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  • : Ce blog est un espace de liberté, où les femmes hypersexuelles pourront parler comme elles le veulent, se confier, et nous faire comprendre comment elles en arrivent à être ce qu'elle sont.
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Samedi 15 août 6 15 /08 /Août 09:00

Je voulais savoir si je suis nymphomane ou pas, car j'ai pas encore 17 ans j'ai déjà eu une quarantaine de partenaires sexuels. Mes partenaires ont entre 16 et 19 ans, et j'ai souvent ces rapports quand je sors, dès qu'on m'aborde... En fait, c'est par exemple, si j'ai couché avec quelqu'un, il va le dire a ses potes, alors ils viennent.
Je m'inquiète beaucoup, mais je ne m'en passe pas. Je fais l'amour même si j'en ai pas envie. C'est juste comme ça, quoi !!

J'ai déjà aussi participé à des tournantes, mais ce n'était pas un viol, j'étais consentante. Je saute sur tout ce qui bouge.

 

Ne me jugez pas s'il vous plait, je ne me contrôle pas, c'est plus fort que moi. J'ai peur d'avoir une sale réputation. Avez-vous des conseils à me donner pour que je me calme ?
Mes parents ne sont bien sûr pas au courant, mes études se passent bien avec 15 de moyenne. Cela ne me perturbe pas dans mon travail ou autre.


J’en ai parlé à personne. Je n'en n'ai pas parlé à ma mère, elle me mettrait à la porte. Je n'ai rien d'anormal, bien réglée, pas d'infection, rapports toujours protégés.

 

Merci de vos conseils et de ne pas me juger.

 

 

Marine : c’est moi qui te réponds, car j’ai été ans le même cas que toi. J’étais un peu plus âgée, c’était après mon dernier viol, le viol collectif.

Déjà, personne ne te jugera ici. Tu as bien fait de venir nous en parler. Vu la façon dont tu te décris, c’est que tu souffres de cette situation. Je ne suis pas psy, je ne peux que te parler au travers de ma propre expérience.

 

Déjà, il y a une chose que tu ne dis pas : pourquoi acceptes-tu toute les propositions, même si tu n’en n’as pas envie ? Tu cherches, comme une autre intervenante, de l’affection, l’amour ? Ou tu veux que l’on s’intéresse à toi, même si ce n’est pas forcément le meilleur moyen ?

Tu ne dis pas non plus si tu y trouves du plaisir ou pas. C’est vraiment important de savoir ça.

 

En ce qui me concerne, au début, je n’avais aucun plaisir avec les hommes. Mais au moins, c’est moi qui décidais et pas eux, de me baiser. Enfin, c’est ce que je pensais, car je ne refusais rien de rien, aucune avance, même si l’homme ne me plaisait pas... Pourtant, après, j’avais honte, très honte. Je me sentais sale, que moins que rien. Je me disais, « après tout, je dois être née pour ça, être la salope de service… »

Je vais même te dire une des choses qui m’a fait le pus honte dans ma vie, que jamais je n’ai révélée, même pas à mes psy.

 

Voilà, en 1986, trois ans après le viol, j’étais dans une ville inconnue pour un entretien d’embauche. J’étais à l’hôtel, mais je ne pouvais pas me payer le restaurant. Alors, je suis allée dans le centre, pour m’acheter un sandwich. Un homme m’a abordée, il était en voiture. Il m’a fait une drague habituelle. Il était plutôt pas mal, bien plus âgé que moi. Il a fini par me dire « : « Allez, viens, on va se balader un peu, et on ira manger ensemble après… »

Je suis montée dans la voiture, heureuse qu’un homme s’intéresse, à moi sans connaitre la réputation qui commençait à me coller à la peau dans ma ville. Il m’a emmenée sur les bords du fleuve qui traverse la ville, dans un endroit désert. Aussitôt, il a commencé à m’embrasser. Je n’ai rien dit. Très vite, il a dégrafé son pantalon, et a penché fortement ma tête vers son sexe. Son ton n’était plus le même qu’avant : « Suce ! » m’a-t-il ordonnée. Je ne voulais pas sucer ce sexe malodorant.

Je me suis dit : « Ca y est, ca recommence. Mais qui croira que je ne suis pas d’accord, alors que je suis montée en voiture avec lui ? »

Résignée, j’ai obéi. J’avais des hauts le cœur, je pleurais, j’étouffais. Il a joui dans ma bouche. J’ai craché dehors ce venin mauvais. Il a ri : « T’es bonne, toi ! »

 

Il a remis le contact, et a filé vers mon hôtel. J’ai tenté faiblement de dire : « On ne va pas diner ? »

 Il a hurlé de rire : « Tu crois quoi ? Que je vais te payer un diner pour une petite pipe comme ça ? Tu rêves, ma petite ! »

 

J’étais humiliée comme jamais. Je pleurais à chaudes larmes. Il m’a déposée devant l’hôtel, a démarré en trombe. J’étais anéantie. Je me suis lavée, lavée maintes fois la bouche. Je gardais cette odeur de sperme et de vieille urine… Beurk…

Je ne n’arrêtais pas de me dire que je n’étais qu’une salope, une pute gratuite, une moins que rien, bonne juste à être baisée  et humiliée, une suceuse de bites à la chaine.

Aujourd’hui encore, en écrivant cela, les larmes sortent toutes seules. Et je ne suis pas loin de penser toujours la même chose de moi….

 

Tu vois, moi, je couchais pour avoir un peu d’attention, de l’affection que je n’ai jamais eue, ni des hommes, ni de mes parents. J’avais une mère qui m’a détestée du jour de ma naissance (elle me l’a dit), qui a toujours dénigré tout ce que je faisais. Je n’ai pas le souvenir d’un seul compliment de sa part, et encore moins de geste d’affection. Et mon père était  toujours absent. Je le voyais une fois par semaine, quelques minutes. Il avait une double vie, avec une maitresse ailleurs.

 

Après les viols, je me suis sans doute dit, sans en avoir conscience à l’époque, que si au moins je savais faire ça, eh bien, allons-y. Je crois que je cherchais aussi désespérément à exister, à trouver cette attention, ces compliments qui m’ont tant manqués.

Aujourd’hui, il me faut peu de choses pour rechuter, accepter tout et n’importe quoi. Je me déteste, je me dégoute. J’ai même masqué les deux miroirs de la maison, pour éviter de me voir. Je n’ai quasiment aucune photo de moi depuis près de 30 ans. Je suis nulle, ça, j’en ai toujours la certitude.

 

J’ai dévié de ma réponse et de ton problème. La chose la plus important est que tu aimes faire ce que tu fais. Si tu couches sans plaisir, et sans envie, tu dois découvrir pour quelle raison. Tu peux baiser tant que tu veux, mais à condition que tu le désires vraiment, et que tu y trouves du plaisir.

 

La balance doit pencher du bon coté. Mais si tu souffres de cette situation, si ta réputation est plus importante que ton bref plaisir, il faudrait que tu changes. Le plus simple est d’aller au CMP (Centre Medico Psychologique) de ta ville. Même mineure, c’est gratuit et tes parents ne seront pas au courant.

 

Tu as fait le premier pas en écrivant ici. Essaie de répondre à mes questions, pour toi-même ou ici, si tu préfères.

Nous serons toujours là pour toi, Jolie, ne reste pas seule, et rappelle-toi que personne ne te jugera ici…

 

 

Nouvelle intervention de Jolie, en réponse à mes questions :

 

Marine, ton commentaire m'a bouleversée car ce que tu dis est dur, très dur.

Ma situation est différente, heureusement. je n'ai pas été violée et mes parents, s'ils sont très autoritaires, ne m'ont jamais maltraitée.

Pour autant ils ne savent pas, ils sont très "morale traditionnelle", et ignorent que leur "petite fille modèle " se comporte comme la dernière des p..., comme pensent certains.

Oui, Marine, j'ai du plaisir sur le moment, besoin d'être saillie, possédée, d'être dominée par un mâle viril qui m'envoie en l'air. C’est après que je regrette, d'être seulement considérée comme un "trou à bites."


Je n'ai rencontré jusqu'à présent que des hommes comme ça, qui me considèrent comme ça et ce sont des hommes de ce genre que je cherche et je trouve sans problèmes.

 

Je suis contradictoire, Marine. J'ai du plaisir physique, je jouis comme une folle et suis insatiable mais je ne suis pas heureuse. Je vais suivre ton conseil et aller voir discrètement une psy.

 

Je sais que je ne pourrai jamais me contenter d'un seul mec mais je veux apprendre à contrôler mes pulsions. Quand ça me prend, tu sais, il me faut un mâle et vite.

J'ai lu des post de Doc et des articles. Qu'en pense-t-il ? Suis-je nympho ? Je peux me maitriser ?

Comment faire pour aborder le sujet avec un éventuel amoureux et avec mes parents ?

 

Oui Marine, je ne suis pas bien à l'intérieur de moi. Le plaisir, c'est bien, mais la honte, la peur de ma réputation, que mes parents l’apprennent par d'autres, c'est pas facile à vivre.


En tout cas, ce blog fait du bien, on peut parler sans se faire juger !

 

 

Réponse de Sophie :

 

Jolie, tu es courageuse, de te livrer ainsi. Et je ressens l’étendue de ta détresse, car je lai vécue. Et je la vis parfois encore. J’ai même écris un texte sur une de mes envies, de dimanche dernier, dans mon autre blog. J’avais ce besoin intense, OBLIGATOIRE, de me faire prendre, de baiser. Non pas de faire l’amour, mais de BAISER, comme tu le d »cris si bien plus haut. Par contre, là, j’y ai trouvé une satisfaction que je ne regrette pas. Mais c’est sans doute parce que maintenant, je suis bien plus âgée que toi, et que j’ai réussi à faire la paix avec moi-même, et trouver cet équilibre entre mes envies et ma réputation…

 

Mais il y a des réponses que je ne peux pas te donner. Si tu as du plaisir, mais que tu n’es pas satisfaite, que tu regrettes,  il doit bien y avoir une raison profonde. Mais tenter de te dire laquelle dépasse mes simples capacités. Je ne suis pas psy…   ;-)

Ta décision d’aller voir quelqu’un est la bonne. J’en ai fait autant, et je ne l’ai jamais regretté.

Comme je l’avais dit à une autre jeune fille, à part le Cmp, tu peux aussi voir le Cop ou l’infirmière de ton lycée, en disant seulement que tu veux voir un psy pour des problèmes intimes. Ils t’orienteront vers les bonnes personnes.

 

Doc lit mon blog, il te répondra peut-être. Mais tu sais, les vraies réponses ne peuvent résulter que d’entretiens approfondis et très personnels.

 

Pour ce qui est de tes parents, tout dépend la capacité d’écoute qu’ils ont. Tu peux tenter d’aborder le sujet, comme si tu parlais d’une amie que tu voudrais aider, ou d’un témoignage lu ici.

D’ailleurs, si vous partagez un pc, peut-être pourrais-tu laisser une page du blog ouverte, et voir leur réaction, quand ils liront le contenu.

Tu sais, parfois les parents les plus autoritaires sont parfois ceux qui sont le plus à l’écoute quand leur enfant à de grosses difficultés.

 

Pour ton copain, il faudrait que tu aies le courage de lui parler dès le début de votre relation. Tout du moins, de lui faire comprendre que tu as de gros besoins sexuels. Que tu as du mal à maitriser tes pulsions. S’il t’aime, il pourra sans doute te comprendre.

 

Si j’ai bien compris, en ce moment, tu n’en n’as pas ou pas de sérieux. Peut-être que le jour où tu seras vraiment amoureuse, et que ce sera partagé, tu ne voudras plus aller voir ailleurs.

 

L’important est d’ouvrir la discussion dès le début de votre relation. Ainsi, si cela le choque, tu pourras toujours décider de continuer ou pas.

 

Tu regrettes d’être considérée comme un vulgaire « garage à bites », mais hélas, vu la façon dont les femmes sont considérées à l’heure actuelle, ce n’est pas prêt de changer.

 

Les mentalités évoluent très doucement. J’espère que ce blog contribuera à ouvrir les yeux de certaines, et à faire reconsidérer les femmes qu’ils fréquentent. Après tout, ils sont bien contents d’avoir trouvée une femme comme toi, comme Olga, ou comme mo, pour baiser quand et comme ils en avaient envie !

 

Alors, ne serait-ce que par respect pour ces moments passés, ils pourraient éviter les commentaires désobligeant et insultants pour elles !

 

Par Jolie et Marine - Publié dans : Témoignages
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