Les femmes hypersexuelles
Jean-Marie a raison. Il y a aussi des hommes qui sont battus et écoutés à la légère. Qui va croire l'homme? En tant que femme, j’ai le beau rôle. Si mon mari en
parle, on va rire de lui.
Ca fait 20 ans je suis mariée. Les trois premières années de mon mariage, je frappais mon mari.
S’il regardait une fille un petit peu trop belle, je le fessais. Si en regardant la TV, il y avait par malheur une fille en mini-jupe et qu’il ne tournait pas la tête ou ne fermait pas les yeux, il en mangeait une.
Je lui ai même déjà fracturé les côtes, l’empêchant d’aller à son travail. Je l’ai déjà frappé avec une ceinture quand il était dans son bain aussi.
La nuit, je rêvais qu’il partait avec une autre fille, et je me réveillais en le fessant, tellement certaine que ça allait arriver un jour ou l’autre.
Je le traitais de chien, de sale bon à rien et de mauvais coup.
Durant 3 ans, il n’y a pas eu une semaine où il ne s’en ait pas mangé une.
Un jour, j’ai voulu le mettre à bout en le giflant, et en lui disant de me frapper. Je lui ai dit qu’il était incapable de se défendre et qu’il avait peur. Il s’est écroulé en pleurant. Du coup, je ne l’ai plus frappé pendant 5 mois. J’ai ensuite recommencé avec une claque qui est partie toute seule, mais mon mari était devenu moins patient qu’au début.
Je savais juste quand arrêter avant de le mettre à bout. Je voulais juste qu’il sache qu’il avait mérité cette punition, que je pouvais lui faire mal. Qu’il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait. Durant les 4 ans qui ont suivi, je ne l’ai plus vraiment frappé. A part la fois où je l’ai surpris en train de se masturber. Il savait qu’il était en tort.
Il m’a fallu longtemps pour lui refaire confiance. Je me cachais pour voir ce qu’il faisait et j’espionnais l’historique de son ordinateur pour voir s’il allait sur des sites pornos. J’ai vu un
psychologue pendant 9 ans. Tout allait bien jusqu’à se que je le reprenne à se masturber devant la TV alors qu’il regardait un film X.
Je savais à l’intérieur de moi que quelque chose n’allait pas. Nous en avons discuté toute la nuit et la semaine d’après je l’ai forcé à regarder des films de sexe avec moi. Au début, il ne voulait pas, mais je l’ai forcé pendant 3 mois. Ca m’a aidé. Je voyais bien que le désir ne venait pas des filles, mais de l’effet de voir du sexe à la télévision... Mon mari m’a ensuite convaincue d’arrêter.
Il disait que ça supprimait les préliminaires et que l’on peut devenir accros. En tout cas, je suis devenue moins jalouse.
Aujourd’hui, ça fait 20 ans que l’on est ensemble. Tout va bien, sauf qu’il est resté marqué, car lorsqu’une femme est dévêtue à la télévision ou qu’il y a une scène de cul, il tourne la tête ou ferme les yeux au cas où je me fâcherai. J’ai encore de la violence en moi, mais je me maîtrise plus.
Sauf si un jour je le surprends avec une autre fille. Il le sait aussi.
Sophie : Béatrice, votre témoignage est bouleversant. Vous avez du courage d’avouer que vous frappez votre mari. C’est tout à votre honneur, même si, bien sur, je ne peux cautionner ces violences.
Sur ce blog, aucun homme n’a encore écrit pour dire qu’il frappe sa femme, et enter d'expliquer poruquoi !
Vous avez su reconnaitre que vous aviez un problème, et vous avez fait le nécessaire pour le résoudre.
Par contre ne croyez-vous pas que si vous le voyez avec une autre femme, il n’y aurait pas d’autre solution que de le frapper ???
Votre mari doit vous aimer beaucoup, pour avoir tout supporté. Vous ne dites pas comment il réagissait à vos coups.
Vous avez du aujourd’hui vous rendre compte que le dialogue règle souvent les problèmes, sans violence, comme dans le cas des films X. Continuez sur cette voie, c’est la meilleure pour vous, pour lui, pour votre couple.
Merci de votre courage.
Pour s’extirper du guêpier il leur faut tout d’abord prendre conscience d’être battu à travers un événement déclencheur qui rende la situation encore plus inacceptable qu’elle ne l’est déjà. Certaines persécutrices tentent par ailleurs d’éviter les fuites en coupant les ponts avec sa famille ou ses amis. Souvent, l’occasion se produit avec l’aide d’un tiers en plein flagrant délit, lors d’un acte exercé sur les enfants ou lorsque le martyrisé ne trouve plus aucun refuge, pas même dans son travail. Mais si l’homme réagit, l’une de ses premières peurs est sa propre violence. Son potentiel l’enferme dans une tension quotidienne et pourrait le priver de ses enfants.
Il n’existe pas de services spécifiques d’aides aux victimes masculines. Cela vient essentiellement du fait que le phénomène reste souterrain et méconnu. De plus, les hommes en France sont moins habitués à se réunir en association d’aide ou de soutien. Cependant certains services réservés aux femmes sont bien entendu ouverts aux hommes, notamment les Centres d’Informations sur les Droits des Femmes.
Je le répète, j'avais privilégié les violences faites aux femmes, de par mon vécu et celui de mes proches. Mais bien sur, les hommes touchés par ce fléau sont aussi les bienvenus.
Il y a vraiment des gens monstrueux sur cette planète, de vraies plaies qui empêchent le monde d'avancer vers un rêve de justice et de non-violence
S'il ose, ce serait bien qu'il érive son histoire avecses mots à lui...
Les auteurs de ces actes sont des malades!