Ce blog est destiné à toutes les femmes qui se sentent hypersexuelles.
Le plus souvent, elles en souffrent, car leur entourage les juge mal, 9 fois sur 10.
Elles se font traiter de salope, nympho, putain, j'en passe, et des meilleures....
Cet espace leur est ouvert, pour qu'elles parlent, qu'elles confient ce qui les fait souffrir, et ce dont elles ont honte, la plupart du temps.
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Je suis tombé par hasard sur votre blog, et cette hypersexualité chez les filles violées m’a intrigué, et peut-être pourriez-vous me guider…
Je sors depuis prés d'un an avec ma compagne, avec qui tout a été d'un étrange mais agréable naturel. Des moments quotidiens, jusqu'aux étapes intimes, rien ne nous a jamais rendu hésitants l'un
envers l'autre.
Avec bonheur, nous avons eu la chance de nous découvrir d'avantage, d'être si proche l’un de l'autre, d'avoir l'impression de la connaitre mieux que moi.
Et oui, je la connais tellement bien maintenant, tout, y compris ce jour sombre où un homme âgé, inconnu de ma compagne, l’a violée sur le chemin du retour de l'école, à l'âge de 16 ans.
Je le sais et le ressens même plus que tout, cela la détruit encore chaque jour, et l'on peut voir dans ces yeux cette envie de mourir indélébile.
Mais je sais qu'elle m’aime et moi aussi, je regrette tellement de ne pas avoir déjà été présent dans sa vie à ce moment-là…
Mais aujourd'hui, que faire ? Elle en parle très peu et je n'allais pas la forcer à revivre ce moment pour des détails que je n'aurais sans doute pas eus, comme l'identité qu'elle ne connait pas, afin de combler cette envie grandissante et effrayante de vengeance.
Mais j'ai peur que le fait de me lancer dans ce combat ne soit trop dur pour elle. Alors voila, elle n'en a jamais parlé à personne et souffre seule.
Et pourtant je vous l'ai dit j'ai été déconcerté par cette facilité qu'elle avait de s'offrir à moi surtout depuis que j'ai su...
D’après ton article, il s'agit peux être bien de cela. Elle me demande souvent beaucoup d'attention, plusieurs relations quotidiennes, et des caresses intimes qu'elle aime tant, si possible durant la journée et toujours pour s'endormir. J’adore ces moments avec elle où je la rends heureuse, où je la sens devenir chaude et décontractée sous mes gestes tendres…
Seulement, depuis, je m'inquiète. Je me demande si cette passion pour le plaisir à toute heure ne provient pas d'un blocage ou autre cause psychologique, à une réaction suite a cet événement.
Je souhaite juste son bien et j'espère l'aider a retrouver le bonheur et la sérénité. J'ai peur de ne pas toujours faire ce qu'il faut, ou tout simplement, je suis perdu face à cette
situation...
Vous, Mesdames, dites moi ce que je peux faire, ce qui est à ma portée, pour lui apporter le plus d'aide possible. Expliquez-moi ce qui m’échappe, je désire juste comprendre afin de pouvoir mieux
réagir.
Bien à vous, Mistral
Marine : Pour une femme violée (ou un homme, pour qui c’est encore plus tabou), il est très dur de parler. Pour certaines, ne rien dire permet d’occulter le viol, comme s’il n’avait jamais eu lieu. Pour d’autres, elles ont peur qu’on les juge coupables (voir les autres articles sur le sujet), ou encore, elles ont honte de ne pas avoir pu se défendre. Ou encore, comme pour moi, on craint les réactions de l’homme qu’on aime. Le mien m’a brutalement rejetée. J’en suis encore plus que meurtrie….
Vous me demandez, ainsi qu’aux femmes qui lisent ce blog ce que vous pouvez faire pour l’aider. Mais vous faites déjà tout ! Vous êtes là, vous l’aimez, vous l’entourez de votre amour, de gestes tendres et amoureux. Vous l’écouterez le jour où elle voudra parler. Vous faites déjà ce qu’il faut.
Ne tentez pas la vengeance à sa place. Si elle doit faire quelque chose dan ce sens, ca doit venir d’elle, pas de vous.
Continuez comme ça, vous êtes parfait pour elle. J’aurais tant aimé rencontrer un homme comme vous…
Pour en revenir à la sexualité trop « facile » des filles violées, elle est reconnue. Par un mystère psychologique que j’ignore (mais si un spécialiste pouvait nous éclairer…), elles se lancent dans une course folle de sexe à outrance, sans presqu’aucune limite.
Dans mon cas, j’ai eu des centaines d’amants d’un soir. Même pas d’un soir, d’une heure, voire moins… Il m’est arrivé de coucher avec quatre ou cinq hommes différents dans la même journée, sans que ce soit avec deux à la fois.
Il suffisait qu’un homme me fasse des avances pour que je dise oui. Il m’était impossible de dire « non ». Même si je n’en n’avais pas envie. Après j’avais honte, je me sentais sale, je me disais que j’étais vraiment la dernière des salopes. Même pas une pute, car une pute, au moins, elle se fait payer… Bref, une moins que rien.
Pourquoi je disais toujours oui ? Je ne sais pas trop. La peur de me trouver forcer si je disais non, l’envie d’avoir du plaisir choisi et non pas imposé, le désir de plaire, de voir que j’attire les hommes.
Aujourd’hui, je ne supporte pas de me voir dans une glace et encore moins en photo. Il n’existe pas de photos de moi, sauf celle du passeport. Il n’y a pas de miroirs chez moi. Je me fuis. Je me fuis alors que je n’ai pas pu fuir mes violeurs.
Et cet homme, cet été, en me blessant quasiment à mort avec ses propos sur mes viols, a réussi l’inimaginable : depuis le mois d’aout, je n’ai plus eu la moindre relation sexuelle, plus la moindre envie. Il a tué en moi tout désir, tout plaisir.
Bravo à lui. Il a réussi çà : m’ôter ce que mes violeurs n’avaient pas réussi à me retirer : ma sexualité, même anormale…
Je ne sais pas si je vous ai un peu éclairé, mais ne vous inquiétez pas, vous êtes un homme merveilleux dans cette situation avec votre compagne. Elle a beaucoup de chance de vous avoir rencontré…