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Samedi 23 janvier 6 23 /01 /Jan 01:43

Pour faire avancer le débat, quelques éléments sur la nymphomanie

La nymphomanie au XIXème siècle était une maladie mortelle ! Le terme nymphomane aujourd'hui est surtout utilisé comme insulte envers des femmes multipliant les rencontres occasionnelles.


La nymphomanie est définie comme l'exagération pathologique des désirs sexuels chez la femme et une nymphomane serait par extension une femme trop désirante selon le Petit Robert. Or dans le récit de Catherine M., le désir et même le plaisir ne semblent pas constituer la motivation principale de ses conduites et de ses rencontres. Seuls comptent les actes.
Et c'est la banalité qui semble l'emporter dans le récit qu'elle nous en donne. Cette banalité de la multiplication des partenaires n'est certes pas partagée par la majorité des femmes !


Comment expliquer ou comprendre un tel comportement, si tant est qu'il faille trouver des causes pathologiques au fait qu'une femme ait un grand nombre de partenaires sexuels ? Est-ce que la nymphomanie réside dans la multiplication des partenaires sexuels ou bien suffirait-il pour qu'une femme soit traitée de "nymphomane", qu'elle en ait seulement le désir et le fantasme ?

Krafft-Ebing , le grand sexologue du XIXème siècle, a décrit la nymphomanie comme le symptôme d'une très grave dégénérescence psychique suivie très rapidement de collapsus mortel. La nymphomanie selon lui se complique souvent d'obsessions et les femmes qui en sont atteintes deviennent les esclaves de leur imagination.
Le corollaire de la "libido insatiata" est que ces femmes sont en outre atteintes d'une frigidité qui empêche la résolution jouissive de l'activité sexuelle dans l'orgasme afin de trouver le repos du corps, des sens et de l'âme.


Toujours selon Krafft-Ebing, les femmes atteintes de nymphomanie seraient "capables de toutes les formes de déchéance pour satisfaire leurs désirs, et notamment de la prostitution". Comme on le voit, à cette époque, la nymphomanie était censée provoquer les mêmes effets que la masturbation…

 


Un nouveau concept : les addictions sexuelles

Ce type de comportement répétitif et excessif est actuellement considéré par les psychiatres comme une forme d'addiction sexuelle.

« Il s'agit d'une pathologie de l'agir, avec les symptômes de tension avant les crises, de soulagement pendant la crise, et de manque après la crise, besoin de répétition, créant ainsi une dépendance par la répétition de l'acte. Très souvent cette répétition amène un isolement social accentuant une très faible image de soi à long terme. » (Poudat).

 

Il y a addiction quand il y a souffrance du sujet. Souvent quand la dépendance au comportement recherché n'est plus compatible avec la vie sociale.

 

Nymphomanie et donjuanisme

La multiplication des partenaires sexuels est considérée différemment selon qu'elle est pratiquée par les hommes ou les femmes : deux poids, deux mesures. Le standard de la double morale sexuelle s'applique d'autant plus en ce qui concerne la « nymphomanie ». Dès qu'une femme commence à changer de partenaire trop souvent ou s'engage dans des relations de très courte durée, elle se voit taxée de « nymphomane ».

 

En dehors de quelques sociétés intégristes, la multiplication des conquêtes féminines par un homme est toujours considérée comme une preuve de virilité et est même parfois encouragée à certaines périodes de la vie (avant le mariage).

 

Une question de norme sociale


La nymphomanie est donc un état de rupture avec la norme sociale qui ne concernerait en premier lieu, que les femmes. Le fait de rêver ou de fantasmer de telles expériences est le premier degré du symptôme. Les mentalités semblent évoluer et la publication du livre de Catherine Millet en est la preuve. Peut-être qu'aujourd'hui on est plus en mesure d'accepter qu'une femme ait plusieurs partenaires sexuels à une époque de sa vie, sans que cette conduite n'entraîne de déchéance.

 

Les temps sont peut-être arrivés où les femmes qui aiment les rencontres occasionnelles ne seront plus considérées comme des malades.

Par Michel - Publié dans : Analyses - Communauté : Réalités
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