Ce blog est destiné à toutes les femmes qui se sentent hypersexuelles.
Le plus souvent, elles en souffrent, car leur entourage les juge mal, 9 fois sur 10.
Elles se font traiter de salope, nympho, putain, j'en passe, et des meilleures....
Cet espace leur est ouvert, pour qu'elles parlent, qu'elles confient ce qui les fait souffrir, et ce dont elles ont honte, la plupart du temps.
Novembre 2024 | ||||||||||
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Bonsoir Sophie, je voulais vous suggérer, puisque ce blog est un lieu de débat et de libertés pour les femmes, de rappeler qu’il y a juste 35 ans, le 17 janvier 1975 était promulguée la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse.
On peut être contre sur le plan philosophique, il n’empêche que ce fut un moment essentiel dans la liberté des femmes.
La loi de 1920 qui, à l’origine (jusqu’en 1967 !!) interdisait avortement et contraception, était une loi de répression (l’avortement était considéré comme un crime, passible des assises !) prise au lendemain de la boucherie de la Grande Guerre, sans que cela n’empêche d’ailleurs la chute des naissances !
La loi de 1920, c’était les avortements clandestins, les faiseuses d’ange, les aiguilles à tricoter, bref l’horreur. Saluons le courage de ceux et celles qui se sont battus contre cette hypocrisie et ce scandale, celles qui avaient les moyens allaient à l’étranger, qui ne prévoyait ni les cas thérapeutiques, ni les conséquences des viols.
Oui, je pense au « Manifeste des 343 », également appelé 3Manifeste des 343 salopes3, paru le 5 avril 1971 du Nouvel Obs. Il était signé par 343 femmes qui s’exposaient ainsi à des poursuites pénales car elles affirmaient avoir eu recours à l’avortement. Le texte était rédigé par Simone de Beauvoir et de nombreuses personnalités l’avaient signé.
Je pense au procès de Bobigny en 1972, qui fut le procès politique de l’avortement. Cinq femmes y furent jugées : une jeune fille qui avait avorté après un viol à l’âge de 16 ans (oui, un viol !), et quatre majeures, dont sa mère, pour complicité ou pratique de l'avortement. Ce procès, dont la défense fut assurée par Me Gisèle Halimi, eut un énorme retentissement et contribua à l'évolution vers la dépénalisation de l’IVG.
Je pense enfin au courage et aux larmes de Simone Veil, ministre de la santé. Déportée dans les camps, on avait osé comparer devant elle l’avortement à l’holocauste.
Oui, femmes, mes sœurs, c’était en France, il y a à peine 35 ans. N’oublions pas le combat pour notre liberté et le droit de disposer de notre corps.
Encore aujourd’hui, l’église, au nom de principes de doctrine, poursuit un combat rétrograde. Pire, des commandos d’extrême-droite, impunément, empêchent l’application de la loi, en s’en prenant aux médecins et cliniques qui pratiquent des IVG. L’avortement est toujours un drame pour la femme et l’échec de la contraception.
Mais que ces pratiques scandaleuses soient dénoncées et combattues, c’est pour ça que je vous ai envoyé cet
article, chère Sophie.
Chienne de garde
Sophie : L’Ivg est en danger, mais sans doute moins par les commandos d’extrême-droite, somme toute très peu actifs, que par les réductions budgétaires, qui condamnent les centres d’orthogénie à la fermeture. Et c’est encore plus scandaleux, car c’est l’Etat lui-même qui en est la cause. De nouveau, de nombreuses femmes sont contraintes d’aller avorter à l’étranger, faute d’voir trouver un centre dans les temps. C’est absolument inadmissible.