Les femmes hypersexuelles

Aujourd’hui, je me résous à vous confier ma dernière expérience, que je nommerai la « Double Peine. » Sophie m'ouvre à nouveau son blog, et je l'en remercie du fond du coeur.

 

Vous connaissez mon histoire d’hypersexuelle. Je la résume rapidement, et ceux qui le souhaitent trouveront les détails dans ce blog.

 

J’ai subi plusieurs agressions sexuelles et viols.

De l’âge de huit ans et demi, jusque vers neuf ans passés, pendant dix mois, un homme a pratiqué des attouchements sexuels sur moi, en prenant ma petite sœur de cinq ans à témoin. Il m’a aussi violée trois fois, quand elle n’était pas là. Si je parlais, il me menaçait de lui faire la même chose.

 

A quatorze ans, mon prof d’anglais s’est attaqué à moi, lors de cours particuliers que mes parents m’avaient payés avec lui. C’a duré trois mois. Bien évidemment, je n’ai rien dit, car il me promettait que personne ne me croirait. Parole de prof contre parole d’élève…

 

Enfin l’été de mes dix-neuf ans, mon « petit ami » a organisé une tournante. J’ai subi ce viol collectif comme le pire des cauchemars. Une fois de plus, je me suis tue, persuadée que c’était ma faute. J’avais été chez lui pour faire l’amour avec lui. Je ne savais pas qu’il avait prévenu ses copains. Ils m’ont prise de force, sans doute à plus de dix. Pour moi, j’étais responsable. Je n’avais pas à aller chez lui… J’ai été enceinte, de ce viol, et j'ai du avorter.

 

Ce n’est que trois ans plus tard que j’ai parlé à un psy des deux premiers viols, mais j’ai attendu quinze ans avant de parler du dernier, tellement persuadée d’être la seule coupable…

 

Dès mes vingt ans, je suis devenue hypersexuelle en compensation de ce que j’avais vécu. Enfin, à l’époque, je n’avais pas cette conscience-là ! J'ai multiplié les amants d’une nuit et les aventures d’une heure à l’infini, à m’en donner la nausée.

 

A vingt-cinq, j’ai rencontré un garçon de mon âge, dont je suis tombée amoureuse. Nous parlions mariage… Dans un souci d’honnêteté, et parce qu’il me le demandait, je lui ai raconté ma vie. Enfin, j’ai fait l’impasse sur la plupart des mes aventures, je ne savais que trop ce qu’il pensait des filles dites " faciles."

Je lui ai en revanche parlé des mes viols, de l’avortement. Et j’avais à peine fini de parler qu’il s’est détaché de moi, s’est relevé, est allé à la fenêtre et m’a demandé de partir, sans même se retourner. J’ai obtempéré, persuadée que c’était le choc de mes aveux.

Que nenni ! Jamais je ne l'ai revu. Il m’a fait dire par un de ses amis qu’il ne voulait pas faire sa vie avec une fille aussi souillée que moi. J’étais impure, une femme de mauvaise vie. Si ca m’était arrivé, c’est bien que j’avais un peu du le chercher !

 

Inutile de vous dire quel choc ce fut. J’étais anéantie, brisée, une fois de plus. Je ne comprenais pas, mais je me disais que peut-être, il avait raison…

 

Je me suis jetée encore plus à corps perdu dans le sexe à outrance, allant au bout du pire. Comme pour me punir… je me suis jurée de ne plus jamais rien dire à un homme.

 

Les années ont passé. Un mariage raté, des enfants, une vie banale et accablante. J’ai quitté mon mari, je suis partie loin. Depuis ma séparation, j’ai cumulé à nouveau les aventures sans lendemain, même si j’essayais d’avoir des relations plus suivies, de façon à ne pas trop multiplier les partenaires. Pourtant rien de sérieux, des petits coups de cœur parfois, mais vite passés.

 

Et au mois de mai de cette année, j’ai retrouvé un homme que je connaissais depuis longtemps, sans qu’il se soit rien passé entre nous. Il était marié, je connaissais sa femme, je ne voulais pas lui faire de mal.

Un tragique évènement nous a rapprochés. A cette occasion, il m’a annoncé son divorce.

Nous avons parlé de plus en plus souvent, nos points communs étaient nombreux, les sentiments ont pris de l’ampleur. Et ce qui devait arriver arriva : un soir de juillet, nous sommes tombés dans les bras l’un de l’autre. Ce fut une folle passion. Je l’aimais comme je n’avais jamais aimé auparavant. Il était exactement comme je conçois mon homme idéal. Il faisait tout ce que j’attends d’un homme, sans avoir à lui demander avant. Le paradis sur terre ! Il m’aimait, il me le disait, me promettait de nous marier dès mon divorce prononcé. Nous faisons l’amour à merveille, nous étions parfaitement compatibles dans nos envies…

 

J’ai vécu très exactement quatre semaines d’un bonheur parfait. Le paradis sur terre. Je me disais qu’enfin, j’avais trouvé un homme bien, qui m’aimait et que j’aimais, digne de confiance. J’étais sur un petit nuage.

Pourtant, dans nos longs moments de câlins, il y a un geste que je n’ai jamais supporté, c’est qu’il me tienne la tête pendant une fellation, pour « m’aider » dans le rythme. Je n’ai jamais supporté d’aucun homme, car mon premier violeur me faisait cela.

Il a fini par me demander ce qui me gênait. Je lui promis la vérité.

 

Et le lendemain, après une journée en tous points exceptionnelle à la plage, au restaurant, je me suis décidée à tout lui dire de mes différentes agressions sexuelles... Je n’ai pas parlé de mon hypersexualité, et des multiples conquêtes. Je pensais le faire plus tard. Je m’en suis donc tenue aux viols.

 

Nous étions dans les bras l’un de l’autre, sur le canapé. Il m’a écoutée sans rien dire. Puis a murmuré des mots d’encouragements et de réconfort. Et il a abordé un autre sujet, banal.

 

Le soir, pour la première fois depuis quatre semaines, nous n’avons pas fait l’amour en nous couchant. J’ai mis cela sur le compte de la fatigue.

Mais le lendemain matin, rien non plus. Il était distant, me demandait de ne plus lui dire que je l’aimais, car « ca lui faisait du mal », sachant qu’il allait devoir partir trois jours plus tard en Guadeloupe.

Je n’ai pas trop compris, mais ne me suis pas posé plus de questions. Il me disait toujours qu’on allait se marier, il parlait de notre vie future, avec nos enfants respectifs… Nous ne faisions presque plus l’amour. Il prétendait que je l’avais épuisé.

 

Et trois jours plus tard, il partait, pour revenir normalement un mois plus tard.

 

Il n’est jamais revenu.

 

Non seulement il n’est jamais revenu, mais ce fut le silence total. Impossible de lui parler. J’ai d’abord imaginé le pire : accident, maladie, hôpital, même le décès.

Je me suis résolue à appeler sa sœur sous un faux prétexte. Mais tout allait bien, selon elle. Il ne répondait à aucun appel. Je lui ai écrit. En vain. Je me suis posé mille questions, totalement anéantie de cette situation. Le cœur en miette, le cerveau en salade, j’étais dans un état de nerf lamentable. Je n’avais même plus envie de faire l’amour, moi, l’hypersexuelle invétérée…

 

Mais que se passait-il donc ???

 

Et la semaine dernière, par sa sœur, j’ai fini par savoir la vérité.

Il est un homme encore plus lâche que je ne l’aurais jamais imaginé, il ne m’a rien dit. Quel homme, si l’on peut encore le qualifier de ce nom !!!!

 

Sa sœur m’a avouée qu’il était revenu chamboulé, et lui avait raconté ce qu’il s’était passé entre nous. Sans plus, sans parler de rupture.

Et il y a  uelques jours, alors qu’elle lui demandait de mes nouvelles, il lui a répondu que j’étais une trainée, une moins que rien, limite une pute, qui ne savait pas dire non.

J’en ai eu un malaise, tant le choc a été violent. Sa sœur voulait savoir la vérité, car nous nous connaissions un peu, et elle n’imaginait pas ça de moi. Alors, je lui ai tout raconté. Elle était horrifiée, mais encore plus de l’attitude de son frère.

Elle m’a dit qu’elle voulait lui parler en tant que femme, lui expliquer ce que j’avais subi. J’ai refusé. Comment renouer éventuellement avec un homme qui pense cela de moi ???

 

Pourtant, il a quarante-six ans, il n’est pas un gamin comme le gars de mes vingt-cinq ans.

Depuis, je pleure sans arrêt, je ne mange plus, je ne dors plus. Une fois de plus, j’aurais du me taire. Depuis son départ, il y a pile  trois mois, je n’ai plus refait l’amour. Plus aucune envie. Jamais dans ma vie, ce n’est arrivé. Il a tout brisé en moi.

 

Alors, je vous le demande, quand on a été violée, reste-t-on coupable à vie ???

 

J’ai déjà subi de gros traumatismes, et il faut, en plus, que je paye toute ma vie car les autres hommes diront que je suis une salope, une trainée de la pire espèce ???

Je suis en colère, anéantie. Je pleure en vous écrivant cela. Je me sens impuissante.

 

Pourquoi suis-je condamnée deux fois ??? Dans le droit français, la double peine est interdite. Pas par la société, pas pour moi.

 

Parce que j’ai été violée, jamais je n’aurai le droit d’être heureuse ? Jamais je ne pourrais avoir une vie de couple « normale » avec un homme qui ne me traiterait pas de sale chienne galeuse ?

 

Si à mon âge, je ne dois plus jamais avoir le droit à quelques miettes de bonheur, alors autant en finir tout de suite…

 

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout, et je souhaite ne pas trop vous avoir « saoulée » avec mes états d’âmes.

 

Merci à vous tous,

 

Marine

 

 

Le 06.01.10

Vous avez été nombreux à me soutenir, et je vous en remercie. Mais je crois qu'aujourd'hui, j'en ai pris mon parti. Le désir sexuel qui m'animait intensément est mort. Rien, plus l'ombre d’une envie, d'un désir. Le nant total. Certaines comme Janine vont être heureuses : je n'ai plus envie de faire l'amour. Plus du tout.

 

Même le simple contact masculin me révulse de plus en plus. La semaine dernière, il s’est passé une anecdote révélatrice :

Ma voiture est tombée en panne, et j’ai du faire appel à un dépanneur. Il est arrivé, beau comme tout. Il était un homme charmant, tout à fait mon genre.

D'ailleurs, comme le font souvent les créoles, en moins de cinq minutes, il me disait très clairement que je lui plaisais. Mais je n'ai pas pu…

 

Il a tenu à me faire la bise en partant, pour la "nouvelle année". Mais quand il a laissé s'égarer ses lèvres trop près des miennes, j'ai failli lui envoyer une gifle.

En d'autres temps, j'aurais happé sa langue avec la mienne. Et nous aurions rapidement « conclu » dans son camion ou ma voiture !

Mais là, c'est tout le contraire ! Pourtant, je n'ai plus fait l'amour depuis cinq mois. Rien, même pas le début du commencement d'une envie. Mon ex a vraiment réussi la totale, même ce que mes violeurs n'avaient pas réussi à faire ! Il a annihilé tout désir sexuel en moi.

C'est comme ça. Je me demande aujourd'hui si je supporterai encore les mains d'un homme sur moi. (ou d'une femme, d'ailleurs...)

 

De toute façon, je ne pense plus pouvoir faire confiance à un homme un jour. Il m’a trahie, humiliée, brisée. Je ne sais même pas si je vais encore le supporter longtemps… Mais après reflexion, je me dis que je n'ai que ce que je merite.

 

Voilà, je viens à nouveau vous ennuyer un peu avec mes états d’âme, mais ca me pèse trop.. Et ce blog est aussi pour parler de ce qui nous fait souffrir…

 

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout,

 

Marine

 

Mer 6 jan 2010 22 commentaires
Ma chère Marine, je suis bouleversée par ton témoignage. Non tu n'es pas condamnée à être malheureuse! Ne dis pas cela et ne le pense pas. Cet homme s'est servi de toi et, en plus il se permet de te juger parce que tu es hypersexuelle!
Ce n'est pas un homme, c'est un lâche!
Ne désespère pas, tu as droit comme tout le monde à être heureuse et c'est ce que je te souhaite du fond du coeur, trouver quelqu'un qui reconnaisse tes qualités et qui t'aime!
Olga - le 04/12/2009 à 07h04
Merci Olga pour ton soutien. Mais il me juge non pas pour mon hypersexualité, (il ne la connait pas), mais sur le fait que j'ai subi des agressions sexuelles. C'est ca que j'admet encore moins.... Il pretend qu'il n'y a pas de fumée sans feu, et que j'ai bien du le chercher !!! En claiir, c'est de ma faute. A 8 ans ? A 14 ans avec un homme de 60 ? (14 ans , il y a trenteans. Peut etre qu'aujoudr'hui, certains filles sont plus précoces, mais à cette époque, on était des oies blanches....)
Pourquoi ces viols doivent-ils me punir toute ma vie ???
Sophie
Comment a-t-il osé? C'est odieux, il est un monstre et surtout il ne méritait pas ton amour.
Je sais combien c'est dur et facile à dire. Mais oublie le, tiens bon, tu mérites autre chose. d'être heureuse tout simplement
Olga - le 04/12/2009 à 12h49
Tu es adorable, mais les sentiments forts ne s'oublient pas comme ça. J'ai l'impression qu'il m'a encore plus blessée que mes violeurs...
Sophie
Je suis un homme et dans ma vie il m’est arrivé de recueillir les confidences de femmes ayant subit des viols, à aucun moment il ne m’a traversé l’esprit que ceci les disqualifiait, au contraire même j’avais tendance à les estimer davantage pour avoir su construire leur vie avec ces traumatismes.

Je n’ai pu m’empêcher d’effectuer un certain parallèle avec un problème que je connais un peu mieux. Je suis séropositif au VIH et la question de le dire ou pas est ici aussi récurrente. J’ai noté que la façon dont on vivait la chose influait grandement sur la façon dont l’autre percevait la « révélation », d’ailleurs sans aller forcément jusqu’à présenter notre « secret » comme un petit détail sans importance il convient de tenter de le dédramatiser, d’en parler comme d’une chose certes peu plaisante mais qui ne nous empêche pas cependant d’être autre chose qu’une victime. Nous ne nous limitons pas aux traumatismes vécus et nous devons apprendre à penser à nous en dehors de ceux-ci.

Je n’ai presque jamais connu de réactions négatives quant à ma séropositivité mais je sais que tout le monde n’a pas eu cette chance.
Je pense que pour la perception du viol ou de l’hypersexualité il doit en être de même et si il n’est malheureusement pas toujours facile de deviner les réactions de l’autre, on peut juste tenter de se donner toutes les chances en tentant de dédramatiser notre « secret ».

En écrivant cela je réalise que dédramatiser n’est pas toujours aisé quand on éprouve déjà beaucoup d’amour pour l’autre, quand l’enjeu nous apparaît très important, presque vital.
Peut-être faudrait-il alors tenter de trouver le moyen d’en parler, d’évoquer la chose avant d’être pris(e) dans les rets de l’amour ?
Acetos - le 04/12/2009 à 14h48
Acetos, tu es un amour, tes mots sont adorables, et je sais ce que tu as vecu. Mais toi, tu ne merties pas ce qu'i t'est arrivé. Moi, c'est de ma faute.
Et rassure-toi, je ne risque plus d'etre amoureuse. De toutes façons, aucun homme ne pourrait m'aimer. Et avec raison.
je t'embrasse très fort, marine
Sophie
Oui il ya des aveux difficiles à faire quand on s'aime. S'agissant de ce qu'a vécu Marine, elle est une victime et un homme qui l'aime doit l'aider, la soutenir, être heureux au contraire qu'elle ait su surmonter tout ça
Il est scandaleux qu'après avoir profité d'elle, après lui avoir laissé entendre qu'il l'aimait, cet homme se soit comporté ainsi vis à vis de Marine. Qui est-il pour la juger? Il n'en n'a aucun droit, ce misérable!
Irene - le 06/12/2009 à 08h36
Vous avez raison. Je ne comprends pas comment un homem peut la juger aosni, alors qu'elle n'est pour rien dans ce qui lui est arrivé. "misérable" est encore un nom trop gentil pour lui !!!!
Sophie
Je suis tres deçu par le comportement de ces hommes!
je vie moi meme avec une femme qui a ete violé par son pere ,je trouve cela atroce.Longtemp elle a eu des problemes avec les hommes(6 enfants,deux divorces)toujours incomprise.Je me suis marie avec elle ,comme je l'avais promis.Tres difficile pour avoir des rapport son 1er mari lui a fait 4 enfant en la violent la nuit.Il ma fallu deux ans pour la guerir(si toutefois on peut apeller cela comme ça).Par chance pour elle ,je suis bi, je lui est permis de faire sur moi ce que les autres homme on fait sur elle,cela a reussi a l'épanouir,je lui et apris a jouir(jamais arrivé malgres 6 enfants)j'ai honte pour tous ces hommes qui sont aussi egoiste de leur plaisir sans penser a leurs compagnes,j'ai creer ce blog avec elle pour quelle sache quelle n'est pas seule.
merc de me lire
clermont - le 07/12/2009 à 21h17
Votre commentaire me fait chaud au coeur. Votre femme a eu de la chance de vous trouver. C'ets une bonne chose pour elle. Moi aussi, deux de mes enfants ont été fait sous la contrainte. Mon mari m'obligeait à des relations sexuelles que je ne voulais pas. Deux fois, j'ai été enceinte. Un soir, j'ai enfin eu le courage de le menacer, alors qu'il me forçait encore, que je subissais en pleurant. Quand il a eu fini, je suis allée dans la cuisine, j'ai pris le couteau le plus grand, je suis revenue dans le lit avec. Je lui ai dit que dorénavant, il aurait affaire au couteau s'il voulait me toucher encore... il n'a plus recommencé. Je me demande encore pourquoi je ne l'ai aps fait plus tot....
Quelques semaine plus tard, je trouvais enfin le courage de demander le divorce. Bien sur, personne ne m'a crue quand j'ai parlé de viol conjugal... Et sept ans après, le divroce n'est toujours pas prononcé, car il multplie les recours, les appels, pour faire capoter les procédures.

Et après, certains ne comprennent pas que je ne fasse plus jamais confiance à un homme...
Sophie
Chère Marine, je te sens écorchée vive. Ma mère me disais
"tout le monde à droit à un joker dans la vie". Toi tu le mérite bien plus que certains. Ces hommes qui ont osée faire çà, sont peut être mariés aujourd'hui. Ont-ils eu le courage de raconter leur gestes à leurs épouses. Là, je salut ton honnètetée. Un jour Marine, tu rencontreras un homme, un vrai. Il ne te feras peut être pas l'amour tout les soirs, mais tout les jours il t'offrira son coeur pour que tu puisse t'y appuyer dessus, et te connaissant, cette homme là sera le plus heureux de la terre.
michel - le 14/12/2009 à 09h19
Mon cher Michel, tes mots sont adorables, mais je doute fort que tu dises vrai. Cet homme n'existe pas...
je t'embrasse bien fort
Marine
Sophie
Il faut au contraire penser qu'il existe d'autres hommes tels que Michel et qu'il est normal de dire ce qu'on a vécu à celui qui nous dit qu'il nous aime car il nous aime pour nous pas pour l'image qu'il s'est faite de nous.
S'il a eu cette réaction c'est qu'il ne valait pas votre amour, il faudrait reprendre confiance en vous pour pouvoir redonner votre confiance à un homme, il y a une thérapie qui fonctionne bien et a des resultats assez rapides en psychiatrie par rapport aux autres méthodes, c'est l'hypnose eryksonnienne, j'en ai bénéficié moi-même pour des problèmes bien moindres mais je peux en attester.
Vous n'êtes pas responsable de ce qui vous est arrivé, en aucune manière, cet homme existe Marine, mais il faut que vous acceptiez qu'il existe et c'est un travail que vous ne pouvez à mon sens faire seule mais je ne suis pas psy .
Je vous embrasse

Ludivine
ludivine - le 28/12/2009 à 00h44
Ludivine, merci de votre réponse réconfortante. Mais j'avoue que je pense toujours la meme chose. Et en ce soir de réveillon, mon coeur saigne encore plus. Il avait promis de nous fiancer à minuit ce soir...  Et je suis seule à la maison, avec mes enfants qui dorment porfondément.
Heureusement, comem ça, ils ne voient pas leur maman pleurer.

J'ai vu beaucoup de psy, je pensais etre à peu près "guérie", tout du moins, capable de virve au quotidien sans penser à ce passé maudit. Mais il a tout ravivé, tout remis en plein e lumière. Je ne pense plus qu'à cela depuis des semaines. Ca passeraa peut-etre, mais je sais parfaitement que jamais je ne rencontrerai un homme qui accceptera mon passé sans sourciller.
Pour ce qui est de l'hypnose, j'avais essayé, il a dix ans, mais j'y siuis totalement réfractaire. Les psys du Chu m'ont meme observée comme un rat de laboratoire pour tenter de comprendre pourquoi ! Leur seule conclusion est que j'ai été si trumatisée par les premiers viols enfant (dans le noir de caves), puis le collectif,  (dans la nuit noire), que je ne peux absolument pas fermer les yeux ou fixer un objet. jJ refuse totalement de baisser ma garde inconsicente, de peur de nouvlles agressions...
Pour l'anecdote, je souffre d"insommnies, sans doute liées à ce phénomène, et je ne m'endors qu'avec lumière et télé, pratiquement sans m'en rendre compte ! impossible pour moi de me coucher dans le noir, de fermer les yeux, et d'attendre le sommeil...

En tout cas, je vous remercie de votre soutien, ca me reconforte de savoir que des gens pensent un peu à moi...

Je vous souhaite une très bonne année 2010, et je souhaite que votre beau blog continue une longue vie !
Sophie
Marine, Michel a su comprendre il n'est pas le seul à être capable de cela , fort heureusement, vous avez vos enfants c'est une présence indéniable,un réconfort.
Il va vous falloir du temps mais un jour il y aura un homme bien à vos côtés, et si je peux faire un voeu pour 2010, c'est que vous le rencontriez cette année même, je vous embrasse
Ludivine
ludivine - le 01/01/2010 à 10h53
Marine, je viens de lire vos derniers mots, et je suis réellement attristée, j'espère seulement que c'est transitoire,vous êtes écorchée vive,

Votre petit ami de l'époque en qui vous aviez toute confiance, vous a livrée à ses amis lors de cette tournante, ils vous ont atteint dans votre corps et votre âme.

Vous auriez pu réagir à l'époque par une horreur de tout attouchement masculin, mais vous avez réagi dans l'autre sens, en devenant hypersexuelle,je ressens cela comme si vous aviez voulu recouvrir les traces laissées par ces viols d'une sorte de gangue d'une telle épaisseur qu'il soit impossible d'accéder à ces traces.
Et malheureusement votre ex a réussi parce que vous l'aimiez réellement,que vous lui aviez donné votre confiance, à détruire cette gangue, juste par ses mots, vous rendant de nouveau aussi faible que juste après ces viols. En vous traitant comme il vous a traité il vous a retiré votre carapace vous laissant dans le même état de souffrance que votre petit ami de l'époque après vous avoir infligé cette tournante


Vous ressentez toutes les anciennes blessures comme si vous veniez de les vivre, et maintenant vous réagissez selon l'autre manière , en ne supportant plus même l'idée d'un contact avec un homme puisqu'ils sont tous les mêmes capables du pire, et que vous ne pouvez faire confiance à aucun.
Je pense que votre réaction actuelle est liée à cela , vous ne pouvez plus A L'HEURE ACTUELLE, donner votre confiance à un homme , car vous pensez qu'il vous trahira.

Rappelez vous ce que je vous ai dit ; il y a des hommes bien,il va vous falloir du temps pour accepter de ne pas mettre tous les hommes dans le même sac, mais des hommes compréhensif et généreux il y en a , et l'un d'entre eux un jour saura vous reprendre sous son aile,vous apprivoiser petit à petit, regagner votre confiance, et un jour viendra où vous aurez de nouveau ENVIE de vivre d'aimer et d'être aimée
Laissez le temps au temps , Il existe , un jour vous le rencontrerez
Je vous embrasse

Ludivine
ludivine - le 07/01/2010 à 01h27
Ludivine, vos mots ont plein de justesse. je laisserai Marine vous répondre... Amitiés, Sophie

Merci ludivine, mais je ne peux pas dire que c'est un viol. C'est faire injure à celles qui le sont vraiment. Je sais aussi ce que c'est. Il n'a pas ete violent avec moi, il ne m'a jamais frappée.

C'est vrai que j'ai beaucoup de mal à faire confiance à un homme. Mais lui, il a tellement dit, tellement prouvé qu'il m'aimait, que je me suis laissé convaincre que je pouvais lui faitr confiance. Et patatras. Tout s'ecroule.

Le reveillon a été une horreur. La dernière fois que l'on s'est vus, le 6 aout, il m'a dit :"Vivement le 31 decembre, que nous puissions celebrer nos fiancailles à minuit... Et nous nous marierons le 14 fevrier..." Et oui, ici, on peut se marier le dimanche.
Jamais je ne lui avais demandé une telle chose. C'est lui qui me l'a annoncé, comm eça. J'etais au sommet du bonheur. Et voilà le résultat. Pourquoi a-t-il aussi menti sur ca, alors qu'en fait, il savait deja que ca n'arriverait pas ???

Je sais que ca recommencera toujours, avec d'autres. Alors, basta, ca suffit. Que la fin arrive vite maintenant. Cest tout.
Sophie
Marine, je te comprends mais ta réaction fait que ce sale type qui t'a fait du mal (pour moi il t'a violé à nouveau en ce sens qu'il a violé ta confiance) puisse gagner. Il te faudra du temps, beaucoup de temps mais ta vie n'est pas finie, elle ne se résume pas à tes enfants. Je sais que tu ne veux pas voir un psy. Pourtant tu dois être aidée, pouvoir parler Tu le fais ici, c'est déja ça mais ne suffit pas.
Tu mérites d'être heureuse, tu en as le droit comme tout le monde. Tiens bon, ma belle, ne te décourgae pas; tu n'es pas seule!
Olga - le 07/01/2010 à 09h22
Merci Olga, mais là, je crois que  c'est la fois de trop. Et je t'ai dit pourquoi je ne voulais pasv oir de psy. En plus, ca coute une fortune, et je dois me taper près de deux heures de route aller, et autant pour le retour. Inutie, dangereux et couteux.
En fait, c'sts lui qui a raison... Je ne suis qune salope qui a couché avec la terre entière. Et j'aurais du sans doute plus me defendre quand j'etais gamine. Ca ne serait pas arrivé.
Merci à toi d'etre là, je t'embrasse, Marine
Sophie