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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Mercredi 19 août 3 19 /08 /Août 23:45

Toutes les femmes peuvent être violées, quels que soient leur âge, leur classe sociale, leur statut civil, leur apparence physique. Dans 60% des cas, le violeur est connu de la victime. Ce sera un ami, leur mari, leur père, leur oncle, leur thérapeute, etc., c'est-à-dire un homme qui abusera d'une situation de confiance. Un viol peut avoir lieu n'importe où : à la maison, dans une automobile, sur un terrain de stationnement, dans la rue, dans un cabinet de thérapeute... et à n'importe quelle heure du jour.

 

De plus, 97 % des violeurs sont des hommes normaux et non des maniaques sexuels comme le voudrait la croyance populaire.


Les enquêtes sérieuses portant sur le viol démontrent que ce crime est avant tout une agression violente déclenchée par la haine et le mépris des femmes. Il conviendrait donc de le définir comme crime sexué. La plupart des gens croient que le viol est provoqué par une pulsion sexuelle irrésistible et incontrôlable. Il n'en est rien.

 

Dans 70 % des viols, il y a préméditation lorsqu'il s'agit d'un violeur seul. Pour les viols collectifs, l'indice de préméditation monte à 90% et plus. Invoquer l'argument de pulsion sexuelle incontrôlable revient à dire que les hommes sont encore moins capables de contrôle que les animaux.

En effet, dans le monde animal, il n'y a jamais de viol. Il ne faut pas croire non plus que les violeurs viennent tous de milieux défavorisés.
La plupart du temps, les victimes de viol ne portent pas plainte, quel que soit le statut social de l'agresseur. Selon des chiffres conservateurs, 10% seulement des victimes de viol portent plainte. La loi protège mieux le violeur que la victime. Les rouages judiciaires dans lesquels doit s'engager une victime de viol sont autant de nouvelles humiliations pour elle, dans l'état actuel de la justice.

 

La femme violée est détruite physiquement et psychologiquement. Une femme pour qui le monde vient de s'écrouler, n'en déplaise au législateur. La femme victime de viol se sent détruite, honteuse, humiliée, bouleversée parfois pour le restant de sa vie. Elle vient de subir la charge haineuse que des hommes ont envers toutes les femmes.

 

"Je ne me suis pas fait faire l'amour, je me suis fait faire la haine" disait une victime de viol.
Un ou plusieurs hommes peuvent agresser et violer une femme en toute tranquillité ; ils n'ont qu'à prétendre qu'ils croyaient qu'elle était consentante. Voilà où en est rendue la justice dans notre monde dit civilisé. Devant de tels jugements et de telles déclarations, nous ne sommes pas surprises de constater que sur, 100 viols déclarés, il n'y a que deux condamnations. Nous serions en droit de nous questionner sur la sexualité du législateur.

 

D’après les raisonnements juridiques de nos élites, les femmes sont constamment soumises à un choix référendaire. Quand c'est non c'est oui, quand c'est oui, c'est non.
Qu'en est-il réellement de cette histoire de consentement ? D'où vient cette aberration dans la loi selon laquelle une victime d'agression sexuelle aurait consenti à son agression et l'aurait provoquée ?


Un des arguments à la base de ces considérations sur le crime de viol est que les femmes pourraient crier au viol pour se venger d'un homme, comme la femme de Putiphar vis à vis de Joseph. Bien. Mais, dans ce cas, un homme qui prétend avoir été volé peut faire de même. Une victime de vol peut avoir consenti à être volée. Si cette personne était habillée de façon à ce que sa richesse soit évidente, n'a-t-elle pas provoqué le vol ?


Il est étonnant que le système judiciaire soit si méfiant à l'égard des femmes, qu'il n'a même plus confiance en ses propres rouages. Les procédures prévues en cas de plainte pour viol contreviennent aux principes mêmes qui régissent le code criminel. Dans quel autre cas la victime doit-elle prouver qu'elle n'a pas été consentante ? Dans quelle autre forme de procès la victime se retrouve-t-elle traitée en accusée ? Les gens qui se font assassiner ont peut-être consenti à se faire tuer ?

 

L'autre argument sous-tendant le consentement de la victime de viol, et certainement le plus "populaire", c'est la provocation. Une femme a provoqué un homme sexuellement, elle mérite d'être violée !!! C'est pour ça que Georges prétend qu'il ne peut avoir violé Olga. Il a été établi que 97% des violeurs sont des hommes normaux. Les critères de normalité dont se servent les psychiatres actuellement sont des critères freudiens.

Or Freud, malgré tout son "génie", est certainement celui qui a inventé le plus d'inepties sur les femmes. Selon cet éminent maître, les femmes sont des êtres qui n'ont pas complété leur formation biologique et qui souffrent d'une absence de pénis.

 

Selon l'"idéologie" freudienne, les femmes sont essentiellement (par nature) masochistes, passives, frustrées, dépendantes, etc. Les hommes au contraire sont actifs, agressifs, sadiques, etc. Il est normal que, dans les relations sexuelles, ce soit l'homme qui soit actif et la femme passive. La femme ne consent pas, elle doit être prise par l'homme qui a seul l'initiative. Ces schèmes de pensée ne sont pas véhiculés seulement dans la psychiatrie freudienne, ils sont à la base même de notre conception des relations hommes-femmes telle que transmise socialement.


Le comportement normal d'un homme dans notre société est donc de considérer les femmes comme des objets sexuels mis à sa disposition. Par Dieu le Père ou par la Nature. Dans le viol, un homme prend une femme sans son consentement (comment pourrait-elle consentir ?), s'en sert et la jette. C'est exactement comme ça que se sent la victime de viol, jetée aux ordures.


Aujourd'hui, des femmes refusent de continuer à répondre à des stéréotypes imposés par un ordre social qui les dévalorise et les déshumanise. Partout des groupes de femmes dénoncent les conditions qui sont faites aux femmes. Que ce soit dans les manuels scolaires où on enseigne à nos fils à nous mépriser ; dans la publicité où on nous vend en prime avec la voiture de l'année ou dans la pornographie où on nous vend comme de la viande. Les femmes ont pris la parole et dénoncent le sexisme et la discrimination et affirment leurs droits. Leurs droits au respect, à l'autonomie, à l'indépendance, à la mobilité (marcher dans la rue sans se faire harceler), à l'espace, à l'expression. Les femmes affirment leur droit à la liberté de dire oui de dire non.

Les femmes refusent aussi la passivité. Partout, et de plus en plus, des cours d'auto-défense sont donnés pour apprendre aux femmes leur force physique, pour leur montrer qu'il est possible pour elles de se défendre physiquement. Il ne s'agit pas de répondre à la violence par la violence (nous espérons ne jamais en arriver là), il s'agit de légitime défense. Les femmes apprennent à leurs filles à être autonomes, fortes et indépendantes, et non plus soumises, faibles et dépendantes.

Par Louise - Publié dans : Analyses
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