Les femmes hypersexuelles
Putains, prostituées, putes, travailleurs du sexe, femmes galantes ou de petite vertu, filles de joie, appellez-les comme vous voulez. Mais n’oubliez…
Lun 7 déc 2009
25 commentaires
Bravo pour ton analyse, et tes remarques tout à fait intéressantes. Bisouxxx
Sophie
Andrée, je prendrai le temps de répondre à tes questions qui sont pertinentes. Mais je revendique notre droit à avoir une famille
Juste un mot pour Olga. Sur base de mon expérience je lui donne ce conseil comme moyen d'assumer son hypersexualité qui est très forte, comme la mienne. Je ne peux pas vivre sans de nombreux partenaires
Juste un mot pour Olga. Sur base de mon expérience je lui donne ce conseil comme moyen d'assumer son hypersexualité qui est très forte, comme la mienne. Je ne peux pas vivre sans de nombreux partenaires
Cindy - le 16/12/2009 à 07h05
Bravo à Acetos pour son analyse et à Sophie pour sa sagesse.
Un dernier mot sur le cadre légal.
Jusque 2003, seul le racolage actif était interdit. La loi Sarkozy prévoit deux mois de prison et 3750 € d’amende pour la ou le prostitué-e. Les personnes prostituées sont contraintes de se cacher et d’exercer leur activité dans des lieux encore plus sordides et clandestins, sans contact avec les associations. Ces conditions rendent plus difficiles la négociation et l’utilisation du préservatif et exposent les prostitué-es à la violence des clients et des proxénètes. Loin de remettre en question le système prostitutionnel, le législateur a choisi la répression tournée uniquement contre les personnes prostituées.
Un dernier mot sur le cadre légal.
Jusque 2003, seul le racolage actif était interdit. La loi Sarkozy prévoit deux mois de prison et 3750 € d’amende pour la ou le prostitué-e. Les personnes prostituées sont contraintes de se cacher et d’exercer leur activité dans des lieux encore plus sordides et clandestins, sans contact avec les associations. Ces conditions rendent plus difficiles la négociation et l’utilisation du préservatif et exposent les prostitué-es à la violence des clients et des proxénètes. Loin de remettre en question le système prostitutionnel, le législateur a choisi la répression tournée uniquement contre les personnes prostituées.
Chienne de garde - le 16/12/2009 à 23h12
L’acte sexuel que l’acheteur fait subir à la (au) prostituée est un crime.
Abuser de son pouvoir financier pour obtenir l’accès sexuel au corps d’autrui : cet acte est un crime.
L’acte sexuel commis par l’acheteur est un VIOL, un viol auquel la prostituée n’a donné son consentement que sous la pression de l’argent.
Le client, le prostituant a l’argent, c’est-à-dire le pouvoir de décider, c’est pourquoi il est LE responsable de la prostitution.
Le client n’a pas d’excuse acceptable, les plus éduqués ont encore moins d’excuses, mais les plus pauvres… n’ignorent pas la détresse qui pousse les femmes à la prostitution.
La prostitution n’est pas un « service sexuel ».
L’économique est la production de biens, parfois, c’est vrai, au prix ou au risque d’une destruction de la santé des ouvrier-es, mais pas dans ce but.
La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets.
Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire.
Qu’il ait ou n’ait pas du tout la conscience perverse de faire souffrir, ce que le prostituant achète, c’est la destruction de l’autre.
La prostitution ne relève pas de l’économique parce qu’elle n’est pas production de richesse, mais destruction de personnes. Elle relève de l’ordre cannibale pur et simple.
Nous protestons contre le rejet par les parlementaires de propositions de loi ou d’amendements, visant à punir le client.
Nous accusons tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de déni de la violence faite aux femmes (ou aux hommes) qui vendent l’accès à leur corps pour survivre, pour aider leur famille, pour de la drogue … Ce déni est une double violence : il permet la perpétuation des viols, il interdit à la prostituée de dire la violence qu’elle subit.
A défaut de loi de 2003 a permis de réprimer et de stopper l’achat, N.Sarkozy tente par ce moyen d’empêcher les « proxénètes d’étaler leur marchandise sur les trottoirs. ».
J'accuse tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de ne laisser, en pratique, au gouvernement d’autre option concrète pour freiner la traite des femmes.. qu’une répression des femmes victimes elles-mêmes.La loi pénale devrait interdire d’acheter l’accès sexuel au corps d’autrui :
Il faut des mesures pour aider les femmes (et hommes) prostitué-es, sans les marquer par un statut spécifique, à bénéficier effectivement des droits généraux de toute personne : droits sociaux, droit à la protection de la police, aide pour échapper à cette situation de violence ....
Abuser de son pouvoir financier pour obtenir l’accès sexuel au corps d’autrui : cet acte est un crime.
L’acte sexuel commis par l’acheteur est un VIOL, un viol auquel la prostituée n’a donné son consentement que sous la pression de l’argent.
Le client, le prostituant a l’argent, c’est-à-dire le pouvoir de décider, c’est pourquoi il est LE responsable de la prostitution.
Le client n’a pas d’excuse acceptable, les plus éduqués ont encore moins d’excuses, mais les plus pauvres… n’ignorent pas la détresse qui pousse les femmes à la prostitution.
La prostitution n’est pas un « service sexuel ».
L’économique est la production de biens, parfois, c’est vrai, au prix ou au risque d’une destruction de la santé des ouvrier-es, mais pas dans ce but.
La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets.
Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire.
Qu’il ait ou n’ait pas du tout la conscience perverse de faire souffrir, ce que le prostituant achète, c’est la destruction de l’autre.
La prostitution ne relève pas de l’économique parce qu’elle n’est pas production de richesse, mais destruction de personnes. Elle relève de l’ordre cannibale pur et simple.
Nous protestons contre le rejet par les parlementaires de propositions de loi ou d’amendements, visant à punir le client.
Nous accusons tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de déni de la violence faite aux femmes (ou aux hommes) qui vendent l’accès à leur corps pour survivre, pour aider leur famille, pour de la drogue … Ce déni est une double violence : il permet la perpétuation des viols, il interdit à la prostituée de dire la violence qu’elle subit.
A défaut de loi de 2003 a permis de réprimer et de stopper l’achat, N.Sarkozy tente par ce moyen d’empêcher les « proxénètes d’étaler leur marchandise sur les trottoirs. ».
J'accuse tous ceux qui trouvent des excuses aux clients, de ne laisser, en pratique, au gouvernement d’autre option concrète pour freiner la traite des femmes.. qu’une répression des femmes victimes elles-mêmes.La loi pénale devrait interdire d’acheter l’accès sexuel au corps d’autrui :
Il faut des mesures pour aider les femmes (et hommes) prostitué-es, sans les marquer par un statut spécifique, à bénéficier effectivement des droits généraux de toute personne : droits sociaux, droit à la protection de la police, aide pour échapper à cette situation de violence ....
Sylvie - le 18/12/2009 à 13h59
Sylvie, je laisse à Cindy le soin de vous repondre, je ne me sens pas le droit d'abonder dans un sens ou dans l'autre...
Sophie
Je ne vais pas tout citer mais je peux difficilement laisser passer certains commentaires de Sylvie sans réagir.
« La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets. »
Si les fictions érotiques et gadgets suffisaient à satisfaire les recherches de « sensations » on verrait certainement moins de gens dépenser argent et énergie à trouver des partenaires et Meetic n’aurait pas le succès qu’on lui connaît.
« Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire. »
Sylvie j’ignore si pour affirmer ce genre de chose vous avez été vous-même cliente mais si c’est le cas merci de ne pas extrapoler de votre expérience, de votre seul vécu visiblement fortement influencé par votre part d’ombre, l’approche d’autres personnes.
J’ai dans un lointain passé été client de prostituées, or ma démarche ne ressemblait en rien à ce que vous décrivez. Je ne m’aventurerais pas à affirmer que tous les clients vont voir des prostituées avec des motivations identiques aux miennes mais je peux néanmoins affirmer que ce que vous décrivez n’est pas du tout généralisable.
A aucun moment je n’ai cherché à détruire quiconque, prostituée ou pas, à aucun moment je n’ai souhaité qu’une femme, prostituées incluses, nie ses sensations à elle, se détruise. Quant à songer que ces femmes aient du réprimer leur dégoût pour être avec moi le hasard fait que j’ai retrouvé des photos de moi de cette lointaine époque, photos qui m’ont fait me souvenir de propos que je croyais alors trop élogieux pour être sincères et qui pourtant devaient l’être.
J’ai été voir des prostituées tout d’abord car attiré par une féminité qui me fascinait, ensuite dans l’espoir de connaître un ersatz à l’intimité amoureuse (j’étais affreusement timide avec les femmes, je n’osais pas les aborder).
J’étais vraiment loin de mépriser ces femmes, à l’époque j’idolâtrais la féminité !
Il se trouve que si j’ai été client j’ai aussi été… prestataire de services.
Si il m’est arrivé de vendre des services sexuels occasionnellement à aucun moment je n’ai vécu cela comme une violence qui m’était infligée et si de votre côté vous avez vécu la chose différemment cela ne vous autorise pas, encore une fois, à généraliser. Au passage je trouve, si vous vous exprimez bien en fonction de votre vécu et non pas d’une vision fantasmée des choses, votre cas intéressant, paradoxal : une personne ayant été d’un côté cliente destructrice et d’un autre côté prostituée vivant comme une violence son métier.
En ce qui me concerne je me suis prostitué car, ayant remarqué que je plaisais aux hommes, je souhaitais tirer un bénéfice financier de rapports qui ne me comblaient pas sexuellement. Mais si je n’ai pas retiré de véritable plaisir physique dans ces rapports je n’ai pas non plus connu de déplaisir et n’ai à aucun moment vécu cela comme une violence qu’on m’infligeait. Je n’éprouvais ni plaisir ni déplaisir sexuel mais aimais donner du plaisir et ai aimé ces rencontres aussi pour cela (et pas que pour l’argent engrangé).
J’aurais su où proposer mes services à des femmes j’aurais été comblé et aurais certainement fait le bonheur de certaines (j’avais une très forte libido à l’époque) mais la clandestinité de cette pratique m’a empêché d’exercer avec celles-ci.
Si à aucun moment je ne me suis senti sali par la vente de prestations sexuelles, je ne pourrais cependant pas en dire autant d’autres activités professionnelles pourtant parfaitement bien acceptées.
Pénétrer, me faire pénétrer, caresser, me faire caresser,… contre rémunération ne m’a jamais posé le moindre problème, je n’en dirais pas de même avec la pratique répandue de la « lettre de motivation » que j’ai elle toujours vécue comme une violence que les règles de la recherche d’emploi m’imposaient.
Si vous avez vécue la vente de prestations sexuelles comme une violence n’en déduisez pas hâtivement que tout le monde le vivra aussi mal que vous. Il est des métiers que je vivrais très mal et que d’autres exercent pourtant avec bonheur, considérez que la prostitution n’échappe pas à cette règle : si il est des gens qui peuvent mal vivre ce métier il en est d’autres qui s’y épanouissent.
« La prostitution n’est pas l’achat d’un service de plaisir. Si le prostituant ne voulait que des sensations, il achèterait des fictions érotiques ou des gadgets. »
Si les fictions érotiques et gadgets suffisaient à satisfaire les recherches de « sensations » on verrait certainement moins de gens dépenser argent et énergie à trouver des partenaires et Meetic n’aurait pas le succès qu’on lui connaît.
« Mais non, ce que l’acheteur veut c’est voir, sentir sur sa peau, une femme nier ses sensations à elle, réprimer son dégoût envers lui, et par là se détruire. »
Sylvie j’ignore si pour affirmer ce genre de chose vous avez été vous-même cliente mais si c’est le cas merci de ne pas extrapoler de votre expérience, de votre seul vécu visiblement fortement influencé par votre part d’ombre, l’approche d’autres personnes.
J’ai dans un lointain passé été client de prostituées, or ma démarche ne ressemblait en rien à ce que vous décrivez. Je ne m’aventurerais pas à affirmer que tous les clients vont voir des prostituées avec des motivations identiques aux miennes mais je peux néanmoins affirmer que ce que vous décrivez n’est pas du tout généralisable.
A aucun moment je n’ai cherché à détruire quiconque, prostituée ou pas, à aucun moment je n’ai souhaité qu’une femme, prostituées incluses, nie ses sensations à elle, se détruise. Quant à songer que ces femmes aient du réprimer leur dégoût pour être avec moi le hasard fait que j’ai retrouvé des photos de moi de cette lointaine époque, photos qui m’ont fait me souvenir de propos que je croyais alors trop élogieux pour être sincères et qui pourtant devaient l’être.
J’ai été voir des prostituées tout d’abord car attiré par une féminité qui me fascinait, ensuite dans l’espoir de connaître un ersatz à l’intimité amoureuse (j’étais affreusement timide avec les femmes, je n’osais pas les aborder).
J’étais vraiment loin de mépriser ces femmes, à l’époque j’idolâtrais la féminité !
Il se trouve que si j’ai été client j’ai aussi été… prestataire de services.
Si il m’est arrivé de vendre des services sexuels occasionnellement à aucun moment je n’ai vécu cela comme une violence qui m’était infligée et si de votre côté vous avez vécu la chose différemment cela ne vous autorise pas, encore une fois, à généraliser. Au passage je trouve, si vous vous exprimez bien en fonction de votre vécu et non pas d’une vision fantasmée des choses, votre cas intéressant, paradoxal : une personne ayant été d’un côté cliente destructrice et d’un autre côté prostituée vivant comme une violence son métier.
En ce qui me concerne je me suis prostitué car, ayant remarqué que je plaisais aux hommes, je souhaitais tirer un bénéfice financier de rapports qui ne me comblaient pas sexuellement. Mais si je n’ai pas retiré de véritable plaisir physique dans ces rapports je n’ai pas non plus connu de déplaisir et n’ai à aucun moment vécu cela comme une violence qu’on m’infligeait. Je n’éprouvais ni plaisir ni déplaisir sexuel mais aimais donner du plaisir et ai aimé ces rencontres aussi pour cela (et pas que pour l’argent engrangé).
J’aurais su où proposer mes services à des femmes j’aurais été comblé et aurais certainement fait le bonheur de certaines (j’avais une très forte libido à l’époque) mais la clandestinité de cette pratique m’a empêché d’exercer avec celles-ci.
Si à aucun moment je ne me suis senti sali par la vente de prestations sexuelles, je ne pourrais cependant pas en dire autant d’autres activités professionnelles pourtant parfaitement bien acceptées.
Pénétrer, me faire pénétrer, caresser, me faire caresser,… contre rémunération ne m’a jamais posé le moindre problème, je n’en dirais pas de même avec la pratique répandue de la « lettre de motivation » que j’ai elle toujours vécue comme une violence que les règles de la recherche d’emploi m’imposaient.
Si vous avez vécue la vente de prestations sexuelles comme une violence n’en déduisez pas hâtivement que tout le monde le vivra aussi mal que vous. Il est des métiers que je vivrais très mal et que d’autres exercent pourtant avec bonheur, considérez que la prostitution n’échappe pas à cette règle : si il est des gens qui peuvent mal vivre ce métier il en est d’autres qui s’y épanouissent.
Acetos - le 18/12/2009 à 22h58
- Sylvie a ouvert un autre débat, qu'une autre personne avait un peu évoqué. Devant la longueur des reflexions, je les publie in ex-tenso dans le corps du blog, sous le tritre "La prostitution fait débat"
Sophie
Selon moi la prostitution souffre de deux fléaux : le proxénétisme et l’abolitionnisme.
Pourquoi le proxénétisme existe-t-il ?
Le proxénétisme n’est qu’une forme d’exploitation du travail d’autrui, d’autrui réduit à un état proche de l’esclavage, or pourquoi cette situation semble beaucoup plus fréquente dans le domaine de la prostitution ?
Selon moi la réponse à cette question réside essentiellement dans la vision extrêmement négative dans laquelle cette profession a été enfermée.
Bien sur on parle parfois de contraintes physiques mais certainement les contraintes morales permises par l’ostracisme généralisé dont souffre cette pratique constituent l’élément clef sans lequel le proxénétisme ne pourrait pas s’exercer à grande échelle. Si il n’y avait que les contraintes physiques pourquoi ne rencontrerait-on pas l’esclavagisme aussi présent dans d’autres activités ?
Le proxénétisme n’aurait aucune raison de proliférer dans une société considérant positivement la prostitution et lui réservant des conditions d’exercice analogues à d’autres professions.
Quand des abolitionnistes stigmatisent la prostitution en expliquant par exemple qu’il n’est pas possible d’exercer ce métier par choix (sous-entendant beaucoup de choses négatives pour celles et ceux qui l’exerceraient librement) ils renforcent la prison morale dans laquelle se trouvent les personnes prostituées sous la contrainte.