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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Médical

Samedi 2 octobre 6 02 /10 /Oct 02:20

Il convient de ne pas confondre la nymphomanie et l'hypersexualité.

De nos jours encore, il n’est pas rare qu’une femme qui vit librement sa sexualité et qui connaît de nombreux partenaires se fasse abusivement qualifier de "nymphomane".
Comme s’il s’agissait d’une insulte !


En fait, ce terme décrit un trouble psychologique dont la définition reste encore floue, et qui peut être vécu comme une grande souffrance.
Le mot nymphomanie vient de Nymphe, qui est une divinité féminine de l'Antiquité gréco-romaine, personnifiant divers aspects de la nature et représentée le plus souvent sous les traits d'une jeune fille nue, et de manie, du latin mania signifiant folie.

Parce que les critères de normalité en matière de sexualité restent régis par des conventions sociales, et parce que les besoins diffèrent selon les individus, il reste délicat de déterminer ce qu’est exactement la nymphomanie.

 

Au 19ème siècle, la nymphomanie, exagération chez la femme des désirs, de l'appétit sexuel, est considérée par le sexologue allemand Kraft Ebing comme une maladie. Les femmes qui souffraient d’un appétit sexuel, jugé trop féroce par les normes de la société, pouvaient être internées, sexuellement mutilées et bannies de la communauté.J'ai cru comprendre en lisant certains commentaires sur les blogs qu'il y avait des nostalgiques de cette époque.

Selon les psychologues et les psychiatres, il s’agit d’une souffrance liée à un désir sexuel effréné et inassouvi même lorsqu'elle a de nombreux rapports sexuels (cinq à dix fois par jour) et/ou une consommation compulsive de supports pornographiques.

La nymphomane est donc une femme au désir sexuel inassouvi, et qui ne trouve pas de plaisirs dans ses rapports sexuels.

Ce comportement, souvent moqué, traduirait une grande souffrance et impliquerait une notion de dépendance. Il s'agirait d'une conduite dite addictive au même titre que la toxicomanie, l'alcoolisme, les troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie).

Cette maladie ne semble concerner qu'un très petit nombre de femmes présentant des troubles graves de la personnalité.

A ne pas confondre donc avec un appétit développé pour les plaisirs de la chair ! Cette quête insatisfaite s’apparente à une dépendance et nécessite un traitement.

Si une femme souffre de son hypersexualité, elle peut recourir à différentes possibilités.

Les remèdes possibles :
- Une psychothérapie : faire appel à un professionnel pour déterminer l’origine de son comportement peut aider à se débarrasser de son addiction sexuelle et à se déculpabiliser.

- Un traitement médicamenteux peut également être prescrit afin de réguler l’humeur du patient s’il connaît un état dépressif.

- Des groupes de soutien : si les alcooliques, les boulimiques, les toxicomanes ont leur association d’aide, il en est de même pour les personnes souffrant d’hypersexualité.
Sous la houlette d’un thérapeute, un programme de sevrage est proposé ainsi que des discussions avec d’autres participants. Le tout est gratuit et dans le respect de la sacro-sainte règle de l’anonymat.

Pour se renseigner sur ce soutien organisé par l'association la DASA (Dépendants affectifs et sexuels anonymes) : http://dasafrance.free.fr
Sur le site, un questionnaire est proposé afin de déterminer son degré d’addiction.

En-dehors de ces rares cas, dans notre société, dès qu'une femme change de partenaire trop souvent ou s'engage dans des relations de très courte durée, on la traite facilement de nymphomane.

S'agit-il alors d'un trouble psychique ou de la question des normes sociales et des valeurs morales d'une société à une époque donnée ?

Où commence l'excès ?

Quelle est la norme, qui en décide ?

Ces questions n'ont toujours pas trouvé de réponses satisfaisantes pour les femmes, alors que la multiplication des conquêtes féminines par un homme (donjuanisme) est plus que tolérée : valorisée !


Signé : Doc

Par Doc - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Mardi 15 juin 2 15 /06 /Juin 05:55

Addiction sexuelle : la fin d’un tabou ?

 

Interview du Dr. Nathalie Dudoret

L'addiction sexuelle semble de plus en plus répandue. Multiplication des supports pornographiques, levée des tabous ? Doctissimo a posé la question au Dr Nathalie Dudoret, médecin sexologue, qui détaille le tableau et le traitement de cette maladie.

Doctissimo : Qu'entend-on par addiction sexuelle ?
Dr Nathalie Dudoret : L'addiction sexuelle concerne des patients qui présentent une "consommation" excessive d'orgasmes. C'est un type de conduite que le sujet est poussé à accomplir par une contrainte interne. Lorsque l'activité n'est pas accomplie, le sujet ressent une montée d'anxiété. La question reste à savoir quand on peut parler d'excès… C'est difficile mais chez les addicts, la consommation pluriquotidienne (qui peut atteindre 12 à 15 orgasmes) est associée à un syndrome de manque, caractéristique de nombreuses addictions : douleur thoracique, abdominale, insomnie, etc. De plus, cette consommation d'orgasme est généralement associée à un syndrome anxio-dépressif. L'orgasme jouant alors le rôle d'anxiolytique naturel.


Doctissimo : L'addiction sexuelle nécessite l'atteinte de l'orgasme, donc…
Dr Nathalie Dudoret : Tout à fait. Il existe des troubles obsessionnels compulsifs liés à la masturbation, dans ce cas-là on peut parler de consommations compulsives de masturbation sans que l'orgasme ne soit une finalité. Cette maladie est également différente du syndrome du Don Juan ou de la nymphomanie, où le patient a une consommation excessive de séduction.


Doctissimo : Existe-t-il un profil type de l'addict ?
Dr Nathalie Dudoret : L'addict sexuel est généralement un "polyaddict". Il cumule ainsi plusieurs comportements addictifs : drogues, tabac, workahooliste, boulimie… Parfois, sa partenaire est elle-même victime d'une addiction. Mais le trait le plus caractéristique est sans doute la présence sous-jacente d'un syndrome anxiodépressif.


Doctissimo : Ce trouble concerne-t-il plutôt certaines catégories de la population ?
Dr Nathalie Dudoret : C'est plus généralement un homme. Il peut provenir de tous les milieux sociaux et culturels, de toutes les classes, de toutes les professions. Aucune tranche d'âge n'est plus concernée que les autres.

Ce trouble trouve son origine généralement dans l'adolescence où des masturbations excessives s'installent et perdurent à l'âge adulte.


Doctissimo : Quelles sont les différentes phases de l'addiction sexuelle ?
Dr Nathalie Dudoret : On peut évaluer la gravité en fonction du nombre d'heures et/ou du nombre d'orgasmes consommés. Si ce nombre n'excède pas 4 à 5 par jour, le trouble peut rester caché. Mais s'il atteint 6 à 12 il devient difficilement compatible avec une vie sociale "normale". Ainsi, la gravité doit également se baser sur l'importance de la désocialisation engendrée par cette addiction.


Doctissimo : Comment prendre en charge l'addiction sexuelle ?
Dr Nathalie Dudoret : Comme nous sommes généralement face à la conjugaison de polyaddictions et d'un syndrome anxiodépressifs, il convient de classer l'importance des différentes dépendances et de les traiter hiérarchiquement.
Le traitement médicamenteux repose généralement sur la prise d'antidépresseurs ou d'anxiolytiques, qui permettront soit de résoudre le problème pour des addictions récentes (3 à 6 mois), soit de diminuer la consommation avant d'engager une thérapie cognitivo-comportementale.


Doctissimo : Une thérapie qui peut être engagée en couple ?
Dr Nathalie Dudoret : Si le comportement de l'addict est compatible avec une telle prise en charge. C'est-à-dire s'il obtient sa consommation d'orgasmes avec la même partenaire, ce qui entraîne une forte dépendance et une très forte de l'angoisse de la séparation. Dans ce cas, la thérapie de couple peut être adéquate. Mais plus généralement, l'homme a deux ou trois partenaires, ou recoure à des professionnelles ou d'autres supports d'excitation… Dans ce cas, la participation de la partenaire à la prise en charge est plus problématique.


Doctissimo : Dans quelles circonstances les patients viennent-ils vous consulter ?
Dr Nathalie Dudoret : Généralement, on constate un très important retard de diagnostic. Les patients viennent me consulter après que l'addiction sexuelle ne soit plus compatible avec leur vie sociale (insomnie persistante, amaigrissement, désocialisation, perte de travail, problèmes financiers…). A partir d'un certain âge, lorsque des problèmes d'érection ou d'autres troubles sexuels ne leur permettent plus d'atteindre leur consommation habituelle d'orgasme, les patients risquent une décompensation.
Par ailleurs, l'addiction sexuelle reste honteuse (les patients utilisent généralement le terme "d'obsédés sexuels") et l'on voit souvent des patients qui connaissent des épisodes successifs de dépression parce que le diagnostic d'addiction sexuelle n'a pas été porté et entraîne la rechute.


Doctissimo : Les cercles sur le modèle des alcooliques anonymes constituent-ils une solution ?
Dr Nathalie Dudoret : Ce système de prise en charge est plus répandu aux États-Unis. Mais comme les patients souffrent généralement de plusieurs comportements addictifs, il est difficile de bénéficier d'une thérapie de groupe. Et le modèle des alcooliques anonymes ne s'appliquent pas tout à fait à ces groupes qui sont dirigés par un thérapeute et non laissés aux patients. Par ailleurs, parler librement de sa sexualité reste plus tabou que d'aborder sa consommation d'alcool…


Doctissimo : Les addicts sexuels représentent-ils une proportion croissante de votre clientèle ?
Dr Nathalie Dudoret : Oui. Mais je pense que ce phénomène est plus lié à une levée du tabou qu'à une réelle évolution sociale mais également à une meilleure connaissance des troubles addictifs.

 

Propos recueillis par David Bême, le 10 décembre 2003

 

Par Doctissimo.fr - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Vendredi 4 juin 5 04 /06 /Juin 02:08

Eh oui ! Dans ce domaine aussi la mixité progresse ! A ceci près que la dépendance au sexe n’est pas tout à fait la même chez les hommes et chez les femmes.

Les femmes comme les hommes

Traditionnellement, ce sont les acteurs américains qui entraient en clinique pour soigner leur sex addiction, et non les actrices. L’évolution de la société fait cependant que, aujourd’hui, les filles se conduisent de plus en plus comme les garçons. Résultat : elles ne sont pas épargnées par la dépendance au sexe, à ne pas confondre avec la nymphomanie qui n’en est qu’une des formes, ni avec une sexualité débridée qui peut, elle aussi, dissocier les relations physiques du sentiment amoureux.

Selon le psychologue américain Patrick Carnes, qui a fait découvrir cette addiction au public, la dépendance sexuelle « est un comportement compulsif qui domine tous les aspects de la vie de la personne qui en souffre ».

Elle se caractérise par une tension, une pulsion, à laquelle on ne peut pas résister. Cette sensation de perte de contrôle n’est pas si rare dans le désir amoureux, mais elle s’accompagne, dans l’addiction, d’une répétition fréquente de la compulsion et, surtout, d’un intense malaise physique et psychologique quand on ne peut pas satisfaire son besoin.



Elles l’assouvissent plutôt seules

Pourquoi certaines tombent-elles dans cette dépendance ? Parce qu’elles ne trouvent pas seulement dans le sexe un moyen de passer un agréable moment, mais aussi un outil pour soulager un mal-être. Sa pratique permet d’étouffer pour un temps l’angoisse qui ronge, de rassurer une faible estime de soi ou de combler un vide, faute d’amour.

C’est pourquoi, à la différence des hommes, la femme aura tendance à « plonger » à certains moments difficiles de sa vie, par exemple après un divorce, pour ne pas sombrer dans la dépression.

Autre trait particulièrement féminin : le plus souvent, l’addiction au sexe adoptera la forme d’une pratique masturbatoire solitaire. Et ce comportement prendra d’autant plus de place qu’il est désormais facilité par les contacts sur le Net et la vente de jouets sexuels en ligne.


Une double dépendance

Libération sexuelle ou pas, le désir féminin est davantage lié à l’affectif, au besoin de se sentir désirable. C’est pourquoi l’hypersexualité féminine est souvent la conséquence de difficultés relationnelles avec les hommes… et, contrairement à l’hypersexualité masculine qui dissocie toujours sexe et affect, elle n’exclut pas forcément le besoin d’y associer les sentiments.

On constate que, lorsqu’une femme sex addict trouve un partenaire pour assouvir son addiction, elle en devient souvent dépendante affectivement, ce qui accroît ses tourments. Elle peut aussi, bien qu’amoureuse ou en couple, se sentir malheureuse. D’autant qu’être une « droguée du sexe » n’évite pas, parfois, d’atteindre difficilement la jouissance, ce qui explique en partie cette quête frénétique et sans fin.

Pourquoi certaines tombent-elles dans cette dépendance ? Parce qu’elles ne trouvent pas seulement dans le sexe un moyen de passer un agréable moment, mais aussi un outil pour soulager un mal-être. Sa pratique permet d’étouffer pour un temps l’angoisse qui ronge, de rassurer une faible estime de soi ou de combler un vide, faute d’amour.

C’est pourquoi, à la différence des hommes, la femme aura tendance à « plonger » à certains moments difficiles de sa vie, par exemple après un divorce, pour ne pas sombrer dans la dépression.

Autre trait particulièrement féminin : le plus souvent, l’addiction au sexe adoptera la forme d’une pratique masturbatoire solitaire. Et ce comportement prendra d’autant plus de place qu’il est désormais facilité par les contacts sur le Net et la vente de jouets sexuels en ligne.

 

En sortir, c’est possible

Le sexe, lorsqu’il est bien vécu, comporte un aspect apaisant, rassurant. Mais quand il occulte tout le reste, que l’homme est traité en objet et que, en fin de compte, le résultat n’est ni satisfaisant ni épanouissant, force est de reconnaître que ce comportement pose un problème. Mettre fin à une dépendance n’est pas simple.

Une thérapie est nécessaire pour se débarrasser de ce besoin irrépressible et ne plus souffrir du manque. Elle amène généralement à découvrir la part d’agressivité sous-jacente et la personne à laquelle celle-ci s’adresse réellement, ce qui évite ensuite d’avoir à l’exercer contre soi et ses partenaires.

Le sexothérapeute aidera également à affronter ses peurs (par exemple, de vieillir ou de traverser un moment de solitude) pour retrouver tout le plaisir des sens sans plus en être esclave.


Source : femina.fr

 

Par Femina - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Lundi 3 mai 1 03 /05 /Mai 17:08

Une nouvelle façon de diagnostiquer l’hypersexualité est proposée au canada. Je vous laisse vous tester….

 

 

Un nouveau diagnostic, le trouble hypersexualité, est proposé pour la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V) (1) dont la publication est prévue pour 2013. Ce trouble est proposé dans la catégorie « Troubles sexuels et d'identité de genre » (une catégorisation dans la catégorie Addictions comportementales n'a pas été retenue).

Les critères diagnostiques proposés pour ce trouble sont les suivants :

A. Fantasmes, pulsions sexuelles et comportements sexuels récurrents et intenses, pendant une période d'au moins six mois, en association avec 4 ou plus des 5 critères suivants :

 

 

1. Une grande partie du temps est utilisée par les fantasmes et pulsions sexuelles et par la planification et l'accomplissement d'une activité sexuelle.

2. Se livrer répétitivement à des fantasmes, pulsions et comportements sexuels en réponse à des états d'humeur dysphorique (ex. anxiété, dépression, ennui, irritabilité).

3. Se livrer répétitivement à des fantasmes, pulsions et comportements sexuels en réponse à des événements stressants de la vie.

4. Efforts répétés mais infructueux pour contrôler ou réduire de façon significative ces fantasmes, pulsions et comportements sexuels.

5. S'adonner répétitivement à une activité sexuelle en ne tenant pas compte du risque de préjudice physique ou affectif pour soi ou autrui.

 

 

 

B. Présence d'une détresse personnelle significative ou d'une altération dans les domaines sociaux, occupationnels ou autres domaines importants du fonctionnement, associée avec la fréquence et l'intensité de ces fantasmes, pulsions et comportements sexuels.


C. Ces fantasmes, pulsions et comportements sexuels ne sont pas dus aux effets physiologiques directs d’une substance exogène (ex. une drogue prêtant à abus ou un médicament).


Préciser s'il s'agit de : masturbation, pornographie, comportement sexuel entre adultes consentants, cybersexe, sexe par téléphone, clubs de striptease ou autre.



Le trouble « hypersexualité » se distingue des troubles paraphiliques. Les paraphilies sont caractérisées par une excitation sexuelle persistante socialement anormale ou déviante (ex. exhibitionnisme, fétichisme, pédophilie) alors que le trouble hypersexualité est représenté par des comportements sexuels normaux qui sont répétitifs, excessifs ou désinhibés (ex. comportements sexuels entre adultes consentants, pornographie, cybersexe).

 

Les deux diagnostics peuvent toutefois être concomitants. Dans tous les cas cependant le trouble hypersexualité inclut par définition un comportement sexuel persistant et répétitif qui n'est pas uniquement paraphilique.

 

 

Source : http://www.psychomedia.qc.ca/

 

Par Sophie - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Jeudi 8 avril 4 08 /04 /Avr 14:13

Le but de ce blog est de traiter de l’hypersexualité féminine. Pourquoi ? Car elle est souvent mal vécue par les femmes, et surtout, par leur entourage. Une femme qui a un « grand appétit » sexuel est souvent mal considérée, traitée de tous les noms et indigne d’avoir sa place dans la société parmi les gens « biens ».

Il n’en n’est pas de même avec l’hypersexualité masculine, qui est le plus souvent valorisée. Il n’empêche que certains hommes la vivent mal. C’est pourquoi je publie aussi cet article qui leur est consacré.

 

 

 

Hypersexualité masculine est un terme ambigu qui recouvre trois situations très différentes :

le rêve d'exploits sexuels

l'obsession sexuelle

la pulsion hypersexuelle, c'est-à-dire l'excès de désir sexuel.

 

LE REVE HYPERSEXUEL

 

 

C'est le fantasme du "héros phallique", intrépide et dominateur, victorieux de la prétendue guerre des sexes. Ce mâle superpuissant a une érection admirable par sa dimension et sa durée, qui prouve, en se donnant un plaisir intense et en subjuguant des partenaires en pâmoison ou criant grâce, la supériorité masculine : c'est le rêve du "phallus dans sa splendeur" !

 

Ce fantasme engendre un comportement de recherche à la fois de la "normalité" et des moyens de la dépasser, dans l'espoir de devenir ce héros phallique. La recherche va donc porter sur l'anatomie et le fonctionnement de l'appareil génital.

 

 

Une anatomie idéale ?

 

La recherche concerne surtout la verge. Les questions peuvent ainsi se résumer:

 la verge a6t-elle une longueur et un calibre "normaux" ?

 le prépuce est-il trop long ou trop court ? 

 la peau est-elle normale ?

 y a-t-il assez de poils sur le pubis ? 

 les bourses et les testicules sont-ils assez gros ?

 etc...

 

Corrélativement, les questions concernant le corps sont aussi fréquentes :

 mon corps n'est-il pas trop fluet ? les mains trop graciles ?

 a-t-il assez de muscles, de poils, de cheveux ?

 la voix est-elle assez basse ? (mâle)

 

Si la normalité de l'appareil génital est démontrée, tableaux statistiques à l'appui, d'autres questions suivent :

 comment rendre la verge plus longue et plus grosse ?

 comment avoir plus de muscles, faire plus costaud ?

 comment grandir (après la puberté) ?

 comment avoir plus de poils ?

 comment avoir une voix plus grave ? etc...

 

En substance, comment être "plus" (hyper)-mâle ?

 

Indéniablement, la demande du sujet se réfère à une image de son corps comparée, consciemment ou inconsciemment, à un modèle masculin (choisi comme tel). Le sujet réclame donc que cette image partielle de son corps soit améliorée par un traitement - au besoin par une intervention chirurgicale dans laquelle il place tout son espoir d'être un jour normal ou "super-normal". Le rêve est passé par là...

 

Il n'est pas facile d'expliquer que la "normale" en anatomie est sujette à variations, plus ou moins mesurables, à l'intérieur d'un créneau de mensurations. La part de subjectivité dans la façon de "voir" son image, d'interpréter le regard d'un autre sur soi, est très grande. Les paramètres de la virilité sont variables aussi d'un individu à l'autre. Finir par s'accepter tel qu'on est demande un grand effort, tant la conviction d'un individu qu'il n'est pas normal ou qu'il pourrait être mieux, est ancienne - donc solidement ancrée.

Une fonction sexuelle encore plus performante

 

La demande cherche à obtenir une érection à volonté ou sans fin...dont le but peut être :

 soit la contemplation admirative et gratifiante du phallus, témoin "définitif" de la virilité,

 soit l'éjaculation par masturbation ou rapport sexuel.

    Ce double objectif se manifeste dans ces affirmations dionysiaques souvent entendues :

" je bande, donc je suis" -  "je jouis, donc je vis"

 

Le sujet recherche alors des stimulants variés ( épices, par exemple), des substances réputées aphrodisiaques, des drogues, au besoin dures, des exercices physiques ou plus "philosophiques" (yoga, tantrisme), des objets (cock-ring, photo ou films pornographiques) etc. Le succès du Viagra® est dû, en partie, au fait qu'il s'inscrivait dans le cadre de cette recherche: avoir autant d'érections que possible, quelle que soit l'utilisation qui en est ensuite faite - ce qui fait partie du fantasme.

 

Il existe un réel danger à utiliser certaines substances (amphétamines) ou drogues (ecstasy). Il n'y a pas seulement un danger d'accoutumance ou d'atteinte cérébrale, il y a aussi le risque de priapisme (voir "urgences andrologiques") qui, s'il n'est pas traité en urgence, peut évoluer vers une sclérose des corps caverneux, cause définitive d'impuissance.

 

Ce narcissisme délétère risque d'isoler le sujet qui, ne se jugeant pas normal ou pas assez bien constitué, n'ose plus pratiquer de sport ou avoir de relations sociales, notamment féminines. L'obtention d'érections ne débouche que sur des masturbations qui le culpabilisent et l'inquiètent sur leurs conséquences éventuelles - elles aussi fantasmées.

 

Il faut consulter le plus tôt possible afin que le médecin rompe le "cercle vicieux" dans lequel le sujet s'enfonce peu à peu.

 

 

 

L’OBSESSION SEXUELLE

 

 

 le désir sexuel est faible chez le sujet obsédé sexuel: le moteur de ses comportements compulsifs et incontrôlables est l'angoisse - angoisse profonde quant à sa virilité , c'est-à-dire une part de son identité. Il en résulte une activité frénétique qu'il ne souhaite pas vraiment, l’humilie et souvent le dévalorise à leurs propres yeux. Par exemple, certains hommes se masturbent jusqu'à l'éjaculation 10 fois par jour et davantage. Ou bien ils obligent leur partenaire à avoir plusieurs rapports sexuels par jour. 

 

L'objectif sous-jacent d'un tel comportement est de réduire une angoisse insupportable. Le soulagement obtenu par une masturbation ou un rapport sexuel est transitoire. L'angoisse réapparaît dès lors que l'activité compulsive est réprimée. C'est l'explication de comportements impulsifs soudains, incontrôlables, avec des partenaires de rechange - ce qui peut conduire le sujet, dans certaines circonstances, à la délinquance.

 

Le donjuanisme est représentatif de ce comportement. Le sujet, "chaud-lapin", a un besoin compulsif de séduire. La conquête sexuelle dans laquelle la partenaire est réduite à l'état d'objet (vaginal), équivaut à un brevet de virilité, jamais acquis définitivement ; car la conquête pour la conquête ne rassure que très provisoirement. Dès que l'angoisse réapparaît, le sujet repart pour de nouvelles conquêtes, sans fin... Casanova est le modèle historique de cette quête incessante de la séduction.

 

D'un point de vue analytique, cette recherche compulsive et angoissée de la virilité traduit l'immaturité de développement: le sujet est resté au stade phallique (pré-pubertaire) de son organisation psychologique, avec une peur viscérale de la castration ou de son équivalent : ne pas être viril. Une psychothérapie bien conduite, quand le sujet en ressent le besoin, peut l'aider à dépasser ce stade et à calmer sa profonde angoisse.

 

 

 

LE DESIR EXCESSIF

 

 

Dans l'hypersexualité, l'excès du désir est dû à une pulsion intense, hyperactive et dérangeante à la fois pour le sujet et pour les tiers.

 

Cette pulsion excessive provoque de fréquentes érections, voire une érection permanente (sans recourir à une quelconque drogue) et entraîne un besoin de satisfaction par de multiples masturbations ou rapports sexuels chaque jour - besoin finalement jamais assouvi. Quand le rythme de la demande est grand, aucune partenaire ne peut "suivre" - ce qui peut amener le sujet à la délinquance.

 

L'homosexualité, tout comme l'hétérosexualité, peut provoquer un comportement compulsif, avec répétition parfois incessante des rapports sexuels.

 

Le satyriasis est la forme extrême de l'hypersexualité. L'homme, quasiment en rut (comparé au satyre de la mythologie) poursuit femme, fille ou garçon, avec lesquels il espère satisfaire son besoin sexuel - coûte que coûte. C'est dans ce contexte là que la délinquance apparaît: la résistance du "partenaire choisi" provoque agression, coups, viol. Le sujet restera récidiviste aussi longtemps que sa pulsion sexuelle n'aura pas été réduite.

 

C'est pourquoi une cause de cette pulsion excessive doit nécessairement être recherchée - avec l'objectif de pouvoir traiter le sujet et de prévenir la récidive.

 l'hypertestostéronémie (excès d'hormone mâle) est parfois retrouvée. On sait  que la suppression de la sécrétion de testostérone par un traitement approprié entraîne habituellement une disparition du désir sexuel: le sujet retrouve une certaine quiétude; mais l'excès de désir réapparaît dès que l'on arrête le traitement. 

 

Chez l'animal, la testostérone est l'hormone de l'agressivité: la castration calme agressivité et comportement sexuel. De même, l'homme a besoin d'un minimum de testostérone pour activer le désir sexuel. Ainsi, chez le garçon, la puberté précoce peut déclencher un véritable état de rut, sans but: le garçon se précipite sur les femmes sans savoir pour quoi faire. Ce comportement disparaît avec le traitement de la puberté précoce.

 

Néanmoins, le mécanisme précis avec lequel l'hypertestostéronémie agirait chez l'adulte pour provoquer cet excès de désir sexuel et ce comportement compulsif, reste plutôt flou, puisque certains hommes ont un taux de testostérone supérieur à la normale, sans être incommodés pour autant par une pulsion sexuelle excessive.

 une maladie neurologique cérébrale est rarement en cause. On la recherche lorsque l'hypersexualité apparaît subitement chez un sujet jusque là "paisible".

 l'explication psychologique de ce comportement est difficile.

 

Parfois, il existe une dépression maniaque : c'est dans la phase d'excitation que le sujet présente un comportement hypersexuel incontrôlable, avec troubles du sommeil, euphorie, irritabilité, voire délire. Cet état répond assez bien au traitement par le lithium qui rétablit un niveau acceptable de désir sexuel.

 

Dans les cas où aucune cause n'est retrouvée, force est de recourir à un traitement symptomatique. Ce traitement consiste à faire baisser ou réduire à 0 le taux de testostérone (qu'il soit au départ élevé ou non) grâce à un médicament antiandrogène, avec l'objectif d'annuler l'excès de pulsion sexuelle. C'est un traitement à vie qui nécessite donc l'accord et la coopération du sujet - même quand il y a délinquance. 

 

   

On voit donc que le comportement hypersexuel peut être motivé par des causes très différentes : l'angoisse narcissique de normalité, l'angoisse de castration, l'excès de désir sexuel. Il n'est pas toujours facile de démêler les raisons de l'hypersexualité – comportement, ce qui ne pousse pas forcément le sujet à consulter.

 

 

Source : http://www.cap.tm.fr

Centre d’Andrologie de Paris

Par CAP - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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