Ce matin, Sophie, je vous lance un appel à l’aide.
Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus que penser !
Je me dégoute, j’ai honte de moi. Je suis nulle, je joue les affranchies, les femmes libérées, mais je ne suis rien de tout ça !
En bref, mon histoire ressemble un peu à celles de Marine. J’ai été victime à plusieurs reprises de viols et d’agressions sexuelles. Ensuite, je n’ai plus eu de sexualité du tout. Et je me suis forcée. J’ai retrouvé un certain plaisir. Surtout, celui de mettre les hommes sous mon pouvoir. Les mecs, on les tient par la bite. Pardon pour l’expression, mais elle est juste.
Aujourd’hui, je n’en peux plus, je ne sais plus quoi faire. Je multiplie sans cesse les rencontres d’un soir. Même pas. D’une heure, ou de quelques minutes.
Je ne peux m’empêcher de séduire.
Dimanche, j’étais à une fête, Eh bien, j’ai passé ma journée à trouver ma « proie » et à l’achever. Dès qu’on me présente les gens qui sont là, je repère les deux ou trois hommes « consommables », et je fais le nécessaire. Il y en a toujours un qui dit « oui ».
Il me prend là où c’est possible, dans une voiture, dans un coin de jardin. Souvent, j’ai du plaisir. Je ne veux jamais les revoir.
Dès qu’un mec me fait un sourire un peu explicite, je saute dessus, je le veux. J’aime séduire, j’aime être désirée. Mais ensuite, il ne me plait plus.
Je me dégoute quand je fais trois ou quatre rencontres dans la journée. La semaine dernière, je me suis fait quatre mecs différents dans la journée, dont trois que je ne connaissais pas quelques minutes ou quelques heures avant.
Lundi, c’était trois. Dont un que je ne connaissais pas. Il est venu par erreur chez moi, cherchant une autre maison. En quelques minutes, je lui ai montré que j’étais nue sous ma robe. Il n’a pas hésité et a commencé ses attouchements. Je sais, je connais la règle : pas de détails ici.
Bref, en une demi-heure, j’ai fait sa connaissance, il m’a prise, et il est parti.
Je me dégoute, Sophie, je me sens sale, mais je ne peux pas m’empêcher de continuer.
Hier encore, trois hommes. Dont deux ensemble, avec moi.
Aujourd’hui, si je suis mon « programme » de la journée, ce sera encore trois pour la journée. Minimum.
Pourtant, je n’en n’ai pas vraiment envie. J’ai juste besoin d’exister sous les mains de ces hommes, dans leurs regards, de vivre un peu…
De me sentir en vie.
D’un coté, je ne sais pas résister aux avances, d’un autre, s’il n’y en n’a pas, je les provoque. Je ne suis qu’une belle salope, tout juste bonne à être « tirée ».
Aidez-moi à me sortir de cet enfer, je n’en peux plus.
Réponse des Libertins 49 :
La vie, ce n'est pas ça Stephanie ...
Vous dites fort justement "envie de vous sentir en vie" !
La vie peut être très libre, libérée, délicieusement fougueuse, et on peut être une délicieuse salope, le vivant bien, l'assumant, veillant simplement à se
proteger des mesuqineries, vengeances, vantardises des uns et autres, frustrés, depités ou au contraire, par trop enthousiasmés qui finissent alors tjrs par vous retomber dessus, ou sur votre
entourage ou proches...
Mais ce que vous decrivez, ce n'est pas ça : ce n'est que souffrance !
Je ne me hasarderais pas à de la psycho à laquelle je ne connais rien ou si peu, mais il faut vous faire aider : par des groupes de paroles avec d'autres
victimes de ces traumatismes que vous rappelez, et qui sont sans doutes la cause de votre degoût actuel...
Degoût que vous repousssez, annihilez un instant en vous "refugiant" dans l'image de la séduction que vous savez deployer instantanement sur ces hommes qui ne sont plus amants, amis, mais des proies qui vont assouvir ce besoin visceral d'être prise...
Rencontrer, discuter avec d'autres femmes comme Marine et autres, qui malheureusement, ont eu a subir les assault incontrolés et tellement destructeurs de
certains hommes. Mais aussi de vrais specialistes en ce domaine... Oh, pas facile à dénicher, sans doute... Mais je pense que certains, certaines vous seront recommandés.
Cela en vaut la peine !
Il faut que vous sortiez de cet enfer, de ce cercle vicieux qui vous fait finalement augmenter votre propre degout à l'aune de la multiplicité des rencontres
bien insatisfaisantes, puisque ces hommes ne representent rien. Mais plus encore, que vous ressentez que vous même ne representez rien à leur yeux ! Qu'une femme, facile, dont ils vont faire un
plaisir facile et rapide, tirant leur coup et partant tout contents .
Encore que... il n'est pas toutefois totalement impossible que ceci laisse à certains un gout amer. Vous avez sans soute raison, l'organe de l'homme se trouve tant sous la ceinture que dans la boite cranienne, mais tous ne sont pas abrutis. Et qui sait ? Peut-être certains ont-il ressenti ce mal-être, leur renvoyant comme un effet miroir leur propre bassesse..
Pourquoi, si tant est que cela soit le cas, ceux-là ne sont pas revenus vous proposer une aide, une écoute, une epaule, un peu de reconfort ? Si tant est qu'il ait realisé qu'en l'espèce, ils avaient degainés un peu trop vite.
Mais ceux là, s'ils y en avait (et il ne suffit que d'un seul !), les laisseriez-vous vous approcher, vous aider ? Ou sont-ils bannis à jamais, kleenex d'une
perception fugace que vous vous etes offerte, que vous avez recherché même ?
Reflechissez ? Je ne peux croire que dans ce defilé d'hommes, il n'y ait que des salauds indifferents, que des Dupont Lajoie vils et laches ?
Je ne les nie pas, pas plus que le mal qu'ils contribuent a entretenir en vous, mais je souhaite simplement, le cas échéant, vous ouvrir aussi les yeux sur la
potentialité que parmi eux, se cachent un ou l'autre, qui a des degrés divers, pourraient reconnaitre votre detresse et vouloir vous aider...
J'avoue (et j'espere que vous ne m'en voudrez pas de ma franchise !) que j'ai eu de prime abord un peu de peine a croire à votre recit... Auquel finalement je
consacre un peu de temps.
J'ai finalement opté pour la solution la plus humaniste, même si elle doit être taxée de naive au cas où, celle de modestement porter ma pierre a l'édifice de votre soutien, en espérant que celui-ci parmi d'autres, vous aide à surnager. Et à vous défaire de ces demons qui vous tourmentent !
Tous les hommes ne sont ni des monstres ni des salauds. Sachez reconnaitre le temps venu le bon, ou la bonne... En tout cas celui ou celle qui vous accompagnera
de son amour !
Ecrire un commentaire - Voir les 6 commentaires