elles étaient sous le joug d’un proxénète. On a beaucoup parlé d’autorisation provisoire de séjour en échange de leur « collaboration ». Il n’y a eu que des autorisations extrêmement provisoires qui ne permettaient pas à la personne d’être protégée.

Les prostituées payent des impôts au titre des bénéfices non-commerciaux, mais cette reconnaissance fiscale ne leur offre aucune protection et elles n’ont pas d’assurance chômage. Elles n’ont pas de droit à la formation professionnelle, à une retraite ni à l’accès à la médecine du travail. Puisqu’elles payent des bénéfices non-commerciaux elles estiment qu’elles sont des citoyennes à part entière et qu’elles devraient bénéficier des droits afférents
On voudrait la reconnaissance de la prostitution et sortir d’une conception réglementariste qui date du 19ème siècle. Les maisons closes c’est du proxénétisme d’état. Nous voudrions un statut qui sorte de ce proxénétisme d’état ou d’entreprise et qui se calque sur celui des professions libérales. Elles pourraient ainsi travailler sur une forme individuelle ou même sous forme collective (si on abolit le proxénétisme de soutien).
En Suisse, le statut des prostituées nous semble intéressant. En Suisse elles payent une patente qui leur permet de travailler chez elles, en même temps elles sont indépendantes.
Notre souhait est de montrer que derrière la prostitution il y a aussi des individus qui sont discriminés du fait de leurs pratiques sexuelles. La plupart sont des femmes et des personnes migrantes. Cette superposition fait que les personnes n’ont pas accès à la parole. Leurs droits sont bafoués du fait qu’elles cumulent un nombre de partenaires qui n’est pas « normal ». Et puis la loi sur le racolage est aussi utilisée pour chasser les étrangères.

Il faut savoir quelque chose de très important : la loi du 18 mars 2003 sur le racolage a été instaurée pour lutter contre la traite des êtres humains. C’est le discours officiel de Sarkozy. Or, depuis 2003, il n’y a pas eu un seul procès visant à démanteler des réseaux de traite des êtres humains. Je parle là de procès pour traite internationale, concernant des filles qui sont arrivées par la violence, qui sont contraintes. Il n’y en a pas eu un seul. Cette loi ne répond pas à ses objectifs. Cette loi est un prétexte.

Dans les arrestations pour racolage, des clients ont été utilisés par la police afin qu’ils indiquent si la prostituée les avait racolés. Les policiers ont menacé ces clients d’appeler leur entreprise ou leur femme… C’est de la subornation de témoin. «Droits et Prostitution» considère que courir après les prostituées pour les pénaliser à cause du racolage ou courir après les clients pour les punir d’activités prostitutionnelles c’est exactement la même chose. Cela favorise « l’invisibilisation», cela renforce les réseaux de proxénètes et les pratiques à risque. Dans la prostitution, il y a le client et la prostituée. Comme nous n’avons pas de discours moral sur le client, on considère que le pénaliser c’est la même chose que pénaliser la prostituée.

On ne voit pas très bien ce que le métier de prostitué(e) aurait de plus moralement dégradant que d’autres métiers dits « de services » ; ce qui l’est c’est, d’une part, le regard hypocrite d’une société qui le méprise tout en l’exploitant (en tous les sens du terme), d’autre part, et surtout, les conditions de cette exploitation, du fait de cette condamnation morale de façade.

Tout métier de service à la personne pourrait, si on pousse la logique des choses, être considéré comme de la prostitution. La condamnation "moraliste" du seul service qu’est le service sexuel est en droit injustifiable ; du reste le droit n’interdit pas la prostitution, mais le proxénétisme, généré par le refus de soumettre ce métier au droit social ordinaire. Il y aurait donc une contradiction à refuser certains droits sociaux aux prostitué(e)s, au nom d’un refus moral de la prostitution, alors que celle-ci n’est pas, en droit, interdite et qu’elle est une profession légalement fiscalisée et donc reconnue.

On ne voit pas, en effet, en quoi le sexe serait un organe corporel différent de la main qui masse ou qui coupe les cheveux ou qui soigne... à moins de considérer que la sexualité en général doit être soumise à des normes ou interdits moraux particuliers, ce qui avait peut-être encore un sens à une époque où la contraception n’existait pas, mais n’en a plus aujourd’hui. Les seuls motifs de cette différence paraissent d’ordre religieux et donc ne valent que pour ceux qui y adhèrent, non pour tous. Le problème est donc que le point de vue moral des adversaires de la prostitution n’est pas nécessairement celui de tout le monde. Chacun a le droit de considérer que la prostitution est un service comme un autre, et je ne vois pas au nom de quelle morale valant pour tous on pourrait imposer aux autres, client(e)s et prostitué(e)s consentant(e)s, la morale particulière qui est celle de ses adversaires. Personnellement, je n’aime pas la boxe que j’estime violente, mais je n’en demande pas l’interdiction pour autant, dès lors que les boxeurs (adultes et vaccinés) ne la voient pas comme telle ou consentent à cette violence comme plaisir lié à leur sport. Si c’est en effet le droit des adversaires de la prostitution de la refuser pour eux-mêmes, ce ne l’est pas de l’interdire aux autres. Ce qui fait que le droit, par principe libéral et universaliste, ne peut interdire la prostitution (laquelle ne concerne pas que les femmes), ce qui est effectivement le cas : le droit interdit le proxénétisme et le racolage sur la voie publique, pas la prostitution. Il est alors absurde de voir le droit condamner pour proxénétisme quiconque vit avec un(e) prostitué(e) ou loue un logement ou une chambre à un(e) prostitué(e ), etc.

Ainsi, si nul ne n’oblige personne à se prostituer ou à fréquenter les prostitué(e)s, on ne voit pas en quoi il faudrait interdire la prostitution, comme service rémunéré à la personne, à ceux qui y consentent. De plus, la fausse interdiction actuelle a pour seul résultat de transformer la prostitution en esclavage et en entreprise mafieuse, dont les pratiques sont contraires aux droits des hommes et des femmes prostitués.

C’est un tel déni des droits des prostitué(e)s qui est injustifiable, alors qu’ils ou elles ont le droit d’exercer ce métier. Pour sortir de cette contradiction, il faut donc sortir de l’hypocrisie qui consiste à condamner la prostitution et surtout les prostitué(e)s pour des raisons « moralistes » particulières et à « tolérer » l’exercice de leur métier dans les conditions les plus intolérables pour eux ou elles et les plus dangereuses pour la santé publique, du fait même de cette condamnation injustifiable en droit. Il faut donc légaliser la prostitution, de telle sorte que les prostitué(e)s jouissent du droit social de tous les autres travailleurs, et que les exigences de santé publique particulières à cette profession puissent s’appliquer comme dans les autres.

Par Cindy - Publié dans : Témoignages - Communauté : Réalités
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Lundi 9 novembre 1 09 /11 /Nov 13:42

Sophie, je suis si malheureuse, je me déteste.

Je suis avec un homme merveilleux depuis un an. Je l'aime plus que tout au monde et je l'ai toujours aimé. Pourtant, je l'ai trompé deux fois, en étant toujours aussi amoureuse de lui... Et je voudrai comprendre ce qui ce passe dans ma tête pour faire des choses comme ça, alors que je l'ai toujours aimé, même avec un autre...

Maintenant, il a appris mon dernier faux pas et je l'ai sans doute perdu à jamais, et j'en suis très malheureuse...

 

Je vais voir un psy. Mais je suis désespérée.

 

 

Sophie : Jennifer, vous le savez, les choses de l'amour ne sont pas simples... Celles du sexe non plus ! La première question à vous poser est de savoir pourquoi vous avez eu le besoin d’aller vers ces autres hommes. Que vous manque-t-il dans votre couple : pas assez de sexe ? Pas assez de dialogue ? Des envies inassouvies ?

Ou est-ce plutôt vous qui vous cherchez… Vous êtes en couple, donc « casée ». Peut-être aviez-vous envie de voir si vous pouviez toujours séduire… Ou avez-vous très envie de plaire, et besoin d’être rassurée sur ce point…

 

Le champ des questions est très vaste.

 

Etes-vous sure d’avoir perdu votre ami ? Qu’il ait un choc, ca se comprend aisément. Mais avez-vous pu parler avec lui ? Que dit-il ? Il se sent blessé, trahi sans doute. Il faut que vous lui expliquiez ce qu’il s’est passé dans votre tète.

Soit vos doutes, soit des envies fortes de sexe.

S’il vous aime, ce dont je ne doute pas, il devrait arriver à vous comprendre, et même vous pardonner. Oh bien sur, ca ne se fera pas en quelques minutes ! Il faudra lui laisser du temps. Si vous avez des réponses à donner, vous pouvez le faire ici, puis inciter votre ami à venir les lire… On ne sait jamais. Il y a aussi d’autres témoignages de femmes dans votre cas. Ca peut l’aider à comprendre.

 

Quant au psy, même si je dis souvent qu’il est nécessaire d’en consulter dans certains cas, je ne sais pas si pour vous, c’est très utile. Avez-vous l’impression de progresser avec lui ? Trouvez-vous des réponses à vos questions ?

Tout n’est pas à psychanalyser à outrance. Mais si vous y trouvez votrre compte, continuez…

Ne baissez pas les bras. Quand on aime, on est prête à toutes les batailles !

Amitiés

Sophie

Par Sophie et Jennifer - Publié dans : Témoignages - Communauté : Réalités
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Dimanche 1 novembre 7 01 /11 /Nov 23:00

C’est le moral à zéro que je vous écris ce message, j'ai vraiment besoin de vos conseils. Il y a trois semaines, j'ai été passer la nuit chez mon mec, nous sortons ensemble depuis 2 mois et j'en suis folle, mais lui ne s'investit pas trop.

Nous avons fait passionnément l'amour à deux reprises pendant la nuit, et vers 2 heures du matin, je l'entendais faire du bruit, mais j'étais dans un demi-sommeil.

Quelques minutes plus tard, j'ai senti une main me caresser, avec douceur, je savourais ces caresses sans ouvrir les yeux, en pensant que c'était Stan. Mais lorsque j'ouvris les yeux, c'était un homme que je ne connaissais pas du tout.

 

Horrifiée, je m'apprêtais à crier lorsque celui-ci me ferma la bouche de ses grandes mains. Ensuite, il criait le nom de ses amis, qui rentraient dans la chambre. Ils étaient cinq. Je pensais à des braqueurs et j'avais peur qu'ils aient fait du mal à Stan. Ces six garçons m’ont violée dans tous les sens, je n'avais plus de voix tellement j'avais
crié.

Et pendant qu'ils me violaient, je vis Stan rentrer silencieusement et s'asseoir en face sur un fauteuil. Je le suppliais, mais il me regardait, une cigarette à la main. Les six garçons sont partis au levé du jour.

Je n'avais plus de force, je rampais jusqu'à la salle de bain, mais Stan me retrouvait ensuite. Comme s'il ne s'était rien passé, il me viola encore. Il m’a ensuite promis
de ne raconter cet épisode à personne et que je l'avais aidé à réaliser son plus grand fantasme.

 

J’ai été hospitalisée pendant une semaine, Dieu merci je suis séronégative. Ma meilleure amie m'a conseillé de le dénoncer, mais moi je compte juste quitter la ville, de peur de tomber sur lui ou l'un de ses complices...

 

 

Marine : chère Francine, Déjà, je vous demande de bien vouloir m’excuser d’avoir tardé à vous répondre.

Cependant, en résumé, je vous ai déjà dit l’essentiel. Comme vous avez pu le lire au travers des différents témoignages et analyses, la seule solution est de porter plainte.

 

De plus, votre « ami » est doublement coupable, car il a sciemment préparé ce viol collectif. Sa peine sera aggravée. Soyez sure que, si vous ne portez pas plainte contre lui, il ne vous laissera jamais en paix, où que vous soyez.

Tant qu’il pensera vous « tenir » par la peur qu’il vous inspire, il en profitera.

 

Mes violeurs sont souvent revenus à la charge, alors que 500 kms nous séparaient. J’ai vécu dans la peur pendant des années, toujours persuadée que c’était de ma faute. Je n’avais pas à coucher avec ce garçon, que j’avais été de mon plein gré chez lui. La seule chose qui m‘a sauvée le fait d’avoir un vrai concierge à l’ancienne dans mon immeuble. Il n’a jamais laissé entrer quiconque pour me voir sans que je lui ai donné l’autorisation expresse. Et j’allais tous les jours au lycée, puis à la fac, avec des voisins.

Ce fut l’enfer après l’enfer. Si quelqu’un m’avait dit que je n’étais coupable de rien, j’aurais déposé plainte.

 

La peur doit changer de camp. Stan et les 6 autres sont des violeurs. Ce sont eux qui doivent avoir peur. Pas vous.

 

En plus, vous dies avoir été hospitalisée pendant une semaine. Vous avez donc un dossier en  béton armé, pour les preuves du viol. C’est un atout majeur, que la plupart des victimes n’ont pas. Profitez de votre « avantage », si je peux utiliser ce terme. Vous allez les faire condamner. Et ils ne sortiront pas au bout de 5 ans, croyez-moi !

 

Francine, ne restez pas comme ça, n’attendez pas trop longtemps. Plus le temps passe, plus, malheureusement, on doutera de votre parole. La justice évolue trop lentement dans son changement de mentalité.

Faites-vous aider par une association d’aide aux victimes, ne restez pas seule.

 

D’autant que, sans vouloir vous faire peur, la séronégativité n’est peut être pas certaine. Ca ne fait que trois semaines. Elle se déclare parfois après. Logiquement, les médecins ont du vous donner une trithérapie préventive. L’ont-ils fait ? D’autres Mst ont aussi un temps d’incubation plus long que trois semaines. Vous devez absolument poursuivre votre suivi médical.

 

Je vous l’assure, la seule solution est la plainte, que votre honneur soit lavé, que votre statut de victime soit reconnu, que ces ordures payent pour leurs crimes. Car ce ne sont que des criminels, et de la pire espèce. Stan a abusé de votre confiance, de votre amour. Il est encore plus coupable que les autres. Il ne mérite aucune compassion, aucun répit.

 

Soyez forte, dans ces douloureux moments, mais ne les laissez pas vous pourrir le reste de votre vie…

 

Je vous embrasse bien fort, je reste là pour vous.

Par Francine et Marine - Publié dans : Témoignages
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