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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Mardi 1 septembre 2 01 /09 /Sep 00:26

Sophie : une fois n’est pas coutume, j’écris ce petit mot avant le témoignage d’Olga.

Certaines femmes pourraient être choquées de son histoire. Elle a choisi une voie dure, guidée par un amour aveugle, qui lui a fait accepter des choses innommables.

Son témoignage, et son histoire, sont différents des drames vécus par la majorité des femmes battues. Mais il reste d’une violence atroce. Je vous demande donc de ne pas la juger. Nul n’a le droit de frapper une autre personne, surtout dans le but de l’asservir, de l’humilier. Surtout en se servant pour cela de l’amour aveugle que la victime porte, parfois en dépit du bon sens, à son bourreau.

 

Je préviens les âmes sensibles que mon récit est très dur.

 

Je suis l'épouse de Philippe, un mari candauliste*, qui m'a poussée à prendre un amant car il ne me satisfaisait pas dans nos relations intimes. J'ai fini par céder à son insistance et, de juillet 2007 à mars 2009, Rachid, un jeune beur de la cité sensible de ma ville, est devenu mon amant.

Ce n'est pas de notre relation dont je veux parler, car je l'ai fait sur notre blog mais, en accord avec Sophie, mais de la maltraitance que j'ai subie avec Rachid.

 

Celui-ci s'était installé chez nous, dormait avec moi, me faisait l'amour devant mon mari, en conformité avec le candaulisme de celui-ci. J'étais heureuse avec un amant de 10 ans plus jeune que moi, installé à demeure.

J'ai longtemps refusé de comprendre que, non seulement Rachid ne m'aimait pas, mais qu'en plus il me détestait parce que je représentais à ses yeux les habitants des autres quartiers de la ville. A travers moi, mon humiliation, Rachid voulait prendre une prétendue revanche sociale. J'étais amoureuse de lui et je ne m'étais même pas rendue compte qu'il me trompait sans vergogne avec une amie, Marie, que je lui avais présentée.

 

Dans un premier temps, Rachid a fait en sorte de ruiner ma réputation (et celle de mon mari) dans notre immeuble, auprès de nos amis, des collègues de travail de Philippe.

Rachid disait qu'il était mon mâle, que j'étais à lui et, à ce titre, m'offrait à tous ceux qui avaient envie de moi, dans les milieux aisés de la ville, comme dans les caves des cités ou au bureau de Philippe. J'avais honte, mais je laissais faire, car il suffisait que Rachid me touche pour que mes sens me poussent à la plus complète soumission.

 

Dès nos premières étreintes, Rachid m'a traitée comme une moins que rien. Il aimait m'humilier et me rabaisser. Petit à petit, notre liaison est devenue sado-maso. Il a commencé par me torturer. Il prenait beaucoup plus de plaisir lorsqu'il me faisait mal. Moralement, il est devenu de plus en plus dur. A chaque occasion, il m'humiliait aux yeux des autres et dans l’intimité, me traitait de tous les noms. Je baissais les yeux, rougissais mais ne protestais pas. Très vite, il a pris l’habitude de me ligoter pour profiter de moi à son aise.

Quand je lui ai demandé pourquoi il faisait ça, Rachid m'a répondu que j'aimais ça et donc pourquoi se serait-il privé ? J'incarnais tout ce que Rachid exécrait et, en me traitant comme je le « méritais et le voulais », il prenait sa revanche sur sa pseudo humiliation et celle des siens, sur une société qui, selon lui, l'enfermait dans un ghetto et le rejetait.

Rachid a fini par me battre devant Marie, qui l'encourageait Ces séances SM ne s'achevaient qu'avec ma perte de connaissance. J'avais le don de rendre furieux Rachid, je refusais de demander pardon ou grâce. C'est Marie qui disait à Rachid d'arrêter car je ne sais pas jusqu'où il serait allé. Ces monstres me réveillaient ensuite en me faisant jouir, l'un comme l'autre profitant de mon corps. Marie poussait le vice jusqu'à me soigner, pour se délecter des traces sur mon corps, les ecchymoses, un œil poché, la lèvre fendue. Quelquefois, Rachid y allait trop fort en me bastonnant, et ça finissait aux urgences.

Rachid me battait très souvent, chaque jour dans les derniers mois. Au début, il essayait d'éviter le visage et les traces visibles, mais il a fini par ne plus se contrôler, et me frappait à grands coups de poings jusqu'à ce que je sois couverte de bleus sur tout le corps, jusqu'à me faire saigner du nez ou de la lèvre ou que j'ai un œil au beurre noir. Il m'a même serré le cou. Plusieurs fois j'ai perdu connaissance. Il a m'a aussi offerte à des amants qui faisaient la même chose.

Une fois, Rachid a failli m'étrangler. Il venait de me battre sévèrement et m'a dit : « un jour je te tordrai le cou. » Je voulais en finir et je lui ais répondu : « vas y !

-      tu veux vraiment ?

-      oui, fais-le ! »

 

Il s'est mis à me serrer le cou en même temps il me baisait. J'avais perdu connaissance.

Philippe est intervenu pour lui faire lâcher prise. Rachid m'a envoyée plusieurs fois à l'hôpital, jamais je n'ai voulu porter plainte. J'ai interdit à Philippe d'aller à la police, malgré les rapports des médecins, à qui j'expliquais que c'était du SM, que c'est moi qui demandais, que je n'étais pas forcée du tout.

Un jour, il a du se fatiguer de me battre comme plâtre avec ses mains et ses poings. Il s'était muni d'un gros bâton noueux et m'a dit d'approcher. Ce fut atroce. Il m'a même cassé une dent, une cote et un bras, tellement il me battait.

Philippe a fini par aller à la police qui lui a répondu que c'était à Madame de déposer plainte. Convoquée, je leur ai expliqué que Rachid faisait ça à ma demande, que j'aimais ça, que c'était moi qui le poussait et qu'il était hors de question que je dépose plainte
J'étais tellement furieuse contre Philippe, j'ai voulu divorcer, le chasser. C'est Rachid qui a insisté pour qu’il reste. Mon humiliation et la sienne étaient ainsi plus grandes

Mon courage frisait l'inconscience. Jamais je ne me plaignais, ne demandais pitié, suppliait.  Au contraire, j'excitais mes bourreaux en les insultant. Le jour où Rachid m'a le plus rouée de coups de bâton c'est quand j'ai craché au visage de Marie. L'autre m'a giflée violemment et la bague qu'elle portait au doigt m'a blessée. Puis Rachid m'a corrigée à coups de poing et de bâtons jusqu’à la perte de connaissance. Son ami, Georges le concierge, s'y est mis aussi, en me traitant de salope pour me faire reconnaitre qu'il ne m'avait pas violée en 2005. J'étais dans un sale état, j'ai mis un moment à effacer les traces.

Le pire que j'ai subi, ce fut après une « infidélité » dans un hôtel avec le maitre d'hôtel. Comme je l'ai dit, Rachid m'offrait sans hésiter à d'autres hommes. Ce qu'il me reprochait ce jour là était un rapport non protégé avec cet homme.

Oui, je me rappelle de cette terrible soirée. J’avais été heureuse quelques jours loin de Rachid. Moi qui suis hypersexuelle, j'avais eu du plaisir, rien d'avilissant, rien de brutal, pas de coups. Philippe me poussait à ne plus revenir auprès de Rachid, je l'ai rabroué sèchement, lui disant que Rachid était mon homme, que j'étais à lui et donc que je voulais revenir auprès de Rachid, qu'il me manquait. En colère, Philippe m'a demandé si ses coups me manquaient aussi J'ai répondu que oui.

Pourtant j'avais peur. Je n'arrivais pas à prendre la décision de me séparer de Rachid. Je me suis précipitée vers lui. Il m'avait manqué. Il y avait Georges, Virginie, Marie, et ses copains de la cité. Ils se sont jetés sur Philippe pour l'attacher, qu'il regarde impuissant ma « punition. »

Rachid m'a violemment repoussée, me collant une baffe d'une violence inouïe. Il avait mis une chevalière, ce qui fait que j'ai immédiatement saigné du nez et de la bouche
- Arrière salope!  Je vais te filer la raclée de ta vie !
- Mais Rachid, je ne comprends pas. C’est toi qui m’a autorisée, qui me pousse à aller avec d'autres.
- Oui mais tu n'as pas respecté notre accord. je sais que le maitre d'hôtel t'a prise sans capote. Tu sais que ton utérus m'est réservé, sauf autorisation de ma part.
- Je n'ai pas pu m'en empêcher, pardonne moi, Rachid !
- Jamais, salope, tu veux me refiler une MST, le SIDA ? C'est que j'aurais pu attraper des saloperies avec toi, tu y pensais pas bien entendu alors que tu étais à moi, ma femelle et que je décidais de ton usage et de qui avait le privilège de se vider en toi, sale garce !
- Mais j'ai fait attention, je continue à prendre une pilule.
- Encore heureux !


J'ai eu une nouvelle gifle, le nez tordu (en le pinçant), les poignets serrés, le tee-shirt déchiré et ses mains autour de mon cou. Il a commencé à serrer. Il m'a attrapée par les cheveux et le poing levé, m'a frappée, plusieurs coups de poings au visage J'ai rassemblé toutes mes forces pour ne pas supplier, pleurer, crier. Au contraire, je lui ai craché au visage. J'ai bien cru ma dernière heure arriver.
« La salope, Georges passe moi le bâton, je vais la mater ! »

Il m'a bastonnée à me briser les os. J'ai fini par perdre connaissance mais ses complices, qui me couvraient d'insultes (pouffiasse, salope, pauvre tâche, pauvre merde) m'envoyaient de l'eau pour me réveiller J'encaissais sans broncher. Il a fini par se lasser et m'a livrée à eux, ils m'ont encore frappée et violée en même temps.

Je n'étais pas belle à voir après, couverte de bleus, le visage tuméfié par les coups de poing.

C'est leur complice le docteur L qui m'a soignée car s'ils m’avaient amenée à l'hôpital, ils seraient en prison. Les traces ont mis trois semaines à disparaitre, en particulier mes yeux tuméfiés. Cette ordure de L était doué pour effacer toute trace. Ils ont veillé à ce que personne de tiers ne se rende compte. J'étais de fait séquestrée dans la chambre. Idiote que j'étais, je l'ai cru quand il m'a demandé pardon, il a suffi de son étreinte (alors que mon corps était encore couvert de plaies et de bleus) pour que je cède et lui dise que c'est lui qui avait raison et que je l'avais bien mérité.

Rachid m'a avoué que me traiter ainsi l'excitait, alors que sans ça il n'avait plus beaucoup de désir pour moi.
Ce qui le rendait fou furieux, c'était mon attitude. Il voulait que je pleure, supplie. Rien de tout ça. Au contraire je le défiais. Il voulait me casser. Pour lui, celle qu'il appelait roumi, giaour (infidèle), kahba (putain) n'était qu'un objet en sa possession. Il faisait de moi tout ce qu'il voulait. Les marques sur mon visage, sur mon corps prouvaient sa propriété.

Je suis resté avec lui très longtemps. Je suis restée même après qu'il se soit officiellement installé avec Marie. Ces deux diaboliques m'ont livrée à une multitude d’hommes dans une série de soirées SM où j'ai subi tous les outrages.

C'est grâce à Philippe que j'ai fini par rompre et grâce à l'amour d'un homme exceptionnel, Hassan, avec qui nous vivons une relation candauliste saine.

Comment expliquer? J'ai été physiquement battue mais le cadre était différent des récits habituels. Par amour, j'avais accepté un engrenage SM qui a fini par m'entraîner très loin.

Comme pour mon viol en 2005, je me dis que c'était bien fait pour moi, que je l'avais cherché, que j'étais la principale, la seule coupable. C'est aussi pour ça que je le défiais, cherchant plus ou moins inconsciemment à mourir sous les coups. Je voulais me punir, me mortifier.


Aujourd'hui j'ai surtout honte de cette attitude. Je me reconstruis, entourée de mon mari et de mon nouvel amant, de mes deux maris, qui m'apportent enfin bonheur et plaisir.

 

*mari candauliste : mari, compagnon, qui éprouve un vif plaisir à regarder son épouse faire l’amour avec un autre homme. Il va l’encourager, la pousser dans cette voie que certains jugent amorale.

 

Par Olga - Publié dans : Témoignages
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