Les femmes hypersexuelles
Bonsoir Sophie, je vais donc respecter les règles de votre blog et ne pas mettre en cause la personne en question, tout en vous priant de faire part de votre opinion sur son blog où j'ai exprimé
ma position, ce que je ressens.
Vous savez de qui il s'agit, alors je compte sur vous pour vous exprimer, j'ai une immense confiance dans votre jugement.
Je vais donc rappeler le cas de ma fille Houria, qui avait 16 ans en décembre 2007, quand elle a subi une tournante dans une cave de la cité de notre ville.
Ma pauvre petite était vierge, elle a tout subi ce jour là, pendant toute une après-midi. Ils l’ont choisie parce qu’elle s’habillait court, elle le faisait seulement pour attirer l'attention des garçons qui ne parlaient que de cette femme d'un beau quartier de la ville, qui était venue dans la cité quelques jours avant pour des débauches.
Quand ils ont conduite Houria dans cette cave, et qu’elle a voulu protester, ils lui ont dit « Ferme-la, t’es habillée comme YYY, vous êtes toutes des putes, alors tu vas y passer comme elle.
»
Houria n’a pas voulu porter plainte.
Houria était une fille brillante, intelligente, notre fierté. Elle a quitté la cité aujourd’hui et poursuit des études. Mais elle est terriblement marquée. Elle est devenue hypersexuelle. Nous avons honte mais je ne lui en veux pas, ce n'est pas sa faute.
Comme vous le dites, les responsables sont les violeurs, ce sont des criminels. Mais j'en veux aussi beaucoup à cette femme qui a donné à ces garçons une fausse image de la femme. Souvent je me
dis que sans cette femme, rien ne serait arrivé.
Ma douleur, ma colère, ma haine envers ces garçons qui ont souillé ma petite est immense, mais je suis très sévère contre l'irresponsabilité de cette femme.
Ce que je souhaite Sophie, c'est que vous parliez de ce drame des tournantes dans les cités, que la loi du silence soit brisée ! Merci de m'aider, d'en parler, de susciter les témoignages,
d'aider
ces pauvres enfants qui, mortes de honte n'osent pas parler.
Vous avez déjà dit sur ce blog le sentiment de culpabilité des victimes de viol. Alors dans notre culture, c'est encore pire, c'est une souillure, la honte est terrible.
Merci Sophie d'écouter la douleur d'une mère. Aidez-moi, je vous en supplie !
Sophie : Fatima, ce qu’a vécu votre fille est monstrueux, et Marine va vous répondre dans deux ou trois jours, car elle a aussi connu une tournante. Il est très dur de s’en remettre, on reste marqué à vie. Elle a déjà fait un premier pas en quittant cette cité, c’est une excellente chose.
Mais ne vous trompez pas de coupable. Ces hommes cherchent n’importe quelle excuse pour se justifier. Si ce n’était pas celle dont vous parlez, c’aurait été aussi bien votre jeune voisine qui va en ville en jupe, ou celle qui refuse de porter un foulard.
Pardonnez ma réponse brève ce soir, mais j’ai très peu de temps, ma vie est assez compliquée en ce moment…
Mais je ne vous oublie pas, c’est promis. Vous publier permet déjà à certaines personnes de réagir, si elles le souhaitent.
Gardez courage, ne désespérez pas. Je vous remercie infiniment de votre confiance, mais je ne sais pas si j’en suis si digne que ça… Je ne suis qu’une femme comme les autres, ni plus, ni moins…
Bien amicalement, Sophie
Marine : Je prends la suite de Sophie.
Fatima, vous l’avez sans doute lu sur ce blog, j’ai aussi été victime d’une tournante. Je ne saurais jamais pourquoi ces garçons m’ont fait ça. Pourquoi celui que je considérais comme mon petit ami m’a offerte en pâture à tous ses copains. 25 ans après, la douleur est toujours là, je frémis et je pleure quand je vous lis, ou quand j’entends parler d’histoires similaires.
J’ai commencé à m’en sortir seulement 15 ans après, quand j’ai enfin réussi à en parler. La « chance », si je puis dire, de votre fille, c’est qu’elle a parlé tout de suite. Mais il faut qu’elle soit suivie pas un spécialiste, qui va l’aider à se reconstruire, et à maitriser son hypersexualité, si elle en souffre.
Il est aussi impératif qu’elle porte plainte. C’est une des voies de la guérison. C’est dur, mais elle doit le faire. Pour elle d’abord, puis pour les autres jeunes filles, afin que d’autres ne subissent plus ce calvaire. Si ces salonards ont recommencé, ils seront condamnés, si les autres victimes portent plainte aussi.
Je n’ai pas pu le faire, j’entais seule, désarmée, et persuadée d’être responsable de ce viol. Alors, je n’ai rien fait, mais je le regrette beaucoup encore aujourd’hui.
Mais comme vous le dites, les seuls et uniques coupables sont les violeurs. Personne ne les obligé à violer votre fille. Ils ont pris comme alibi pour cela une femme bien précise. Mais ce n’est qu’un alibi, une façon de se dédouaner la plus facile !
Vous souffrez, et vous avez besoin de désigner un coupable, comme toutes les victimes. Les seuls coupables sont ces chiens de violeurs.
C’est trop facile pour eux de dire : « c’est à cause de X que l’on viole Houria !!! »
Il me semblé que ces garçons sont confrontés tous les jours à des femmes, au collège, au lycée, dans la rue, sur le net ou dans les magazines. Ils voient de films pornos, où les femmes sont traitées comme des moins que rien.
Les occasions de voir des scènes de débauche sont multiples, et ils n’ont pas attendu la venue de cette femme dans la cité pour y être confrontés ! Je rappelle aussi que cette femme a été amenée dans la cité par un de ses habitants. Je vais être un peu provocante, ne m’ne voulez pas, mais pourquoi ne vous en prenez-vous pas aussi à lui ???
C’est lui qu’il l’a amenée là. Mais à ce petit jeu des responsabilités, on peut remontrer des années ou de siècles en arrière. Et rien n’aura avancé.
Ces jeunes sont aussi manipulés par des autorités religieuses malfaisantes. Sophie va publier un article sur le viol des européennes par des musulmans (pas n’importe lesquels, ils ne sont pas tous à mettre dans le même panier…)
Vous le dites vous-même, votre fille s’habillait court. Attention, ce n’est pas un reproche que je formule ici ! Pour moi, toute fille a totalement le droit de s’habiller comme elle le veut.
Mais ces ordures n’admettent pas qu’une jeune fille musulmane s’habille ainsi, et le lui font payer. Si vous deviez rechercher un autre coupable, ce serait plutôt parmi ces imans intégristes et/ou salafistes. Ce sont eux qui amènent les jeunes à cette haine sans nom, qui trouve son aboutissement le plus terrible dans le viol collectif d’une jeune fille « qui ne s’habille pas comme il faut » ou d’une « cefran »
Ils justifient le viol car il faut punir ces femmes, laver l’honneur dans leur sang.
Ce sont eux, les monstres.
Fatima, dans votre douleur, ne vous trompez pas de coupable. La femme dont vous parlez a sans doute cristallisé les haines, mais elle n’est qu’un maillon de cette chaine terrible de haine et de violence.
Vous savez, on ne trouve pas la paix dans la haine de l’autre. Ce n’est pas en la haïssant de fond de votre âme que vous trouverez la paix. Je suis chrétienne, et dans ma religion, on dit qu’il faut tout pardonner.
C’est ainsi que l’on retrouve la sérénité, même si c’est extrêmement difficile à faire.
Je ne vous demande pas de la pardonner maintenant, mais essayez de garder à l’esprit que les seuls coupables sont les violeurs, et personne d’autre.
Écrivez tant que vous le voulez, dites à votre fille de le faire, si elle le souhaite. Je serai là avec Sophie pour elle, et pour vous.
Soyez forte pour elle, restez la bonne mère que vous êtes. Que Dieu vous bénisse et vous aide.
Je ne me trompe pas de coupable mais pour moi cete femme a été irresponsable en choisissant notre cité pour terrain de chasse. Elle a une responsabilité, pour moi elle est complice Sur son blog je veins de demander aux victimes de témoigner, il y en a eu beaucoup.
Le salut, la résilience, la paix du coeur et de l'ame passent aussi par là.
Le viol collectif, certes, n'est pas en soi une nouveauté et aucun peuple n'en a le monopole, mais ce qui allait particulièrement choquer les Français, c'est à la fois sa banalisation, la jeunesse des criminels mais aussi leur parfaite indifférence et leur absence de remord vis-à-vis de leurs victimes, souvent des adolescentes ou des pré-adolescentes. Si la majorité des victimes de tournantes sont des françaises de souche, on en trouve dans tous les groupes ethniques et elles sont de toutes les couleurs de peau.
Vous devez porter plainte avec elle, qu'ils ne recommencent jamais un tel crime.
En 2001, un juge du tribunal de Bobigny, décrit ainsi les tournantes : « Une fois qu'une jeune fille est devenue l'amie de l'un des membres d'une bande, les autres membres se partagent ses faveurs, en général avec le consentement de son ami, mais pas de la victime. Il faut donner une appréciation négative de la jeune fille — déjà fragilisée car souvent fugueuse, issue de familles déstructurées — pour dire après qu’elle était forcément consentante ».
Un procès ayant eu lieu en 2001 concernait onze violeurs d'une jeune fille de 14 ans dans une cave. Les délinquants ne manifestaient pas de compassion particulière pour leur victime, mais étaient en revanche devant une audience venue nombreuse les soutenir. C'est cet événement qui décida le monde politique à prendre en compte cette question, poussé par le mouvement Ni Putes, ni soumises, fondé par Fadela Amara..
Peu de victimes de viol en réunion déposent plainte. On peut voir quatre raisons à cela : pression psychologique (honte de n'avoir pas su dénoncer les faits rapidement, pouvant donner à croire que la victime était effectivement consentante), crainte de représailles physiques, chantage et pression des agresseurs (photos utilisées autant pour qu'elle se soumette à nouveau que pour la contraindre au silence), difficulté à s'extraire du quartier durant le délai de l'enquête de Police
En effet "la femme" à qui Fatima en veut tant n'est pas venue d'elle même dans cette cité. C'est un homme de cette cité qui l'y a amené, par vice, pour l'humilier, humilier son mari et elle l'a suivi, pour lui prouver sa soumission et son amour.
Elle n'a sans doute mesuré toutes les conséquences mais cet homme, par contre, il savait ce qu'il faisait. Alors, fatima ne l'oubliez pas dans votre opprobe même si les seuls coupables sont les violeurs, ces monstres.
Evidememnt que les coupables sont les auteurs des viols à répétition mais je peux attester qu'avant l'arrivée de cette femem dans notre cité, mon copain de l'époque, qui m'a livrée aux autres n'était pas le même La partouze passée avec cette femem l'a changé, c'est indéniable
Quant à la plainte maintenant à qui bon, ce sont aussi des victimes, je sais que je choque en disant cela mais c'est comme ça que je le ressens.
Tu sais, porter plainte est essentiel pour t'aider à te reconstruire.
Et puis, si tu le souhaites, tu peux évoquer ceux ou celles que tu estimes complices. C'est la justice qui dira alors qui sont les coupables. Tu retrouveras ainsi une certaine liberté d'esprit...
Sois forte, et ne les laisse pas détruire ta vie. En ne faisant rien contre eux, tu leur laisses le pouvoir de gouverner ton existence, par la souffrance que tu ressens.
Penses aussi aux autres, à qui tu pourras peut etre épargner de telles souffrances.
Tu peux écrire quand tu veux, je serai là pour toit.
Je t'embrasse bien affectueusement,
Sophie
C'est ce que vous faites, Sophie. Bravo à vous
Ainsi, l'année dernière une jeune fille de treize ans a été victime d'une"tournante", ces viols collectifs qui se pratiquent dans les cités.
Trois mecs lui sont "passés dessus". Elle a porté plainte.
En tant que témoin de l'agression qui a précédé le viol, je l'ai assistée dans sa démarche. Je vous passe les questions du style "comment était elle habillée ?"
" êtes-vous sure que ce n'était pas un jeu ?"
Bref, un seul des agresseurs a pris de la prison ferme, 6 mois...les deux autres n'ont eu que du sursis.
La parole des filles violées est bien sûr mise en doute par la majorité de la cité. Comme la justice ne fait pas son travail, les violeurs prennent du sursis et rentrent en héros dans leur cité.
La fille est alors mise à l'écart. Pendant que le violeur se balade en toute liberté la fille reste cloîtrée chez elle de peur de le croiser.
Elle est punie pour avoir été violée! Après tout c'est logique !
Le violeur a tout le loisir de recommencer, il n'a plus qu'à trouver une autre proie, facile.
Que dit la société ? Violeur=héros. Violée=salope.
Bien entendu, ces "jeunes" de cité sont aussi des victimes mais que dire des filles ? Est-ce nécessaire de devenir bourreau parce qu'on est victime ?
Est-ce une excuse ? Je n'ai pas envie d'être indulgente.
Je n'ai pas envie d'être indulgente avec ces mecs: Ok, ils sont victimes mais rien ne les oblige à devenir des bourreaux à leur tour.
On sait l'importance des parents. Il serait faux de dire qu'ils orchestrent la violence de leur progéniture !
Malheureusement pourtant la plupart du temps ces parents laissent leurs enfants livrés à eux mêmes. Les jeunes passent donc leur vie dans la rue "à s'éclater".
C'est là que leur éducation se fait: aucune notion des valeurs comme le respect, la responsabilité. Ce qui compte c'est d'être violent, insolent, montrer qu'on est le plus fort.
Pendant ce temps les filles sont chargées de la préparation des repas, des soins ménagers; elles sont dévalorisées. On leur a inculqué que les femmes sont là pour servir les hommes et faire des enfants.
En un sens donc, ce sont les parents qui encouragent ce genre de comportements. Pour les garçons, toute liberté .Les filles doivent se contenter de les servir.
Quand va t-on s'intéresser aux problèmes des filles des cités ? Merci à Fatima de vous avoir contacté et à vous Sophie d'en parler.