Les femmes hypersexuelles

Pour tenter de répondre à Karine, d'abord quelques chiffres. Dans toutes les sociétés et à toutes les époques, le pourcentage de femmes lesbiennes est à peu près constant. Certaines connaissent leur orientation sexuelle depuis toujours. D'autres la découvrent avec les années. Comment sait-on que l'on est homosexuelle ? Et pourquoi préfère-t-on les femmes ?
Si de 6 à 10 % des hommes ont un comportement homosexuel exclusif, les femmes ne sont que 4 à 6 % à connaître cette situation. Cependant, elles sont beaucoup plus nombreuses à avoir eu au moins une relation homosexuelle. Ce n'est donc pas parce qu'on a vécu une expérience avec une femme que l'on est forcément homosexuelle.

A l'adolescence, notamment, le lien affectif intense avec une amie permet de mieux situer sa sexualité, et comme c'est à cet âge qu'apparaît le désir, on échange volontiers des caresses... qui n'empêchent pas de se sentir attirée par les garçons. Un certain nombre de femmes savent depuis toujours qu'elles sont lesbiennes, mais d'autres (comme dans le film « Gazon maudit ») fondent d'abord une famille avant d'en avoir la révélation. Il y a autant d'homosexualités que de trajectoires de vie...Ces variations semblent infirmer les théories de certains chercheurs qui voudraient qu'une telle orientation soit innée.

En étudiant de vrais jumeaux, séparés à la naissance, ils ont trouvé que si l'un était homosexuel, il y avait 52 % de chance pour que l'autre le soit également. Mais, si la génétique entraîne peut-être une « prédisposition » anatomique ou hormonale, ce chiffre confirme aussi qu'elle ne suffit pas à déterminer notre orientation sexuelle.

La psychanalyse a émis plusieurs hypothèses : envie de retrouver symboliquement dans sa compagne une mère idéalisée trop distante, père vécu comme menaçant ou, au contraire, dénigré par la mère, etc. Il est vraisemblable que la préférence sexuelle dépend d'une combinaison très complexe de plusieurs facteurs.

Depuis 1973, en tout cas, elle est officiellement acceptée : l'Association américaine de psychiatrie a retiré l'homosexualité de la liste des désordres mentaux et l'OMS (Organisation mondiale de la santé) l'a gommée de la liste des perversions. Pourtant, assumer sa différence n'est toujours pas facile. Les chiffres sont éloquents : les lesbiennes commettent quatre fois plus de tentatives de suicide que les autres femmes. Il faut du temps pour apprivoiser cette réalité et oser être fidèle à soi-même. Du courage, aussi, parfois. J'en souhaite à Karine et surtout d'être heureuse.

UNe nouvelle fois, merci à vous, Doc de nous apporter vos lumières !

Bonsoir à toutes, me voilà dans une situation pas très facile. J'ai quitté le père de ma fille il y a peu de temps car depuis des années je me suis rendue compte que j'avais plus un penchant pour les femmes ! Mais pour l'instant je suis paumée, et j'ai peur d'essayer avec une femme car je me suis fait une idée et je c'est pas si ce serait la bonne! A l'heure d'aujourd'hui, je n'ai plus d'attirance pour les hommes, cela ne me fait aucun effet même de parler de sexe avec mon ex alors que dès que je vois une femme ou que l'on parle du même sujet, cela me fait un petit quelque chose que je ne peux décrire ! Merci d'avance de vos conseils

Comme vous l'a dit Robert, essayez... Au pire, une désillusion, au mieux, un grand bonheur.
Pourtant, quand vous dites que parler sexe avec votre ex ne vous fait plus d'effet, c'est peut-etre un peu normal, non ? Il est votre ex... ;-)
Parlez donc sexe avec un homme qui vous plait. Vous verrez bien si c'est pareil !
Amitiés, Sophie

Justine, je suis mal placé pour parler de tes envies, n'ayant jamais eu d'envie homosexuelle, mais si tu te sens attirée par les femmes, va de l'avant, fais tes expériences comme tu le sens, sinon tu le regretteras...
Mais trouves toi une amie un peu plus expérimentée que toi pour tes premières expériences homo, et puis rien ne t'empêche d'être bisexuelle curieuse
Après tout, la vie est courte, profitons des occasions qu'elle nous offre...

Tu es jeune, mais maman aussi, ne l'oublie pas. Votre enfant a besoin de son père autant que toi. Ne mélanges pas affection familiale, parentale avec sexe occasionnel. Ton enfant doit être préservé de vos ébats sentimentaux ou sexuels

Etant divorcée donc libre comme l'air, je suis amoureuse de ma meilleure amie qui m'a du reste beaucoup aidée durant cette longue et douloureuse procédure.
N'étant pas indifférente d'une part de sa personnalité enthousiaste, d'autre part d'une intelligence qui conditionne nos conversations.
Nous sommes dans le partage et l'amour inconditionnel mais ce ne sont que des mots!
je n'ose faire le premier pas de crainte de perdre cette si belle amitié.

Malou, j'ai connu il y a peu une situation similaire et moi non plus je n'osais pas, de peur de tout gacher. Je m'en suis ouverte à une personne de confiance, qui avait aussi l'oreille de la femme dont je suistombée folle amoureuse. Cette personne, que je ne remercierai jamais assez (elle se reconnaitra)nous a ouvert les yeux à tous les deux depuis je vis un rêve. Allez-y vous ne le regretterez pas d'avoir essayé.

je comprends Justine et Malou, qui sont hétéro, moi qui suis lesbienne. Cela fait quelques temps que je suis attirée par une collègue de boulot mais je ne sais pas comment interprêter son comportement.

Il y a un jeu de regards qui s'est instauré et quand elle me regarde j'ai l'impression que je vais fondre. Mais peut-être que je me trompe sur ses intentions.

J'ai remarqué par exemple qu'il y a une certaine gêne qui s'est instauré entre nous c'est à dire que quand il n'y a personne dans le bureau et bien on discute peu toutes les deux et lorsque d'autres collègues arrivent et bien le dialogue reprend.
Aussi, lorsqu'on finit à la même heure et bien elle fait en sorte à ce que l'on ne se retrouve pas toutes les deux (dans l'ascenseur par exemple). Pour en avoir le coeur net, en quelque sorte, je l'ai invitée à boire un verre après le boulot et puis le jour venu elle a dit qu'elle allait boire un verre avec moi et du coup une autre personne est venue partager ce moment. J'aurais préféré me retrouver seule avec elle... Mais bon. Elle n'est pas au courant de mon homosexualité mais elle peut se douter de quelque chose puisqu'il m'arrive de ne pas faire attention... du coup c'est le côté féminin (dans les phrases... ) qui ressort.

Il est vrai que je m'imagine tout et n'importe quoi puisque cela fait un moment que ça dure et en même temps ce n'est pas facile d'aborder un sujet comme celui là dans le milieu professionnel (on ne sait jamais la réaction que pourrait avoir la personne en face). Pour tout dire je ne sais pas quoi faire. J'ai essayé le dialogue, l'invitation mais pour le moment c'est toujours le flou.

Perine, à mon avis, il semblerait que ta collègue se soit rendue compte de ton homosexualité et qu'elle est soit gênée elle même par cela, soit qu'elle est peut être attirée par toi mais qu'elle appréhende sûrement.

Dans tout les cas, je pense qu'il faut que tu arrives à lui parler pour résoudre le malaise sans lui dire forcément que tu es attirée vers elle. Mais lui dire que tu as l'impression qu'il y a un problème entre vous deux et que tu aimerais essayer de comprendre. La situation ne peut pas rester comme cela en tout cas.

Ta démarche du verre était donc bonne, à mon avis, mais peut être juste un moment volé, un jour ou vous êtes toutes les deux suffirait et l'empêcherait de fuir...

Bon courage dans tout les cas et dans ce que tu décideras de faire

Aujourd'hui, je suis encore un peu plus perdue.

Je n'arrive pas à comprendre certaines de ses réactions notamment celle d'hier.

Elle est arrivée la dernière au boulot et a fait la bise aux collègues... sauf à moi (je ne sais pas pourquoi mais ça m'a fait mal, ça m'a vraiment touché).

Ce qui paraît, pour moi, encore plus troublant puisque s'il n'y avait pas de gêne ou autre (de sa part) et bien elle n'aurait pas eut cette réaction.

Je ne sais plus quoi faire, ni comment d'ailleurs.

Périne, Sophie a raison, tu rencontres un problème classique, je dirais, pour une homosexuelle. Et puis en somme, classique en général, cette ambiguïté partagée que l'on n'ose pas interpréter, de peur de s'en prendre plein la figure... ce qui est encore plus grave et douloureux, pourtant, quand on est homo et amoureuse d'une hétéro.
Tout est permis, simplement, tu dois créer une relation de confiance sur la durée, qui vous permette de vous connaître mieux, et à toi de juger peu à peu si la situation t'est favorable. Les femmes qui vivent dans un schéma hétéro n'en changent pas si facilement, il fautdu temps mais si l'attirance existe au départ, le temps sera avec toi. Donc, n'hésite pas à lui proposer des sorties anodines, des activités, des occasions de vous connaître mieux, comme ça et sans hâte. Si elle semble partante, c'est une bon point de départ. Si elle résiste, ne t'obstine pas. Pour info, ma compagne actuelle était hétéro et j'ai travaillé en relation avec elle plusieurs années en sentant un fil tendu entre nous, mais on était chacune dans nos histoires et je n'avais pas de projet particulier. et puis un jour, une rencontre de hasard hors contexte, et ça a été très vite. Je n'ai même pas eu l'impression de provoquer quoique ce soit, c'était presque évident. Et aujourd'hui je suis très heureuse. Je te souhaite la même chose.