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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Témoignages

Jeudi 17 septembre 4 17 /09 /Sep 10:10

Moi, je voudrai juste témoigner, car je suis avec un mec super qui a vécu les humiliations, les insultes, la maltraitance, les coups aux vues et aux su de beaucoup de personne de son entourage.

 

Il s'est accroché pendant deux ans à cette fille, avec beaucoup de coupures.

Ils ne sont plus ensemble depuis deux ans, mais je sens bien qu'il est marqué et certainement traumatisé par cette histoire.

Il parvient malgré tout à me faire confiance, car je parle beaucoup avec lui, mais il est apeuré de toute relation qui devient sérieuse.

Il s'énerve et peut pêter les plombs pour le moindre truc minime. Il m'a beaucoup parlé de cette fille, mais je sens que la rancœur, la violence de cette situation passée, l'empêche d'avancer et de se poser.

 

Leur relation s'est très mal terminée, elle l'avait frappé, avait appelé la Police qui avait immédiatement pris sa défense à elle. Il a du se protégera en faisant constater ses diverses traces de coups par un médecin légiste. Il refuse d'aller voir un psy, même avec moi. Je ne sais plus quoi faire, il est extra, et il se gâche la vie à cause de ce passé douloureux.

 

Si vous avez un conseil, je serais ravie de le lire. Merci.

 

 

Sophie : Nat, cette situation est difficile.

 

Comme il l’a été dit ans un post, par Jean-Marie, que je cite à nouveau : « Sophie, même si c'est plus rare, il y a aussi des hommes battus. Il s’agit, comme pour les femmes, d'un sujet qui reste tabou dans notre société. L’entourage n’est d’ailleurs généralement pas au courant et il est difficile de franchir le mur du silence.
L'horreur, la barbarie, n'est hélas pas le monopole des hommes. Par exemple, Elisabeth Badinter démontre la participation des femmes nazies au processus de destruction massive pendant la Shoah dans son livre polémique « Fausse Route ».
L’absence de statistiques et de recherches approfondies ne permet cependant pas de mesurer l’ampleur du phénomène. Les plaintes sont évidemment très rares. Il parait évident que la nature a doté l’homme d’une masse musculaire et d’un système hormonal, et il ne s’agit ici que de stéréotypes, qui n’a pas forcément besoin de l’alcool pour exprimer supériorité physique et agressivité. Les violences physiques commises par les femmes sont dix fois moins importantes que l'inverse. Pourtant ça existe aussi et ces hommes font l'objet de mépris et de moqueries. »

 

Votre ami a déjà été « nié » dans ses actes, puisque la police lui a immédiatement donné tort quand il a été victime de violences. On peut penser qu’il hésite à voir un psy, car il doit craindre de ne pas être cru à nouveau, qu’on mette sa parole en doute.

Je vous donne un lien, d’une association d’hommes victimes de violences. Ils ont aussi un numéro de téléphone : http://soshommesbattus.over-blog.com/

Il ne peut pas rester seul, c’est évident. Faites-lui lire le blog, il prendra peut-être conscience que seul, même avec votre aide précieuse, il aura du mal à s’en sortir. Il n’y a aucune crainte de passer pour un faible à demander de l’aide…

 

Je publie aussi un texte sur les hommes battus.

 

Bon courage à vous, à vous deux, et n’hésitez pas à m’écrire de nouveau. Ce serait bien si lui, il pouvait écrire ce qu’il a vécu. Ce serait un premier pas dans la bonne direction…

Par Nat - Publié dans : Témoignages
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Lundi 14 septembre 1 14 /09 /Sep 08:32

Je suis restée 15 ans mariée. Au début, tout allait bien.

Nous avions une relation très passionnelle. Très fusionnelle. Nous nous sommes mariés très jeunes, tous les deux. Nous avions à peine 20 ans. Nous avons fait nos études ensemble.

Mais rapidement, nous avons eu une relation conflictuelle. Mon mari est devenu jaloux, possessif, exclusif. J’ai mis ça sur le compte de cette relation passionnelle. Je trouvais ça valorisant, pour moi, cette jalousie.

En fait, j’aimais qu’il pense que tous les hommes me désiraient. J’avais l’impression d’être plus désirable pour lui.


Progressivement, ça a dégénéré. Je ne pouvais plus rentrer de mon travail sans subir un véritable interrogatoire. Qui j’avais vu, à qui j’avais parlé, ce que j’avais dit, ce que ça m’avait fait, est-ce que j’avais envie d’autre chose avec ces personnes...

 

C’est vrai que ça me faisait rire, au début. Mais après c’est devenu insupportable. Je répondais. Toujours, je répondais. J’avais envie de le rassurer.
On s’est retrouvé, comme ça, progressivement, dans une relation bourreau-victime. J’avais l’impression de faire tout ce que je pouvais pour lui faire plaisir et pour le rassurer. J’étais douce et gentille avec lui. Je m’efforçais d’être toujours d’accord avec lui, pour qu’il soit bien avec moi. Pour qu’il m’aime.

 

Et puis ça s’est aggravé. Un soir, il a commencé à me frapper. Au début, c’était des claques. Que je prenais, encore, pour des marques d’amour.


Je vous raconterai la suite si vous le souhaitez car ça me fait du bien d'en parler.

 

Florence m'a renvoyé la suite aujourd'hui, je la publie donc avec plaisir et émotion.

Merci Sophie, je termine donc de vous raconter mon parcours.

J'ai décidé de partir à cause des enfants.

Nous avons deux garçons. Nous avions des scènes, sans arrêt.

Quand les enfants étaient petits, je me disais qu’ils ne se rendaient pas compte. Mais un jour, j’ai vu le visage de mon fils aîné. Terrifié. Mon mari venait de me frapper. Mon fils l’avait vu. C’est dans le regard de mon enfant que j’ai compris que ce n’était plus possible. Je ne pouvais pas lui imposer cette violence. Ce n’était pas pour moi, mais pour lui.

Nous parlions de tout cela avec mon mari. Quand il me frappait, après, il était triste, autant que moi. Il me demandait pardon. Il disait que c’était parce qu’il m’aimait trop. Qu’il ne pouvait pas supporter l’idée que je le quitte. À chaque fois, il me promettait de ne pas recommencer. Et chaque fois, je le croyais. Mais ça recommençait. Evidemment. Il m’a fallu beaucoup de temps pour réussir à partir. J’avais l’impression que jamais je ne pourrais m’en sortir toute seule. Pourtant, j’avais mon travail. Mais j’avais l’impression d’être sur une falaise, et que partir, c’était sauter dans le vide. Que je risquais d’en mourir. Je l’ai fait. J’ai changé de ville.

Mon mari ne l'a jamais accepté. Pendant des années, il m’a fait des menaces épouvantables. Le divorce a été terrible. J’avais peur tout le temps. Il a cessé de travailler, lui. Il s’est mis à boire. Il est devenu une épave. Vraiment. Nous ne nous voyons plus jamais. Pendant longtemps, il n’a même pas revu ses fils. Cela fait peu de temps qu’il les reçoit chez lui. Mais, il continue à dire des choses horribles sur moi, à ses propres enfants.

J'ai eu du mal à m'en sortir. J’ai entamé une thérapie. C’est là que j’ai commencé à comprendre ce qui n’allait pas, chez moi aussi.

En fait, j’ai compris que je souffrais d’un terrible complexe d’infériorité. Une mauvaise estime de moi. J’ai compris que cela avait à voir avec mes parents. C’est vrai que mes parents avaient une relation conflictuelle. C’est aussi pour ça que je me suis mariée jeune. Ce conflit, je crois qu’ils m’en rendaient responsable. À leurs yeux, je n’étais bonne à rien. J’avais l’impression d’être laide, d’être nulle. De ne pas être digne d’amour ni de respect.

Grâce à cette thérapie, je me donne un peu de consistance. Je me remplis. J’arrive à me regarder et à me dire que je suis bonne à quelque chose. Je travaille et je réussis bien dans mon travail. J’élève mes enfants toute seule. J’y arrive. J’ai maintenant un autre compagnon. Je crois que je ne suis pas sortie de tout ça. Mais je sens que la thérapie m’aide à devenir moi-même. Je n’ai pas fini ma croissance… pas encore !

 

 

Sophie : Florence, merci d'avoir le courage de vous exprimer. Vous soulevez un point important : beaucoup de femmes battues ont souvent eu une enfance où elles n'ont pas été reconnues, comme vous, ou ont aussi été victimes de violences, sexuelles ou non.

Quand on se sent "nul(le)", on peut difficilement partir, prendre le large. Quelque part, on estime que les coups reçus sont "logiques", car somme toute, on nous a rabaché toute une partie de notre vie que nous ne valons rien !

Alors, les coups ne nous étonnent pas... A tort, bien sur.

Il faut sortir de ce cercle vicieux, ce que vous avez réussi à faire, Florence. Et ne laissez plus jamais quelque'un vous dire que vous ne valez rien !!!


Par Florence - Publié dans : Témoignages
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Lundi 14 septembre 1 14 /09 /Sep 07:31
Ce texte a été écrit débuit 2009, en réaction aux propos tenus dans les médias, et par certaines personnnes dans la population, après le viol collectif d'une jeune fille de 14 ans, dans un collège.
Elle a été attirée par con copain, et "offerte" à ses potes. Tout a été filmé par des téléphones portables. Et sous prétexte que la gamine ne semble pas vouloir trop se défendre, certains ont jugé bon de dire qu'elle était consentante, y compris le Procureur, dans un entretien à la presse locale. Ces propos écoeurants ont amené Marine à témoigner de son calvaire.



Ce qu’il vient de se passer au collège est immonde, et que certains puissent dire que la jeune fille était consentante est la pire des insultes, la pire des cruautés.

Qu’en savez-vous vous tous, avec votre bonne conscience qui refusez de voir la vérité en face, et qui préférez vous cacher derrière le fait qu’on n’y peut rien, puisqu’elle le voulait ??? Toutes des salopes, n’est-ce pas ???

Personne, je dis bien, personne, ne me fera croire qu’une gamine de 14 ans est consentante pour des relations sexuelles multiples. C’est abject de penser cela.

 

Alors, ce soir, je vais vous dire mon histoire, que peu de personnes connaissent, car 25 ans après, j’en ai encore honte, (c’est un comble), et que jamais je ne m’en suis remise. Aujourd’hui, je suis incapable d’avoir des relations normales avec un homme. Pas une ne dure, je ne peux pas faire confiance.

 

Cela s’est passé dans la région bordelaise, un soir de juillet 1985. J’avais 19 ans, je sortais, comme on dit avec un garçon de mon âge, présenté par mon cousin. Garçon faisant partie, comme l’on dit, de la « bonne société bordelaise »…

Au bout de 3 semaines de relation « chaste », il me demande de venir chez lui, en l’absence de ses parents, partis pour le week-end. 

N’étant pas tout à fait naïve, je savais que si j’allais chez lui, c’était pour faire l’amour. J’étais d’accord, consentante, si vous préférez.

 

La soirée se passe, nous faisons l’amour dans sa chambre. A minuit, coupure d’électricité. Il prétend aller chercher des bougies. Quand la porte s’ouvre, je lui demande où sont les bougies, il répond par une sorte de grognement, et vient se coucher à coté de moi. Je veux lui passer la main dans les cheveux, et là, je fais un bond. Au lieu de ses cheveux lises, ils sont très frisés. Je m’écarte et tache de distinguer dans l’obscurité qui c’est. Je veux me lever quand je m’aperçois que ce n’est pas X.

(Rien que d’écrire ça, mon cœur bat à tout rompre, et mes doigts tremblent tant et plus sur le clavier…)

Je n’ai pas le temps de me lever, il m’attrape brutalement par le bras et me dit : « après mon copain, c’est moi, c’est comme ça. Tu t’es bien faite baisée par lui, maintenant, c’est mon tour. »

Je panique, et commence à crier, appelle X. à l’aide. Et là, 5 ou 6 garçons entrent dans la pièce. Ils me jettent sur le lit, 4 m’empoignent les jambes et les bras, les jambes écartées bien sur. D’autres entrent encore dans la pièce. Le premier « passe », je crie, je hurle, je tente de me débattre, je prends deux gifles. Ca les fait rire, on dirait que ca les excite encore plus. Je suis terrifiée. Ils me font mal (je saignerai pendant plus de 8 jours après, des déchirures qu’ils m’ont faites).

Au bout de trois types, je cesse de me débattre, j’ai trop mal. En plus, l’un deux me dit que si je ne me laisse pas faire, ils feront pareil à ma sœur de 14 ans.

Comme je ne crie plus, un m’enfourne son sexe de force dans la bouche. J’étouffe, je pleure, j’ai des haut-le-cœur. Ils rient encore plus. Je ne sais pas combien ils ont été. J’ai arrêté de compter à 5.

Ils m’ont aussi sodomisée, une première pour eux. Visiblement, un triomphe. Bien évidemment, ils n'ont pris acune précaution, me forçant l'anus sans ménagement. J'ai saigné, j'ai été déchirée. Pendant des semaines, j’ai eu mal, je ne pouvais plus aller aux toilettes, car je hurlais de douleur.

Il y avait un réveil sur la table, c’a duré plus de deux heures. J’ai regardé chaque minute de ce cauchemar passer.

Combien ils ont été ? 5, 10, 15, plus ? Je ne sais pas.

A un moment, une fille est entrée, je ne sais pas comment elle est arrivée là. Elle m’a regardée d’un air de mépris total et m’a dit : « toi, la pute, dégage et ne touche plus à mon mec. »

Elle m’a jeté mes vêtements et a empêché les mecs de me retenir encore. Je suis sortie à moitié nue, sous la pluie d’orage, je ne savais même plus où je devais aller, je ne connaissais pas le quartier. Ils m’ont suivie en voiture, j’étais encore plus terrifiée, humiliée, détruite. Aucun mot ne peut traduire ce que l’on ressent à ce moment-là.

Je suis rentrée chez moi je ne sais même plus comment. Je me suis douchée pendant des heures. J’étais sale, écœurée, repoussante, dégoutée de moi-même. Je n’en n’ai parlé à personne. Porter plainte ne m’a même pas effleuré l’esprit. J’étais coupable, puisque j’avais été de moi-même chez lui. Qui aurait voulu me croire. Il y a 25 ans, on en parlait encore moins qu’aujourd’hui. Je me suis tue pendant presque 20 ans.

 

Parce que vous savez, dans ce genre de situation, je me suis sentie coupable et responsable pendant des années. Après tout, comme me l’a si bien dit mon cousin quelques jours plus tard « tu l’as bien cherchée, je ne savais pas que tu étais aussi salope… Tu savais ce que tu voulais en allant chez lui… »

Parce que ces salopards, ils en avaient parlé à tout le monde. Je suis devenue la fille facile, la pute qu’on peut baiser comme on veut. Alors, bien sur, il n’y avait pas de caméra, pas de portable, mais la réputation ne s’efface pas non plus. Je n’ai pas porté plainte, tellement j’étais persuadée de « l’avoir bien cherché ». Je suis sure qu’aujourd’hui encore, ils en parlent comme d’une bonne blague de vacances, d’avoir baisé la pute de Marine, « et en plus, elle aimait ça… »

 

Il y a 6 ans seulement, j’ai un vu « Envoyé Spécial » où une jeune femme parlait de la même chose vécue comme moi, mais dans un club Med. Elle avait accepté d’avoir des relations sexuelles avec un GO, mais en fait, tous étaient là et l’avaient violée. Comme moi, elle se sentait responsable, car elle avait été se son plein gré dans sa case.

J’ai appelé le numéro donné à la fin. Et là, pour la première fois, j’ai parlé. La femme au téléphone m’a dit que c’était un viol, collectif, de surcroit. Oui, j’étais d’accord pour des relations, mais avec UN SEUL garçon, pas avec toute sa bande. C’était donc bel et bien un viol.

 

C’est la première fois que je mets ça par écrit, et c’est encore une terrible souffrance, toujours aujourd’hui, comme à chaque fois que j’entends parler de viol, collectif ou pas.

 

Pendant des années, j’ai laissé les hommes faire de moi ce qu’ils voulaient. N’importe qui me faisait des avances, je répondais oui, qu’il me plaise ou non. J’étais incapable de dire non, de peur qu’il ne me force. Jai dû avoir plus de 400 hommes différents dans ma vie, où plutôt, plus de 400 me sont passés sur le corps. Oui, là j’étais consentante, enfin, plutôt, je ne disais pas non... Mais d’après vous, où commence le consentement ???

J’ai réussi à mettre un terme à ces horribles relations après avoir vu le reportage cité plus haut, et après une longues séries de visites chez un psy.

Mais comme je l’ai dit au début de ce texte, aujourd’hui, je suis incapable d’avoir une relation « normale » avec un homme, je ne peux plus faire confiance, même 25 ans après.

 

Alors, « messieurs » qui pensez que cette jeune fille était consentante, qui vous le fait croire ???? Si on m’avait filmée pendant ce viol, j’aurais parue consentante à un certain moment. J’avais trop mal, trop peur, pour moi et pour ma sœur. Alors, je ne me débattais plus.

Et en plus, comme l’a dit une intervenante sur Blada, je suis prête à parier que, tout comme visionner le film, lire mon texte en aura fait bander certains !!!

Les hommes sont des porcs, et encore, c’est faire insulte à cet animal que de dire cela.

 

Une dernière chose : pas de préservatif à l’époque. X. en avait mis pour la première relation. Rien pour les suivantes. Bilan : une grossesse, et donc un avortement, et une Mst en prime.

 

Avant de dire des conneries, certains feraient mieux de tourner 7 fois leur langue dans leur bouche. Et par pitié, si vous avez le film en main, prenez-le, et détruisez-le du portable dans lequel il est. Ca sera toujours ça de gagné.

 

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, et j’ose espérer que ca en fera peut-être réfléchir certains…

Par Marine - Publié dans : Témoignages
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Dimanche 13 septembre 7 13 /09 /Sep 02:25

 

Moi, c’est Marine, j’ai 45 ans, je vis seule. Je vis seule, car jamais je n’ai pu supporter de vivre avec un homme. J’ai eu des relations amoureuses, des hommes qui m’ont demandé de vivre avec eux, de me marier. Mais c’a toujours été un fiasco.

Sans doute parce que j’ai été violée à plusieurs reprises, dès mes 8 ans. Je vais publier un texte relatant ces moments maudits de ma vie.

Mais là, je voudrais parler des conséquences.

 

Après le dernier, un viol collectif organisé par mon « ami » de l’époque. Je n’ai pas porté plainte, persuadée pendant des années que c’était de ma faute, que je n’avais pas à accepter de coucher avec mon copain.

Pendant quelques mois, j’ai refusé tout contact avec un homme. Ca me dégoutait.

 

Puis, je me suis dit qu’il fallait bien vivre. Et là, retournement total de situation. J’ai accepté toutes les propositions, toutes les dragues. Jamais je ne disais non. Je ne pouvais plus dire non. Après tout, des hommes avaient jugé bon de se servir de moi comme un objet sexuel, c’est que c’était mon destin. Alors, allons-y. J'avais aussi très peur de me faire à nouveau violer si je disais non...

J’ai couché avec des dizaines, des centaines d’hommes. Si je calcule à la louche, je pense que c’est plus ou moins 400. Oui, quatre cents. A 50 près…

 

Souvent je me dégoute. Je me dis que je suis vraiment une moins que rien. Une « Marie-couche-toi-là », comme on dit…

 

Comment en suis-je arrivée là ?

 

Au début, je n’avais pas de plaisir avec ces hommes. Je passais de bras en bras, de sexe en sexe, pour tenter de trouver le plaisir, l’orgasme. Un jour, c’est venu. Et là, je n’ai plus voulu m’en passer.

 

Je crois que je cherchais aussi désespérément la tendresse, l’amour. Mais on ne trouve pas l’amour en couchant avec le premier venu. Quel homme voudrait d’une femme qui s’offre à lui sans résistance, dont il sait que dejà, des dizaines d'autres lui sont passés sur le corps ?

 

Dès qu’on me faisait des avances, c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas dire non. Je décrirai certaines situations, dans d'autres textes, dont je n’ai jamais parlé à personne, tant elles me font encore honte aujourd’hui, même vingt ans après.


Et petit à petit c’est venu. Je ne pensais plus qu’à faire l’amour, à baiser tant et plus. Aujourd’hui, j’ai de gros besoins sexuels, je ne suis jamais satisfaite. Je jouis, certes, mais les hommes suivent rarement mon rythme. Je les épuise.

J’aime séduire, j’aime les moments avant de faire l’amour.  La séduction, les sourires, les sous-entendus. Ensuite, je sais que je vais coucher avec lui. Et que la plupart du temps, je ne recommencerai pas.

C’est rare quand je couche plusieurs fois avec le même homme. Souvent, ils me rappellent, ils veulent absolument recommencer. Ils me disent que je suis bonne au lit, que je baise bien. Mais je fuis, je les fuis. Je préfère en séduire un nouveau... Peut-être quelqu’un pourra m’expliquer ça ici… Doc, au secours !!!

 

Il y a quelques semaines à peine, j’ai eu un colocataire inattendu. Un ami d’ami qui n’avait pas d’hébergement. A force de me voir nue dans la piscine, il a craqué, et un soir, il est venu me rejoindre. Bien sur, nous avons couché ensemble. Je lui ai tout de suite dit que j’avais un gros appétit. Il m’a dit : « ca tombe bien, moi aussi ! » 

Nous avons baisé quatre à six fois par jour, enfin, par 24 heures. Eh bien, je n’en n’avais pas encore assez. Je l’ai épuisé au bout d'une semaine, et il a décidé de finir son séjour ailleurs… Il m’a avoué qu’il n’avait jamais connu une femme comme moi, et que c’était la première fois que c’était lui qui craquait, et demandait grâce… Nous nous sommes revus malgré tout, car c’est un super bon coup.

Il repart demain en mission en Afrique. Je ne le verrais plus.

Il aura été une exception. Mais comment puis-je avoir une telle envie de faire l’amour, de séduire ainsi à tout va ?

 

Ca me fait souffrir, ma réputation en souffre. Une femme qui couche est forcément une trainée, quand un homme dans le même cas est un superman !

 

C’est injuste. Je sais que je ne peux plus continuer comme ça. J’ai de plus en plus souvent honte… Mais comment faire ???

Par Marine - Publié dans : Témoignages
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Vendredi 11 septembre 5 11 /09 /Sep 20:44

J’ai rencontré ce type-là à l'hôpital. Lui était en cure de désintoxication, je ne le savais pas. Au début, il était gentil. On s'est vite mis ensemble, car il était tout seul et moi aussi. Je suis allée chez lui. Mais très vite, il s'est remis à boire et il ne supportait pas que je m'occupe de mon fils le week-end, quand il revenait de l'internat.

Avant de le connaître, je me maquillais tous les jours. Avec lui, je n'avais plus besoin de me maquiller comme je ne sortais pas. Il fallait faire les choses comme il voulait, quand il voulait, même la nourriture.

Puis il y a eu une première grosse dispute et je suis partie. Mais il est venu me rechercher et je suis retournée chez lui, car avec mon fils, pensionnaire, j'étais isolée. Je ne voyais plus ma famille, car il m'avait fait vendre ma voiture. Selon lui, on n'avait pas besoin de deux voitures. Mais je ne pouvais pas avoir la sienne. C'est la somme de plein de petites choses qui paraissent insignifiantes mais quand on fait le bilan !!!

Au matin, avant d'aller travailler, il m'aurait bien fait mon emploi du temps, les produits à utiliser ... Au bout d'un moment, on ne répond plus, car il me démontrait toujours par a + b qu'il avait toujours raison et moi tort.

Financièrement, il me prenait tout car il disait que j'étais nourrie, blanchie... Je ne m'accordais plus aucun plaisir. Alors qu'avant, j'étais indépendante, j'ai vécu toute seule avec mes deux gamins, j'avais mon auto...

J'avais peur quand venait le moment où il revenait du travail. Je passais toutes les pièces en revue pour qu'il n'ait rien à redire, mais il trouvait toujours quelque chose.

 

(…)

 

Je suis allée dans un refuge. Ca m'a permis de prendre des distances par rapport à lui, il fallait que je passe par ici. J'ai appris un tas de choses que je ne connaissais pas avant par rapport aux lois, aux services.

Maintenant, j'ai un beau studio, je travaille énormément mais je suis bien. Plutôt crever que de retourner avec. Cela fait 8 mois et il vient encore m'embêter, faire des menaces si je ne retourne pas avec. Il m'a beaucoup fait douter de moi, je commence peu à peu à me réaffirmer mais j'ai peur d'encore me tromper si je rencontrais quelqu'un.

 

 

Sophie : Jacqueline, une fois de plus, vous nous prouvez à toutes et à tous que l’on peut s’en sortir, que la violence conjugale n’est pas une fatalité !

Merci à vous de témoigner, pour peut-être donner à d’autres le courage de partir !

Par Sophie - Publié dans : Témoignages
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