Ce blog est destiné à toutes les femmes qui se sentent hypersexuelles.
Le plus souvent, elles en souffrent, car leur entourage les juge mal, 9 fois sur 10.
Elles se font traiter de salope, nympho, putain, j'en passe, et des meilleures....
Cet espace leur est ouvert, pour qu'elles parlent, qu'elles confient ce qui les fait souffrir, et ce dont elles ont honte, la plupart du temps.
Novembre 2024 | ||||||||||
L | M | M | J | V | S | D | ||||
1 | 2 | 3 | ||||||||
4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | ||||
11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | ||||
18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | ||||
25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | |||||
|
Ce soir, une fois de plus, j’ai envie de hurler ma rage, ma colère envers les hommes. Tout du moins, certains.
Un de mes amis a tenu à me voir ce soir. Je lui a ai dit que j’étais fatiguée, que je n’y tenais pas particulièrement. Il a insisté, arguant nu fait que nous ne sous étions pas vu depuis plusieurs mois, à cause de la coupure du pont du Larivot.
Il a ajouté : « je veux te faire un câlin, tu sais, comme nos câlins d’amis. »
Il est arrivé, dans le passé, que nous nous fassions des câlins « sages », vous savez, juste dans les bras l’un de l’autre, ma tête dans son cou. Pas de gestes sexuels, pas de mouvements suggestifs. Juste un câlin fraternel.
Quand il est arrivé, entre les fourmis manioc qui commençaient à en vouloir à mes pieds, et les moustiques au reste de nos corps, nous sommes montés dans sa voiture. Je ne voulais pas qu’il entre chez moi.
Au début, on a parlé politique, élections obligent. Puis il a mis un bras autour de mes épaules, juste comme ça. Comme c’est déjà arrivé si souvent dans le passé. Nous étions assis cote à cote, ma tete dans son cou. A parler de tout et de rien. Et il m’a demandé depuis quand je n’avais pas eu de relation sexuelles. Un peu interloquée, je lui ai dit la vérité : plus depuis l’histoire avec mon ex, en aout dernier.
Il m’a répondu que ce n’était pas normal, qu’une « belle femme comme moi » ne pouvait pas rester sevrée de sexe !!!
Sans doute qu’à ce moment, j’aurais du sortir de la voiture. Il me tenait contre lui, de coté, il a voulu subitement me coucher sur la banquette, j’ai protesté, il a reculé. Pour aussitôt me dire : « Tu peux au moins me toucher, me faire plaisir ! »
Mais bon sang au nom de quoi ??? Au nom de quoi je dois lui faire plaisir, alors que je n’en n’ai pas envie, que je le lui ai dit à plusieurs reprises. Pourquoi, si je n’en n’ai pas envie, je dois le satisfaire, lui ??? C’est inimaginable de dire une telle chose !
Je suis alors sortie de la voiture. Le temps que je me retourne pour fermer la porte, il m’a plaquée contre le voiture et a porté sa main à mon sexe, l’agrippant aussi fort qu’il le pouvait. J’ai commencé à me débattre, à cirer, à le supplier de me laisser. Rien n’y faisait. Il continuait à me triturer le sexe. Je sentais le sien comme une barre de feu, me brulant à mort le bas ventre. Alors, j’ai hurlé aussi fort que possible. Un hurlement comme un animal blessé. Il m’a plaquée plus fort, mais la porte de la maison s’est ouverte, et ma fille est sortie, affolée par mes cris.
Alors là, il m’a enfin lâchée.
Je suis rentrée en courant, tachant de rassurer ma fille. J’ai prétendu que je criais pour rappeler les chiens.
Il est remonté en voiture, est reparti sans rien dire, sur les chapeaux de roue.
Et moi, j’ai envie de hurler, de crier : « POURQUOI ? POURUQOI ? POURQUOI ? »
Il parait que c’était un ami, il parait que je pouvais lui faire confiance ! Mais non. Il est comme les autres : incapables de refréner une envie de baiser même quand on lui dit très clairement « NON »
Il m’avait déjà dit dans le passé qu’il avait envie de moi. J’avais toujours refusé, il m’avait respectée. Pas ce soir. Une fois de plus, pour la énième fois, je me sens salie, trahie, violée au moins dans mon cœur, dans mes tripes, dans ma tête, si ce n’est physiquement.
N’existe-til donc pas un homme sur cette terre capable de comportement normal ? De respecter le NON qui lui est donné ?
Suis-je condamnée à être toujours forcée ? Y a-t-il écrit sur mon front « violez-moi » ???
Ce soir, je n’en peux plus, je suis à bout. Je vous écris, j’écris ici, mais pourquoi en fait ? Je me le demande. Peut-être pour dire à toutes les filles de la terre de se méfier des hommes qui font des fausses promesses, surtout celles de vous respecter, quand ils ne pensent qu’à vous baiser comme une moins que rien.
Je vous laisse, merci de m’avoir lue.
Marine