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Médical

Dimanche 28 février 7 28 /02 /Fév 06:42

L’article qui suit est passionnant, car il décrit ce qui pourrait être une sexualité anormale, mais en termes médicaux. Les origines de celles-ci sont traitées, ainsi que les façon de les guérir.

Ce texte est tiré d’une aide au diagnostic pour les médecins. Certains termes peuvent donc être difficiles à comprendre. Mais rassurez-vous, vous comprendrez tout à fait le sens général de cet article !

 

 

La sexualité « normale »

 

 

Introduction

 

La sexualité est, du point de vue de l’espèce, orientée vers la procréation.

Néanmoins elle a toujours eu des significations autres que ce but : pouvoir, valeur, place sociale, de l’individu…

L’apparition récente (il y a 30 ans, soit une génération) de moyens efficaces de contrôle des naissances l’a affranchie de sa liaison à la grossesse et a favorisé une libération certaine des mœurs, de même qu’un changement dans le statut et les rôles sociaux des femmes et des hommes. Malgré ces changements importants, la sexualité hétérosexuelle se pratique le plus souvent dans le cadre d’une relation de couple et la question d’avoir des enfants et de les élever reste toujours aussi primordiale.

Enfin la possibilité de contamination par le VIH pèse sur les pratiques sexuelles et doit faire l’objet de l’attention de chacun, en particulier des médecins.

 

 

Epidémiologie

 

« Ma sexualité est-elle normale ? » est une question que l’on peut se poser - plus ou moins anxieusement – à tout moment de son existence, surtout à l’adolescence. La plupart des pays industrialisés disposent actuellement d’études de la sexualité en population générale.

Ces études étaient destinées, il y a 30 ans, à mieux connaître les comportements sexuels en vue de la contraception ; il y a 10 ans elles ont été diligentées en vue de la prévention du

Sida. On connaît ainsi la fréquence moyenne des rapports sexuels en fonction de l’âge, de l’éducation…, les différentes pratiques sexuelles, les opinions sur la sexualité, la communication sur ce sujet…

Néanmoins il ne s’agit que de données statistiques et les variations individuelles sont très grandes. Comptent surtout pour l’individu la pratique qui lui va – dans les limites de la loi – et sa capacité à trouver un équilibre et une certaine satisfaction dans cette pratique, y compris dans l’abstinence s’il l’a choisie.

 

 

La loi

 

La loi ne contrôle pas les pratiques sexuelles privées, entre adultes consentants.

Elle réprime les pratiques sexuelles publiques, les abus sexuels de personnes adultes non consentantes, et les abus sexuels d’enfants.

 

Pathologie sexuelle : les troubles sexuels

 

Ils comprennent les dysfonctions sexuelles, les paraphilies, et les troubles de l’identité sexuelle.

 

 

Les dysfonctions sexuelles (DS)

 

Caractères généraux

 

Les termes anciens d’impuissance et de frigidité, trop imprécis et péjoratifs, n’ont plus cours.

Les DS sont maintenant décrites en référence à la phase des relations sexuelles qui est altérée, et de façon parallèle chez la femme et chez l’homme.

Selon le DSM-IV, on décrit donc dans les deux sexes des troubles du désir, de l’excitation et de l’orgasme, auxquels il faut ajouter les troubles sexuels avec douleur. Il existe aussi, dans les 2 sexes, les catégories DS due à une affection médicale générale et DS induite par une substance.

Pour chaque DS, des caractéristiques importantes constituent les sous-types :

- de tout temps ou acquis

- généralisé ou situationnel

- du à des facteurs psychologiques

- du à une combinaison de facteurs (facteurs psychologiques + affection médicale ou substance).

 

 

Epidémiologie

Les DS sont très fréquentes en population générale, de façon similaire dans tous les pays occidentaux, par exemple, tous âges confondus, 8 à 10 % de dysfonction érectile (DE), 15 à 30 % d’éjaculation précoce (EP), 2 à 4% de trouble de l’orgasme chez l’homme, 30 % de trouble du désir et de trouble de l’orgasme chez la femme. La DE voit son taux augmenter avec l’âge, tandis que l’EP ne diminue pas avec le temps, contrairement à ce que l’on croyait ; par contre les DS de la femme auraient plutôt tendance à s’améliorer avec l’âge.

S’il n’existe pas une relation obligatoire de la satisfaction sexuelle avec la satisfaction de la vie de couple, les DS affectent toutefois fortement la qualité de vie et l’estime de soi de beaucoup de sujets qui en sont atteints ; ceci joint à la fréquence des DS doit inciter le médecin à s’en préoccuper dans sa pratique.

 

Clinique des DS

NB : les intitulés des troubles et les phrases entre guillemets sont des citations du DSM-IV

 

Troubles du désir sexuel

- Baisse du désir sexuel : « Déficience (ou absence) persistante et répétée de fantaisies imaginatives d’ordre sexuel et de désir d’activité sexuelle… »

- Aversion sexuelle : « Aversion extrême, persistante ou répétée, et évitement de tout (ou presque tout) contact génital avec un partenaire sexuel ».

Quand ces troubles ne sont pas liés à une affection médicale ou à une substance, ils résultent souvent de problèmes de couple.

 

Troubles de l’excitation sexuelle

- chez la femme : « Incapacité persistante ou répétée à atteindre, ou à maintenir jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel, une activité sexuelle adéquate (lubrification, intumescence). »

- chez l’homme : « Incapacité persistante ou répétée à atteindre, ou à maintenir jusqu’à l’accomplissement de l’acte sexuel, une érection adéquate ».

La symétrie des définitions est remarquable. Néanmoins, autant  le trouble de l’érection chez l’homme est facilement identifiable, autant le trouble de l’excitation chez la femme est relativement difficile à étudier. Les femmes elles-mêmes n’ont pas toujours une claire perception de leur niveau d’excitation physique. Il est difficile de différencier chez elles ce trouble d’un trouble du désir.

La DE est la DS la plus étudiée, la plus traitée, la plus médicalisée, c’est-à-dire la plus entrée dans le champ de la médecine. Ceci est lié à son caractère très repérable déjà cité, à son importance symbolique pour l’homme (être un homme ou non), et à la découverte récente (moins de 30 ans) de traitements médicaux efficaces de plus en plus perfectionnés.

La tendance à médicaliser de la même façon le trouble de l’excitation chez la femme n’en est qu’à ses débuts.

 

Troubles de l’orgasme

- Trouble de l’orgasme chez la femme : « Absence ou retard persistant ou répété de l’orgasme après une phase d’excitation sexuelle normale. Il existe chez la femme une grande variabilité dans le type ou l’intensité de la stimulation nécessaire pour déclencher un orgasme. Le diagnostic d’un trouble de l’orgasme chez la femme repose sur le jugement du clinicien qui estime que la capacité orgastique de la femme est inférieure à ce qu’elle devrait être, compte tenu de son âge, de son expérience sexuelle et de l’adéquation de la stimulation sexuelle reçue. »

.

Le jugement du clinicien n’est pas un critère bien défini. Il faut plutôt se référer au jugement de la femme elle-même, et ne pas oublier de demander de quel orgasme il s’agit, clitoridien ou vaginal.

 

- Trouble de l’orgasme chez l’homme : « Absence ou retard persistant ou répété de l’orgasme après une phase d’excitation sexuelle normale lors d’une activité sexuelle que le clinicien juge adéquate en intensité, en durée et quant à son orientation, compte tenu de l’âge du sujet ».

 

 

Ce trouble était antérieurement appelé retard à l’orgasme quant l’orgasme était quand même obtenu, au prix d’un délai anormalement long, ou anéjaculation anorgasmique lorsqu’il ne pouvait l’être. Il est ennuyeux pour la satisfaction du patient, qui tarde à venir ou ne vient

pas, et celle de la partenaire habituelle qui n’apprécie pas d’être stimulée au-delà de ses souhaits. Il est une cause – curable - d’infertilité en cas d’impossibilité d’éjaculation intra-vaginale. Si certains de ces sujets peuvent éjaculer en dehors du vagin en se masturbant,

certains ne peuvent jamais obtenir l’éjaculation à l’état de veille.

 

- Ejaculation précoce : « Trouble de l’éjaculation persistant ou répété lors de stimulations sexuelles minimes avant, pendant, ou juste après la pénétration, et avant que le sujet ne souhaite éjaculer ».

 

C’est la DS masculine la plus répandue. Elle est assez toxique pour la relation de couple car la partenaire peut se sentir exploitée par un homme qui lui semble prendre son plaisir sans se soucier d’elle. Elle est traitée avec succès par sexothérapie ou médicaments.

 

Troubles sexuels avec douleur

- Dyspareunie : « Douleur génitale persistante ou répétée associée aux rapports sexuels, soit chez l’homme, soit chez la femme ».

Ce trouble est souvent associé à des lésions ou affections médicales, plus fréquentes chez la femme en raison des grossesses et de leurs complications. Il peut être uniquement lié à des facteurs psychologiques. Il faut néanmoins être toujours très prudent avant d’attribuer à des manifestations douloureuses, quelles qu’elles soient, une cause psychologique.

- Vaginisme : « Spasme involontaire, répété ou persistant, de la musculature du tiers externe du vagin perturbant les rapports sexuels ».

Il s’agit d’un phénomène de type phobique, qui était classiquement responsable de non-consommation du mariage et pouvait, soit durer des années, soit donner lieu à des thérapeutiques inadaptées et traumatisantes (dilatation vaginale ou défloration chirurgicale sous anesthésie). Il se soigne très bien, la plupart du temps, par un traitement congnitivo-comportemental simple effectué par une gynécologue ou une sexologue.

 

DS due à une affection médicale générale : « Mise en évidence, d’après l’histoire de la maladie, l’examen physique ou les examens complémentaires, que la DS est entièrement expliquée par les effets physiologiques directs d’une affection médicale générale ».

Toutes les maladies affectant le dispositif physiologique nécessaire à la sexualité peuvent entraîner une DS. Elles comportent en général une séméiologie sexuelle concomitante qui permet leur diagnostic. En dehors de signes d’appel cliniques, le seul examen complémentaire destiné à déceler une cause cachée de DS, surtout trouble du désir ou de l’excitation, serait le dosage de la prolactine à la recherche d’un adénome hypophysaire. Il s’agit toutefois d’une affection rare et cet examen n’est pas justifié en première intention.

NB : la présence d’une affection médicale facteur possible de DS n’indique pas son  implication automatique dans la DS ; par exemple un athérome patent, ou un diabète, ou un traumatisme du bassin, peuvent coexister avec une DE essentiellement psychogène.

 

DS induite par une substance : « Mise en évidence, d’après l’histoire de la maladie, l’examen physique ou les examens complémentaires, que la DS est entièrement expliquée par l’utilisation d’une substance, comme en témoigne la présence soit de (1) soit de (2) :

(1) les symptômes sont apparus pendant une intoxication à une substance ou dans le mois qui a suivi

(2) la perturbation et liée étiologiquement à la prise d’un médicament ».

 

Ces spécifications soulignent que la prise d’un médicament ou d’une substance ne suffit pas en soi à l’incriminer dans la genèse de la DS ; il faut évaluer l’imputabilité selon la démarche habituelle.

Les substances illicites stimulantes – dont l’alcool – sont aussi des stimulants sexuels ; elles ne donnent de DS qu’à dose intoxicante. Les opiacés par contre ne sont pas des stimulants sexuels et peuvent être facteurs de DS à des doses non intoxicantes.

Les médicaments fréquemment facteurs de DS sont les antihormones, les antidépresseurs et les neuroleptiques, à un moindre degré les divers traitements de l’hypertension.

 

 

L’examen sexologique

 

Il suit les procédures habituelles de l’examen médical. Sa spécificité tient à l’embarras qu’il peut susciter chez le malade et le médecin.

L’entretien doit commencer par faire préciser les caractéristiques du trouble, actuelles et passées. Il faut encourager le patient à s’exprimer avec ses termes à lui et ne pas utiliser de termes techniques sans les expliquer. Le médecin doit acquérir la capacité de parler tranquillement de la sexualité.

On explore ensuite la vie sexuelle et relationnelle du sujet, ses antécédents personnels somatiques et psychiatriques, ses problèmes psychologiques (quant les symptômes sont insuffisants pour un diagnostic de trouble psychiatrique), ses antécédents familiaux somatiques et psychiatriques.

Une attention particulière est portée au ou à la partenaire, du point de vue relationnel et sexuel. Le problème se pose de le ou la voir si présent(e) à la consultation, ou de demander à le ou la voir si absent(e), avec le ou la consultant(e), ou à part. Il faut un certain entraînement pour mener ces consultations de couple et on ne peut pas le recommander à un médecin qui ne s’y serait pas préparé.

 

L’examen somatique est recommandé ; on peut le confier éventuellement à un spécialiste urologue ou gynécologue. De même après débrouillage du trouble, on peut demander l’avis

d’un spécialiste en sexologie.

L’examen sexologique fournit le diagnostic de la DS.

L’orientation thérapeutique est fonction de l’étiologie et des moyens thérapeutiques.

 

 

Les DS reconnaissent des causes communes

 

Affections médicales et substances : développées dans un autre module.

 

Causes psychiques individuelles

- troubles mentaux : la plupart des troubles mentaux sont anti-sexuels, sauf la manie, qui stimule la sexualité. La dépression est le trouble mental le plus fréquemment responsable de DS, bien que de façon inconstante dans ses formes de sévérité modérée. Rappelons que les

psychotropes peuvent ajouter leurs effets secondaires à ceux de la maladie.

- traumatismes psychiques actuels : évènements de vie défavorables ; nécessité d’adaptation.

- traumatismes sexuels actuels: abus sexuels, facteurs très importants de DS.

- maltraitance physique, psychologique, ou sexuelle, dans l’enfance, idem.

- anxiété sociale, timidité, phobie sociale, sont aussi des facteurs de risque de DS.

 

Causes psychiques de couple

- les messages positifs de la ou du partenaire renforcent puissamment la motivation sexuelle et le fonctionnement sexuel ; inversement des messages négatifs les inhibent .

- les problèmes et difficultés de couple, passagers ou plus profonds, sont, par ce mécanisme, des facteurs fréquents et puissants de DS ; ils sont aussi, heureusement, très sensibles à des traitements de couple adaptés.

 

Moyens thérapeutiques

 

Psychothérapies

- individuelles générales : en règle peu adaptées à la demande des consultants qui est celle de traitements de la DS

- individuelles centrées sur la DS (sexothérapies) : d’inspiration essentiellement cognitivo-comportementale ; moins efficaces que les traitements de couple.

- sexothérapies de couple : inventées par M et J de façon pragmatique, elles peuvent être décrites en termes cognitivo-comportementaux.

Elles s’adressent principalement à la composante anxiété de performance de la DS.

Il s’agit d’une anxiété apparentée à l’anxiété sociale, qui saisit le sujet lorsqu’il doit effectuer publiquement une performance dont il se sent incapable. Ici la performance est l’acte sexuel et le public le ou la partenaire. Cela s’applique bien aux DE et à l’EP, où l’homme se sent tenu

de performer dans des fonctions somatiques qu’il ne peut contrôler volontairement. Cela s’applique aussi aux troubles de l’excitation et de l’orgasme chez la femme malgré le caractère secret de leur performance pour le partenaire ; ce secret ne joue pas pour elles et elles présentent aussi, bien que moins souvent que l’homme, une anxiété de performance sexuelle.

Pour la femme la sexothérapie comporte une part importante d’information et de familiarisation avec la connaissance de ses organes sexuels cachés et de leur fonctionnement.

Enfin dans les deux sexes une composante importante du traitement est le travail sur la communication dans le couple.

Ces sexothérapies comportent des prescriptions d’exercices sexuels à domicile et leur discussion dans les séances de thérapie. Il s’agit essentiellement de décentrer la préoccupation des sujets de la performance sexuelle pour la recentrer sur les sensations, la communication

détendue, et le plaisir corporel. Les premières consignes comportent en général l’interdiction des rapports et des stimulations sexuelles directes, et la prescription de travailler les sensations corporelles générales, non sexuelles. Ce temps initial passé, la sexothérapie peut

être considérée comme une rééducation de la sexualité. Certaines sexothérapies utilisent des méthodes de travail corporel spécifiques à visée psychothérapique, par exemple

la psychomotricité ou la relaxation.

 

Par contre, tout exercice de stimulation sexuelle effectué avec le thérapeute doit être considéré comme suspect d’abus et est maintenant réprouvé par les associations de sexologues. Il faut en informer les patients lorsqu’on les adresse à un spécialiste.

NB : le traitement du vaginisme comprend un travail avec un thérapeute (femme recommandée) sur la pénétration vaginale ,mais il ne s’agit pas d’un exercice de stimulation sexuelle.

 

Traitements médicamenteux ou chirurgicaux

Ils s’adressent essentiellement à la DE et l’EP.

La DE peut être traitée par :

- les androgènes en cas d’insuffisance avérée ; on discute actuellement du traitement androgène de l’andropause, où cette insuffisance est relative (mais risque pour le cancer de la prostate).

- Les alpha-bloquants (yohimbine), d’efficacité démontrée, mais faible

- Les inhibiteurs de la 5-phosphodiestérase (PDE-5) intracaverneuse, qui favorisent l’action de l’oxyde nitrique. Leur prototype est le sildenafil, premier produit actif par voie orale sur l’érection. Ils nécessitent une stimulation sexuelle pour agir.

- L’apomorphine, d’action centrale dopaminergique, administrée en sub-lingual. Moins active que les produits précédents.

- Les vaso-dilatateurs actifs uniquement par injection intra-caverneuse (IIC), papavérine, phentolamine, et surtout prostaglandine E. La plupart procurent une érection dans les minutes qui suivent l’injection, sans qu’il soit besoin de stimulation sexuelle.

- On peut aussi provoquer l’érection par aspiration puis blocage élastique de la base du pénis, à l’aide d’un dispositif appelé vacuum.

- Enfin il existe des prothèses péniennes, semi-rigides, malléables, ou gonflables, à insérer chirurgicalement dans les corps caverneux.

L’EP peut être traitée par les inhibiteurs sélectifs de la sérotonine ou la clomipramine, à des doses souvent faibles, à la demande ou en continu. L’efficacité de la clomipramine, de

la paroxétine et de la sertraline a été démontrée dans des études en double insu contre placebo.

 

Choix du traitement

Il ne dépend que partiellement de l’étiologie. Si les troubles organiques ne peuvent pas être traités par sexothérapie, les troubles psychogènes ne répondent pas obligatoirement à la sexothérapie, mais peuvent aussi être traités par médicaments, vacuum ou prothèses.

Dans le cas de troubles liés à des facteurs psychologiques prédominants ou exclusifs, le choix du traitement dépend des préférences du patient et de l’efficacité des traitements antérieurs. Le thérapeute expose les traitements possibles pour un trouble et un sujet donnés, et guide par ses informations le choix du patient.

Lorsqu’il existe un ou une partenaire stable, son implication dans le choix du traitement est souhaitable. De même un accompagnement sexothérapique est souhaitable dans tous les

cas, y compris avec les traitements les plus médicaux et les cas les plus organiques. Il peut être aussi difficile de s’adapter au rétablissement plus ou moins artificiel de la fonction sexuelle qu’à sa défaillance.

 

 

Paraphilies

 

Caractères généraux

« Les caractéristiques essentielles d’une paraphilie sont des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes, des impulsions sexuelles, ou des comportements, survenant de façon répétée et intense, et impliquant : 1) des objets inanimés, 2) la souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire, 3) des enfants ou d’autres personnes non consentantes ; et qui s’étendent sur une période d’au moins 6 mois ».

Il s’agit des troubles anciennement appelés perversions sexuelles.

Le terme paraphilie désigne étymologiquement une sexualité déviante quant à son but et son objet. Le caractère déviant ne suffit pas à définir ces troubles ; il faut lui ajouter :

l’intensité du désir qui leur est lié, et son caractère répétitif.

 

Epidémiologie

Il n’existe pas d’étude épidémiologique des paraphilies. Les données existantes viennent de la justice. Les consultations spontanées sont rares. " …l’importance du marché commercial de la pornographie paraphilique … suggère que sa prévalence dans la communauté est probablement plus élevée. " Les problèmes les plus couramment rencontrés dans les lieux spécialisés dans le traitement des paraphilies sont la pédophilie, le voyeurisme et l’exhibitionnisme… Approximativement la moitié des sujets qui consultent pour paraphilie sont mariés.

 

Clinique

Les troubles sont répertoriés en fonction de la focalisation paraphilique. On distingue ainsi parmi les paraphilies fréquentes :

- l’exhibitionnisme : « …consistant à exposer ses organes génitaux devant une personne prise au dépourvu par ce comportement »

- le fétichisme : « …utilisation d’objets inanimés, par exemple des sous-vêtements féminins ».

- le frotteurisme : « …acte de toucher et de se frotter contre une personne non consentante ».

- la pédophilie : « …activité sexuelle avec un enfant ou des enfants prépubères (généralement âgés de 13 ans ou plus jeunes). Le sujet présentant une pédophilie doit avoir au moins 16 ans et au moins 5 ans de plus que l’enfant ». L'attirance sexuelle peut concerner les garçons, les filles ou les deux.

- le masochisme et le sadisme sexuels, dans lesquels le stimulus paraphile est la souffrance subie ou infligée.

- le transvestisme fétichiste, qui est le fait, pour un homme hétérosexuel, de se travestir plus ou moins  complètement en femme et de s’imaginer ainsi être une femme.

- le voyeurisme : « …consistant à observer une personne nue, ou en train de se déshabiller, ou en train d’avoir des rapports sexuels, et qui ne sait pas qu’elle est observée ».

 

Formes cliniques et évolution

Les caractéristiques paraphiliques peuvent être obligatoires et toujours être nécessaires à l’acte sexuel, ou épisodique, (par exemple liées au stress ou à la consommation de toxiques).

Les actes paraphiliques peuvent être vécus sans aucune culpabilité et le problème des sujets est alors celui des conséquences sociales de son comportement. Chez d’autres paraphiles, leur activité s’accompagne de culpabilité, honte, ou dépression. Les paraphilies peuvent débuter dans l’enfance, mais  s’installent vraiment au moment de l’adolescence ou chez l’adulte jeune. Leur évolution tend à être chronique, avec une intensité fluctuante.

Elles sont souvent associées entre elles. Dans 90 % des cas il s'agit de sujets de sexe masculin. Les malades mentaux avérés sont peu fréquents parmi les délinquants sexuels (4 %). Par contre, des troubles de personnalité de type psychopathique ou antisocial sont fréquents chez les violeurs.

Les paraphilies qui impliquent un partenaire non consentant (viol) ou un enfant (pédophilie), ou encore l'exhibitionnisme, tombent sous le coup de la loi. On parle alors de délinquance

sexuelle. Les sanctions légales sont lourdes et le caractère récurrent des troubles expose le sujet à la récidive, qui sera plus lourdement sanctionnée encore.

 

Psychopathologie

On peut essayer de comprendre les paraphilies comme des obsessions, comme un trouble du contrôle des impulsions (comme le jeu pathologique ou la kleptomanie), ou comme un comportement de type addictif, ou addiction comportementale.

La force du désir paraphile, l’incapacité du sujet à lui résister malgré les inconvénients légaux très sérieux qu’il implique, et son caractère répétitif, sont en faveur de l’hypothèse addiction.

On décrit d’ailleurs un trouble addiction sexuelle – non reconnu par les nomenclatures internationales – dans lequel des comportements sexuels non déviants, par leur fréquence et

leur retentissement social, entraînent des inconvénients sérieux, et que sujet ne peut contrôler malgré cela. Cette définition, calquée sur celle des addictions aux substances, peut également s’appliquer aux paraphilies.

Parmi les facteurs de risque de récidive de délinquance sexuelle, on distingue le type de paraphilie (les pédophiles homosexuels sont à fort risque de récidive), les antécédents de délinquance sexuelle, l'existence d'un retard mental, la mauvaise observance du traitement.

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Traitement

But du traitement

Le but principal est essentiellement pragmatique : (1) supprimer les comportements paraphiles, nuisibles au sujet et éventuellement à autrui, (2) améliorer la qualité de vie du sujet et atténuer sa souffrance

 

Les psychothérapies

- les psychothérapies non directives sont en général inadaptées et inefficaces.

- il existe des méthodes psychothérapiques spécifiques d’inspiration cognitivo-comportementale, dont le caractère principal est d’être directives et contrôlées.

Elles visent à la prise de conscience des conséquences de la paraphilie, à apprendre à éviter les occasions de la mettre en œuvre, à remplacer les idées et comportement paraphiles par des idées et comportements non paraphiles à améliorer les relations avec autrui, à corriger les distorsions sur la sexualité. Elles ne sont bien pratiquées que par des équipes spécialisées. Elles sont utilisées dans la prise en charges des exhibitionnistes et de certaines paraphilies, lorsque le risque de passage à l'acte est peu important.

 

Les médicaments

- les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) sont actifs dans le traitement des paraphilies, probablement plus par leur effet secondaire anti-libido que par un effet anti-obsessionnel ou antidépresseur. Actuellement leurs indications sont limitées à l'exhibitionnisme et à certaines formes de pédophilie dont le risque de passage à l'acte paraît peu important.

- Les traitements antiandrogènes sont des traitements très efficaces des paraphilies par suppression du désir. L’absence de désir en général vaut pour le désir paraphile en particulier. Il en existe deux types :

l'acétate de cyprotérone (forme orale) ou les analogues de la GNRH (triptoreline ou leuproreline) (forme injectable à libération prolongée).

Cependant, ils ne sont pas dénués d'effets secondaires à long terme (déminéralisation osseuse surtout) et leur prescription est réservée aux patients chez lesquels un risque de passage à l'acte est élevé (violeur ou pédophile), lorsque les autres traitements sont inefficaces ou encore lorsque le niveau intellectuel du patient est incompatible avec une psychothérapie.

Ces traitements antiandrogènes ne peuvent être prescrits qu'avec le consentement du patient, après s'être assuré de l'achèvement de la puberté et de l'absence d'anomalies hormonales.

La durée pendant laquelle le traitement antiandrogène doit être poursuivie ne fait pas l'objet d'un consensus.

 

Législation

La loi du 17 juin 1998, relative à la répression et à la prévention des infractions sexuelles, ainsi qu'à la protection des mineurs, a modifié les conditions de détention du sujet, mais aussi celles de l'aménagement des peines.

Le juge d'application des peines devient un élément central du dispositif, articulant le soin et le judiciaire.

Si un suivi socio-judiciaire est mis en place par le juge, après expertise médicale, il comporte, pour le condamné, l'obligation de se soumettre, sous contrôle du juge d'application des peines et pendant une durée déterminée par le jugement, à des mesures de surveillance et d'assistance (pouvant comprendre une injonction de soins) destinées à prévenir la récidive. Aucun traitement ne peut être entrepris sans le consentement du condamné, mais si ce dernier refuse les soins proposés, l'emprisonnement peut être mis à exécution. L'incitation aux soins, si elle est nécessaire, peut débuter en détention, et être poursuivie après la sortie La loi a prévu d'instituer un médecin coordonnateur à côté du médecin traitant pour servir de relais entre le médical et le judiciaire.

 

POUR EN SAVOIR PLUS

"Troubles des conduites sexuelles diagnostic et traitement"

F Thibaut - EMC - Psychiatrie 37-105 G10 de 2000 (9p)

 

Rédaction : J. Tignol - F.Thibaut

 

Par Sophie - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Samedi 27 février 6 27 /02 /Fév 09:00

Les conséquences psychologiques du viol

 

Si vous avez été agressée sexuellement, il est possible que vous ayez été malmenée, sinon violentée. Votre vie a été mise en danger, on a forcé votre intimité physique et mentale. Il est très probable que les gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne vous semblent difficiles pendant quelque temps. Les cicatrices peuvent persister pendant des jours, des mois et même des années.

Les victimes d'agression sexuelle ne subissent pas toutes le même traumatisme, et ne l'expriment pas toutes de la même manière. C'est pourquoi les soins et le support qu'on leur prodigue doivent être adaptés à leurs besoins individuels. Cependant, on peut tout de même dégager certaines constantes en étudiant les témoignages d'innombrables «survivantes» d'agression sexuelle.

 

Les réactions-types à la suite d'un viol peuvent, en gros, s'appliquer à toute crise déclenchée par un drame ou un événement assez traumatisant pour bouleverser la vie d'un être humain. Ces réactions types peuvent être divisées en trois phases: la période de choc, la période de réajustement et la période d'intégration.

Dans les paragraphes qui suivent, nous décrirons à la fois les émotions ressenties au cours de ces trois phases et les comportements qui les caractérisent souvent. Nous traiterons aussi des réactions de l'entourage dans chacune de ces phases ; nous tenterons de cerner les répercussions éventuelles de ces réactions, qu'elles soient positives ou négatives, et de suggérer des moyens concrets d'assurer à la victime le support émotionnel dont elle a besoin. Ces descriptions vous aideront à mieux comprendre ce que vous éprouvez et permettront peut-être aux autres de mieux répondre à vos besoins.

 

Votre vie et vos relations sont affectées par le traumatisme que vous venez de subir. L'un de vos objectifs devrait être de passer de l'état de victime à celui de survivante, c'est-à-dire d'une personne ayant réussi à surmonter une épreuve traumatisante et à retrouver sa joie de vivre et son indépendance.

 

 

LA PÉRIODE DE CHOC

 

La première phase, celle du choc, est de loin la plus intense et la plus cruciale. Les premiers moments, les premiers jours qui suivent l'agression sont vécus dans un climat très particulier. Ce qui se passe pendant cette période peut avoir des répercussions déterminantes sur la durée de la

crise que vous traversez.

 

Les émotions : Les réactions spontanées déclenchées par un viol sont très variables. Ces quelques

témoignages de femmes violées décrivant leurs premières impressions après l'agression le montrent clairement.

 

La sensation d'être sale : «Je n'arrivais pas à me débarrasser de la sensation d'avoir été souillée à l'intérieur comme à l'extérieur de mon corps. J'aurais donné n'importe quoi pour me sentir comme

avant en sortant de la douche: fraîche et propre.»

 

Le choc et l'incrédulité : «Je me sentais complètement engourdie. Je voyais le monde entier sous

un autre jour. Tout me semblait irréel. Je me demandais sans cesse: ça m'est vraiment arrivé. À moi  !»

 

La colère: « J'étais enragée, dans une colère folle. Comment ce type avait-il pu me traiter comme

ça! Comment pouvait-il m'avoir fait ça ! J'étais enragée contre lui, mais aussi contre moi. Comment avais-je pu supporter ça ! Comment avais-je pu avoir assez peur pour le laisser faire ! »

 

La peur : « J'étais submergée par la peur. Je n'avais jamais rien vécu de tel. J'étais paniquée en pensant que ça pourrait m'arriver encore, paniquée à l'idée que j'aurais pu en mourir, paniquée par tout, et à chaque minute. »

 

La culpabilité : « Je n'arrêtais pas de repenser à tout ce qui était arrivé, jusqu'aux moindres détails,

encore et encore. Je scrutais rétrospectivement chacun de mes gestes, chacune de mes paroles.

J'étais sûre que tout était de ma faute. Je me disais: si je n'avais pas été à cette soirée, si je n'avais pas bu ces quelques verres, si je n'avais pas parlé à ce type, rien de tout ça ne serait arrivé. Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre que je n'avais rien fait de mal. »

 

L'euphorie : « Je me sentais très heureuse, infiniment soulagée d'être en vie. Tout ce qui m'entourait brillait d'un nouvel éclat, avait une nouvelle fraîcheur. Je n'arrivais pas à croire que je

m'en étais sortie. Je me disais aussi que ça ne devait pas tourner rond dans ma tête, que ce n'était pas normal de se sentir aussi euphorique après un viol. »

Souvent, ces émotions se mêlent; la victime saute de l'une à l'autre sans transition, ce qui augmente sa confusion et déconcerte ses proches.

Le comportement : Pendant un certain temps, il se peut que vous ne vous reconnaissiez plus tant

vous vivez des émotions inhabituelles, intenses et douloureuses. Certaines femmes se promènent de long en large pendant des heures, des jours, avec les gestes saccadés des poupées mécaniques, plongées dans une sorte d'hébétude. D'autres n'ont absolument plus conscience de ce qui se passe autour d'elles; elles sont quelque part ailleurs, perdues dans leurs rêves. D'autres encore sont apparemment calmes et en contrôle d'elles-mêmes, préférant cacher leurs émotions profondes.

Certaines pleurent à gros sanglots, se calment, puis recommencent à pleurer, et ainsi de suite pendant des heures et même des jours; elles sont complètement débordées par toutes les émotions contradictoires qui se bousculent en elles.

 

Peut-être fuirez-vous complètement la société pendant un certain temps, incapable d'aller travailler et même de voir quiconque. Vous aurez peut-être envie de vous cacher, de ne pas bouger de votre lit pendant une semaine ou encore davantage. Peut-être au contraire vous sentirez-vous incapable de rester seule, même une minute. Vous aurez peut-être peur de sortir seule, ou même avec d'autres. Vous vous sentirez peut-être mal à l'aise en présence de plusieurs personnes, avec l'impression que tout le monde parle de ce qui vous est arrivé, ou du moins qu'ils y pensent.

 

Toutes ces émotions et tous ces comportements sont normaux pendant la période de choc ; tant qu'elle durera, il sera important que vous ayez tous les soins et le réconfort nécessaires; être bien entourée vous rassurera et vous aidera à retrouver un certain calme.

 

Le support: La qualité et la constance de l'appui émotif que vous recevrez pendant cette période seront cruciales. Des attitudes dénotant l'incompréhension ou le blâme peuvent renforcer et même susciter l'autoculpabilisation. Si votre entourage (vos parents, votre ami, votre conjoint) semble

vous reprocher «d'en faire un drame», vous aurez évidemment tendance à vous fermer et à

intérioriser leurs réactions négatives.

Si, au contraire, votre entourage vous témoigne de la chaleur et de la confiance, si vos proches vous font sentir que vos réactions et votre comportement sont normaux et compréhensibles, que vos doutes et vos questions font partie d'un processus nécessaire, vous retrouverez beaucoup plus vite votre assurance. Essayez de parler de l'agression. Mettre des mots sur vos pensées et vos émotions vous aidera à prendre du recul et à leur faire perdre leur allure de cauchemar.

 

Si vous donnez votre appui à une femme violée, écoutez ce qu'elle a à dire. Encouragez-la à exprimer ses émotions: doutes, culpabilité, colère, peur. Aucun de ses sentiments ne devrait être considéré comme inutile, insensé ou inadéquat; tous font partie du processus de guérison.

Souvent, les proches ne veulent pas parler du viol avec la victime parce qu'ils se disent qu'il vaut mieux oublier ce qui est arrivé. Mais la femme, elle, ne peut pas oublier et risque d'interpréter leur silence comme une manifestation d'embarras ou comme un blâme. Si la victime ne peut pas parler du viol dans son entourage, elle aurait intérêt à contacter un centre d'aide aux victimes de viol, une conseillère ou une thérapeute qui pourra l'aider et aider ses proches à affronter la réalité d'une façon ouverte et constructive.

Souvenez-vous qu'une victime de viol, dans la période de choc, a aussi besoin d'aide concrète.

Elle se sentira moins isolée si vous l'aidez à prendre les décisions légales qui s'imposent et si vous l'accompagnez lorsqu'elle rencontre le médecin, les policiers, les avocats et autres intervenantes.

Si elle ne se sent pas en état d'aller travailler, arrangez les choses pour elle; trouvez une gardienne si elle en a besoin; répondez au téléphone et à la porte si elle préfère ne parler à personne.

 

 

LA PÉRIODE DE RÉAJUSTEMENT

 

Peu à peu, la victime émergera de la période de choc et désirera réintégrer la vie normale.

Les émotions : Cette phase se caractérise par le sentiment d'être prête à reprendre les activités quotidiennes. Vous voulez moins penser à ce qui vous est arrivé pour vous concentrer sur d'autres aspects de votre vie que vous avez négligés. Vous vous sentez probablement soulagée d'être moins obsédée par le viol et vous aurez peut-être tendance à nier qu'il vous préoccupe encore. Mais il est possible que vous fassiez toujours des cauchemars, que vous sursautiez chaque fois que quelqu'un entre dans une pièce, par exemple. Ne soyez pas trop exigeante envers vous-même; ces manifestations de peur s'atténueront avec le temps.

 

Le comportement : Le facteur le plus important pendant cette période est l'activité. Que vous décidiez de reprendre votre vie habituelle ou d'y opérer de grands changements (déménager, changer d'emploi, etc.), vous essayez de vous refaire une vie où vous pourrez à nouveau vous sentir bien dans votre peau. L'énergie que vous avez mobilisée pour maîtriser vos émotions, parler ou lutter contre votre agresseur est à nouveau disponible pour autre chose: vous occuper de vous-même, par exemple. Même si vous avez encore besoin du support de vos proches, vous parlez probablement beaucoup moins de l'agression et de ce que vous ressentez depuis.

 

Le support: Il est important que les gens qui vous entourent respectent vos progrès sans nier ce que vous avez vécu. Si le mouvement et les activités tournées vers l'extérieur jouent un rôle prédominant pendant cette période, poursuivre votre démarche intérieure n'est pas moins essentiel à votre équilibre. Le cheminement que vous faites pour reconstruire votre vie modifiera peut-être votre état d'esprit par rapport à l'agression. Essayez d'y réfléchir de temps à autre, ne serait-ce que pour constater vos progrès.

 

Si vous soutenez une victime d'agression sexuelle, il se peut que vous ayez à lui rappeler ses rendez-vous chez le médecin pour les tests de dépistage des MTS. Si elle est retournée chez elle après que vous l'avez temporairement hébergée, invitez-la à souper et même à passer la nuit chez vous. Ne la privez pas brusquement de votre support sous prétexte qu'elle va mieux. Le retour à la vie normale doit se faire en douceur; il est important qu'elle puisse encore compter sur vous.

Bien des amants et des maris trouvent cette période difficile et ont du mal à manifester leur appui. La femme semble avoir surmonté le choc et pourtant elle est réticente devant les relations sexuelles; il peut lui arriver par exemple d'interrompre soudainement un rapport sexuel qu'elle a elle-même' initié. Soyez gentil, compréhensif et solidaire de ses tentatives, même timides. Évitez tout ce qu'elle pourrait interpréter comme des pressions d'ordre sexuel; elle risque de les vivre comme autant de rappels de l'agression.

 

 

LA PÉRIODE D'INTÉGRATION

 

Vous pouvez maintenant mener à bien vos activités quotidiennes et vous avez en partie retrouvée votre calme. Vous éprouvez peut-être le besoin de repenser à l'agression dont vous avez été

victime afin d'éclaircir certaines questions ou certaines émotions qui vous troublent encore.

 

Les émotions : Pendant cette période, vous essayez de vous réconcilier avec vos pensées et vos émotions liées au viol. Frustration, colère et sentiment de culpabilité peuvent remonter à la surface lorsque vous repensez à l'agression en vous demandant si vous n'auriez pas une part de responsabilité dans ce qui est arrivé. Pour la première fois peut-être, vous éprouverez de la colère

contre le violeur, et aussi contre ceux qui ont fait preuve d'injustice, d'incompréhension ou d'indifférence à votre égard. Pendant cette période d'introspection, vous vous sentez peut-être loin des autres, et surtout de ceux qui ont eu une attitude ambiguë.

Vous risquez de vous décourager si vous constatez qu'en dépit de tous vos efforts pour rebâtir votre vie, vous êtes encore poursuivie par des cauchemars, terrifiée à l'idée d'être seule une fois

la nuit tombée, incapable de faire l'amour:

Après tous ces efforts, malgré le chemin parcouru, les progrès que vous avez réussi à faire, peuvent vous apparaître soudain insignifiants et surtout infiniment précaires. Si vous avez porté plainte contre votre agresseur, il est très possible que cette période coïncide avec le début du procès, moment pénible où toutes les émotions ressenties pendant l'agression et immédiatement après remontent à la surface.

 

Le comportement : Vous avez peut-être besoin de vous retrouver seule, loin des autres et même

de votre milieu, non pas pour échapper à la réalité, mais au contraire pour la regarder en face, et

y réfléchir. Peut-être sentez-vous le besoin de parler à quelqu'un qui pourrait vous aider à faire la lumière sur des questions ou des émotions dont le sens vous échappe encore. Il se peut que vous ayez tendance à projeter sur vos proches votre colère contre le violeur. Il est possible que vous remettiez en question certaines décisions prises au moment où vous cherchiez avant tout à vous sentir en sécurité (la décision de retourner vivre chez vos parents, par exemple). Peut-être désirez-vous maintenant retrouver un mode de vie qui vous permette de vous sentir à nouveau libre et autonome.

 

Le support émotionnel : Le temps est venu de vous rappeler que le choc consécutif à un viol est profond et ne se résorbe pas toujours aussi vite qu'on le souhaiterait. Pensez-y quand vous avez l'impression que vous ne vous en remettrez jamais. Faites preuve de patience et de tolérance envers vous-même.

 

Si vous aidez une femme qui a été agressée sexuellement, ne perdez pas de vue que cette colère contre le violeur qu'elle semble diriger contre vous ne vous vise pas personnellement.

Sachez aussi que le fait qu'elle recherche la solitude ne signifie pas nécessairement qu'elle n'a plus besoin de vous.

Si la police et les avocats ont dénigré sa personnalité, critiqué son comportement et mis en doute ses motivations, rappelez-lui que nous vivons dans une société sexiste et que ces préjugés s'appliquent non seulement à elle mais à toutes les femmes.

Cette période «d'intégration» peut s'avérer longue et difficile. La femme éprouvera peut-être le besoin de consulter une thérapeute. Encouragez-la dans cette voie. Cependant, cela ne devrait pas servir d'excuse à son entourage pour la laisser tomber. Aidez-la à trouver une thérapeute qui lui convienne.

 

 

Telles que nous venons de les décrire, ces trois phases ne sont qu'un condensé de ce que plusieurs femmes disent avoir vécu; en aucun cas, cette description ne peut servir de barème pour juger ou pour évaluer les réactions d'une femme en particulier.

Peut-être doutez-vous de votre capacité à traverser une telle épreuve et à vous en sortir; mais avez-vous bien conscience de la difficulté de cette tâche ?

Il s'agit de réintégrer un environnement où l'agression sexuelle est chose courante, d'apprendre à vivre avec la menace du viol dont vous connaissez trop bien le pouvoir destructeur. Votre vision du monde ne sera probablement plus jamais la même. Mais si vous parvenez à admettre cette réalité, vous vous apercevrez que vous avez cessé d'être une «victime». Vous pourriez envisager de suivre un cours d'autodéfense pour femmes; c'est peut-être ce dont vous avez besoin pour développer l'assurance et l'indépendance d'une «survivante. »

 

 

Source, L’agression Sexuelle, Les Presses de la santé de Montréal, p.21 à 23

Par Sophie - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Mardi 10 novembre 2 10 /11 /Nov 03:01

La sexualité est un besoin essentiel de tout être humain. Toutefois, elle peut devenir « déviante » chez certains individus.

À notre époque, difficile de donner une définition de la sexualité dite « normale ». Bien que certaines pratiques sexuelles puissent sembler un peu bizarres aux yeux du commun des mortels, elles n’entraînent généralement pas de conséquences fâcheuses et la société les tolère si elles se font, bien sûr, entre partenaires consentants.

Certains troubles, cependant, peuvent comporter une compulsivité sexuelle. Touchant principalement les hommes, ces troubles vont de la maladie mentale à la dépendance pure et simple. Mais quand donc peut-on parler d’«anormalité» en matière de sexe ?

 

La sexualité vue comme une maladie


Le DSM IV (Diagnostic and Statistic Manuel of Mental Disorders – 4th Edition, American Psychiatric Association) classe les comportements sexuels excessifs en trois grandes catégories qui regroupent la plupart des manifestations d’hyperactivité sexuelle :

-      les paraphilies,

-      les troubles du contrôle des impulsions non spécifiés ;

-      les troubles sexuels non spécifiés.

Certaines maladies ou l’abus de substances peuvent aussi mener à une activité sexuelle intense. Par exemple, la maladie bipolaire, les troubles de l’anxiété, la maladie d’Alzheimer ou la consommation abusive de cocaïne sont souvent caractérisés par une hyperactivité sexuelle.

  1. 1.    Paraphilies*


Selon le DSM-IV, les paraphilies se caractérisent par une excitation sexuelle, des fantasmes, des besoins ou des comportements que l’on considère déviants selon les normes de notre société et qui interfèrent avec les différents aspects de la vie quotidienne, que ce soit au niveau social, occupationnel ou personnel. Ils impliquent généralement l’utilisation d’objets inanimés ou d’animaux, le besoin d’humilier ou de faire souffrir le partenaire ou les relations sexuelles avec des personnes non consentantes, y compris des enfants. Les paraphilies les plus communes sont l’exhibitionnisme, la pédophilie, le voyeurisme, le fétichisme, le sadisme, le masochisme et le frotteurisme.


  1. 2.    Troubles du contrôle des impulsions non spécifiés


Une autre catégorie du DSM-IV peut impliquer des comportements sexuels excessifs. Les troubles du contrôle des impulsions sont décrits comme une incapacité à résister à un besoin d’accomplir un acte que l’on sait néfaste pour soi-même ou pour les autres. Ils sont caractérisés par des actes répétés, incontrôlables, sans motivation rationnelle claire. Le passage à l’acte est typiquement précédé par une période de tension et d’excitement. Après avoir agi, la personne ressent immédiatement un sentiment de soulagement et de gratification. Parfois, mais pas toujours, elle peut avoir des remords de ce qu’elle a fait. Pour que le comportement soit diagnostiqué comme un trouble du contrôle des impulsions, il faut aussi que le comportement ne puisse être expliqué par une autre maladie dont il pourrait être un symptôme et n’est pas non plus la conséquence d’une intoxication à l’alcool ou à d’autres substances.
    

      3.   Troubles sexuels non spécifiés


Certaines hypersexualités ne peuvent être considérées ni comme des paraphilies ni comme des troubles du contrôle des impulsions. C’est pourquoi le DSM-IV a créé le chapitre des troubles sexuels non spécifiés. L’exemple le plus commun de ce type de trouble est la détresse engendrée par un mode de relations sexuelles répétitives, impliquant une succession de partenaires que la personne ne considère que comme des objets dont il se sert.

 

 

Concept de dépendance sexuelle


Depuis quelques années, le concept de dépendance sexuelle a permis d’inclure l’hypersexualité dans la grande famille des dépendances, au même titre que l’alcoolisme ou le jeu pathologique. En psychiatrie clinique, on parle de dépendance lorsqu’une personne aliène sa liberté et organise son existence autour d’un produit ou d’un comportement. C’est le psychologue et chercheur américain Patrick Carnes qui a le premier étudié l’hyperactivité sexuelle en tant que dépendance vers la fin des années 1970. Ses recherches l’ont conduit à désigner une série de comportements qui peuvent révéler une dépendance sexuelle. Si certains de ces comportements sont déjà décrits dans le DSM-IV, d’autres ne relèvent pas du domaine des maladies mentales mais plutôt du domaine des dépendances :


- Idées obsédantes et masturbation compulsive à l’aide de fantasmes, de films, de revue, de lignes téléphoniques ou de sites Internet pornographiques, ou parfois même en utilisant certains objets non sexuels, comme des sous-vêtements.


- Recours fréquent aux services de prostitués (hommes, femmes ou travestis).


- Relations sexuelles anonymes avec de multiples partenaires.


- Aventures en série, même si la personne est déjà engagée dans une relation stable.


- Fréquentation assidue de bar de danseuses nues, de studios de massages érotiques ou de librairies pour adultes.


- Exhibitionnisme.


- Voyeurisme.


- Frotteurisme, c’est-à-dire propension à toucher la poitrine ou les organes génitaux d’une autre personne de manière à ce que la chose paraisse accidentelle, dans une foule par exemple.


- Pédophilie.


- Viol.


- Sadomasochisme.

Quoique l’utilisation de jouets sexuels, le visionnement de films érotiques, voire l’échangisme et le sadomasochisme puissent parfois faire partie d’une sexualité dite « normale », on parle de dépendance lorsque ces comportements sont dictés par des besoins irrépressibles, qu’ils sont répétitifs et qu’ils interfèrent avec les activités quotidiennes et les relations interpersonnelles de la personne qui en souffre.

 

Contrairement aux hommes et aux femmes qui trouvent dans leurs multiples conquêtes un certain épanouissement, les victimes de dépendance sexuelle ont un rapport douloureux avec leur sexualité et se sentent engagées dans un engrenage dont elles ne peuvent plus sortir. Certains chercheurs ont même observé un effet d’accoutumance, tout comme chez les alcooliques ou les toxicomanes, qui oblige la personne à multiplier les relations sexuelles ou à s’engager dans une sexualité de plus en plus marginale.


Conséquences parfois dramatiques


La plupart des personnes qui souffrent d’hypersexualité ressentent de la honte et de la culpabilité devant leur impuissance à contrôler leur comportement même s’ils en connaissent les conséquences. Et elles sont nombreuses : négligence du partenaire, divorce, accumulation de dettes (prostitués, pornographie, lignes téléphoniques, etc), contraction de maladies transmises sexuellement, perte d’emploi, risque élevé de s’engager dans d’autres comportements néfastes, comme l’abus de drogue ou d’alcool, dépression, suicide. De plus, les personnes engagées dans des relations sexuelles qui ne sont pas tolérées par la société (voyeurisme, frotteurisme ou exhibitionnisme) ou qui sont hautement criminelles (pédophilie, viol, pornographie infantile, inceste) risquent de faire face à la justice pour offenses sexuelles.


Traitement complexe


Le traitement de l’hypersexualité est compliqué par le fait que le but ultime est de faire cesser le comportement inapproprié sans toutefois supprimer complètement la sexualité. Selon le type d’hypersexualité (paraphilie, troubles du contrôle des impulsions, etc), le traitement peut avoir recours aux médicaments antidépresseurs ou régulateurs de l’humeur, aux psychothérapies individuelles ou familiales ou aux associations d’aide sur le modèle des Alcooliques Anonymes. Dans certains cas extrêmes (pédophilie, viol), on aura recours à des médicaments capables d’inhiber l’excitation sexuelle ou à des techniques de renforcement négatif.

Source : coupdepouce.com

 

*Définition de la Paraphilie

 

On dira de façon simple que c’est un comportement sexuel "déviant".
La paraphilie est une activité sexuelle "anormale."
Un paraphile se distingue par une préoccupation de l'objet ou d'un comportement au point de dépendre de cet objet ou du comportement pour parvenir à une satisfaction sexuelle
Par exemple les Fétichistes, Masochistes, Voyeuristes, Exhibitionnistes, etc... sont des paraphiles

  Fétichisme : Utilisation d'objets non-humains pour produire ou augmenter le désir sexuel avec ou en l'absence d'un partenaire

  Masochisme : Implique d'être battu, humilié, ligoté ou torturé pour augmenter ou parvenir à l'excitation sexuelle.  Aussi appelé "self-defeating" qui était un trouble de la personnalité dans le DSM III R

  Voyeurisme : Observation d'une personne inconnue et non consentante, habituellement dévêtue et/ou engagée dans des activités sexuelles, pour produire l'excitation sexuelle

  Exhibitionnisme : Implique l'exposition surprise des parties génitales de l'individu à un étranger.

 

Par Sophie - Publié dans : Médical - Communauté : Réalités
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Samedi 19 septembre 6 19 /09 /Sep 04:07

Qu'est-ce que la nymphomanie ? Une femme peut-elle avoir "trop de sexe" ?

 

Et qui en décide ? Le terme est sujet à des définitions si fluctuantes qu'il dépend finalement de la culture et des idées de celui qui l'utilise.

 

Généralement comprise comme un degré pathologique du désir sexuel féminin, la nymphomanie a été tour à tour une maladie organique pour les médecins du XVIIII ème siècle (qui n'hésitaient pas à pratiquer des opérations mutilantes pour en guérir leurs patientes), un désordre psychologique pour les psychologues et psychanalystes du 20ème, et aujourd'hui l'enjeu de batailles juridiques quand certains avocats se plaisent à en accuser les victimes de viol.

 

Les interprétations de la nymphomanie sont étroitement liées aux avances de la médecine et du droit. Mais en dépit d'incontestables progrès, il semble que la sexualité des femmes demeure encore trop souvent un objet de peur et de confusion...

 

Sophie : une fois de plus, et je l'en remercie, Doc nous donne un avis éclairé sur le sujet. Vous trouverez son analyse plus complète un peu plus loin dans le blog : "Un avis médical sur la nymphomanie".

Par Doc - Publié dans : Médical
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Vendredi 14 août 5 14 /08 /Août 09:18
Cet article peut vous aider, si vous souffrez de votre hypersexualité. Il vous permettra de vous situer, de reflechir un peu sur vous.

 

Que faire lorsque faire l’amour tout le temps, en avoir perpétuellement envie, devient une souffrance ? Que faire lorsque l'on pense souffrir d'une dépendance sexuelle ?
Les personnes dépendantes sexuellement, souffrent d'être soumises à leur sexualité devenue une pulsion inassouvissable les conduisant à répéter inlassablement le même comportement sexuel. Si vous avez l'impression de vivre cette difficulté, fort possiblement que des questions vous viennent à l'esprit, telles que: suis-je dépendant sexuellement ? Que faire pour m'en sortir ?



Test pour savoir si vous êtes dépendant sexuellement


Pour vous aider à répondre à la première question « Suis-je dépendant sexuellement ? », il existe un petit test de dépistage (tiré textuellement de Carnes, 1983, dans Schneider, 1991; dans Feray & Cordier, 1994).

 

Il s'agit de répondre par oui ou non aux questions suivantes:

1. Avez-vous été victime d'abus sexuel pendant l'enfance ou l'adolescence ?
2. Vous êtes-vous abonné(e) ou avez-vous régulièrement acheté des revues érotiques ?
3. Vos parents avaient-ils des troubles sexuels ?
4. Êtes-vous souvent préoccupé(e) par des pensées de nature sexuelle ?
5. Avez-vous le sentiment que votre sexualité n'est pas normale ?
6. Votre partenaire a-t-il (elle) déjà souffert ou s'est-il (elle) plaint(e) de votre comportement sexuel ?
7. Avez-vous des difficultés à maîtriser votre comportement sexuel quand vous savez qu'il n'est pas approprié ?
8. Vous êtes-vous déjà senti(e) mal à l'aise en regard de votre comportement sexuel ?
9. Votre comportement sexuel a-t-il déjà été à l'origine de difficultés pour vous et votre famille ?
10. Avez-vous déjà cherché de l'aide pour un comportement sexuel que vous n'aimiez pas ?
11. Avez-vous déjà craint que des personnes puissent se renseigner sur vos activités sexuelles ?
12. Est-ce que quelqu'un a déjà été choqué moralement par vos pratiques sexuelles ?
13. Certaines de vos activités sexuelles sont-elles illégales ?
14. Vous êtes-vous déjà fait la promesse d'abandonner certains aspects de votre sexualité ?
15. Avez-vous déjà fait des efforts et échoué pour abandonner un certain comportement sexuel ?
16. Devez-vous dissimuler certains aspects de votre sexualité aux autres ?
17. Avez-vous tenté d'arrêter certaines de vos activités sexuelles ?
18. Vous êtes-vous déjà senti(e) dégradé(e) par votre comportement sexuel ?
19. Le sexe a-t-il déjà été pour vous une façon d'échapper à vos problèmes?
20. Vous sentez-vous déprimé(e) après un rapport sexuel ?
21. Avez-vous ressenti le besoin d'espacer une certaine forme d'activité sexuelle ?
22. Votre activité sexuelle a-t-elle déjà interféré avec votre vie familiale ?
23. Avez-vous déjà eu des rapports sexuels avec des mineur(e)s ?
24. Vous sentez-vous dirigé(e) par votre désir sexuel ?
25. Pensez-vous parfois que votre désir sexuel est plus fort que vous ?

Si vous avez un minimum de 13 réponses affirmatives, la probabilité que vous souffriez de dépendance sexuelle est extrêmement élevée, soit de l'ordre de 96%. Pour en être certain, il serait important que vous consultiez un(e) professionnel(le) pour compléter l'évaluation avec vous par d'autres tests.



Ressources pour s'en sortir


Nous vous invitons donc particulièrement à consulter un(e) professionnel(le) si vous vivez de la souffrance ou de l'insatisfaction reliée au fait que vous vous croyez dépendant sexuellement. Plusieurs ressources et traitements existent.


- Les sexothérapies ainsi que les psychothérapies individuelles avec un(e) professionnel(le) tel qu'un(e) sexologue ou psychologue peuvent vous être fort utiles.

 

- Différents groupes d'entraide peuvent également vous offrir du soutien. De plus, ces groupes sont reconnus comme étant très efficaces pour aider les gens à se défaire de diverses dépendances. Ils sont basés sur un programme de 12 étapes, une adaptation du programme du mouvement des Alcooliques Anonymes (AA). En France,, il y a le groupe des Dépendants Affectifs et Sexuels Anonymes (D.A.S.A.).

 

- Parfois les thérapies sont combinées à une thérapie médicale. Certains médicaments sont alors utilisés, tels les antidépresseurs ou les thymorégulateurs, pour aider à diminuer temporairement les obsessions sexuelles.

.
- Si vous avez besoin de plus d'information sur la sexualité, plusieurs sites Web peuvent répondre à vos questions. Le site InfoSexoWeb offre plusieurs liens intéressants.

 

Source : Isabelle Boisclair, Madame.ca

 

Par Sophie - Publié dans : Médical
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