Les femmes hypersexuelles
A la suite de ma séparation, j’ai fait preuve de « boulimie sexuelle. »
Au départ, « attirer » les hommes m’amusait et renforçait ma faible confiance en moi. Mais petit à petit, je suis devenue dépendante... A présent, je limite mes sorties, et efface sans arrêt tous les numéros de mes ex.
Cela entraine chez moi une immense frustration et une déprime importante, et il m'arrive de craquer au bout d un certain temps...
J’aimerai retrouver un partenaire régulier pour me stabiliser, mais la peur de l’engagement me paralyse...
Ca m'a fait du bien de vous en parler !
Sophie : Chère Julie, une séparation est toujours douloureuse, surtout si elle est subie. Certaines se refugient dans le chocolat, l’alcool, ou les larmes. Mais pour échapper à la dépression, certaines se réfugient dans le sexe. Comme vous. C’est revalorisant, après s’être fait « jetée », de voir que l’on plait toujours, de se sentir désirable. Et pendant qu’on fait l’amour, on ne pense pas à autre chose, à ce qui fait souffrir.
D’après ce que j’ai lu, ce genre de « boulimie » est une réaction normale. Reste à avoir comment la gérer. Si cela vous plait, pourquoi vous en priver ? Pourquoi vous frustrer inutilement ? Vivez votre sexualité comme vous le souhaitez. Si cette boulimie n’est que réactionnelle, elle passera d’elle-même. Sans doute quand vous aurez rencontré un homme bien pour vous. En attendant, il est inutile de vous infliger une frustration, et donc une punition, supplémentaire.
Que vous ayez peur de vous engager est tout aussi normal. Rassurez-vous, ca viendra tout seul quand vous aurez rencontré le « bon ». Ce sera demain, dans un mois, dans un an ou dix ans. On ne sait pas.
Quand vous rencontrez un homme, qui vous dit que vous devez vous engager tout de suite ??? Vous avez tout le temps nécessaire pour voir comment il est, comment vous êtes, comment vous êtes ensemble. Et sans doute qu’un jour, sans même vous en rendre compte, vous lui direz « oui » à une vie commune, à un bébé, ou à un mariage…
Vous savez, moi, ce que j’aime, c’est séduire. Ca me rasure, ca m’excite. J’aime voir le désir de l’homme dans ses yeux, le jeu de la séduction, les moments « avant », le premier baiser qui dit tant sur celui qui le donne… J’aime découvrir un nouveau corps, un nouveau sexe, comment le faire jouir.
Mais je me lasse très vite. C’est rare quand j’ai des relations plusieurs fois avec le même homme. Ils ne comprennent pas. J’avoue que je ne sais pas vraiment pourquoi je suis comme ça. Peut-être me rassurer sur moi, et ensuite, prendre l’initiative de ne pas poursuivre pour ne pas me faire « larguer », la première…
Je lai mal vécu pendant longtemps. Maintenant, ca me va. Je me fais draguer, je couche, j’ai du plaisir, je jette. Les hommes n’aiment pas ça, mais tant pis.
Ils ont été bien contents de me trouver à un moment donné, pour le plaisir partagé.
En ce moment, j’ai une relation stable, et moins besoin d’aller voir ailleurs. Mais si j’en ai envie, je le ferai. Je ne veux pas me priver. Il le sait. Libre à lui d’accepter ou pas.
Dans ce type de boulimie, le plus dur est de s’accepter, de dépasser son propre schéma mental : « je couche à tour de bras, donc je suis une salope, une pute, etc, etc. »
A vous de trouver votre équilibre, mais ne vous frustrez pas inutilement !
Et si vraiment, vraiment, vous en souffrez, il ne reste plus que quelques visites chez un spécialiste, qui vous aidera à vous poser les bonnes questions, pour résoudre votre problème…
Julie, n’hésitez pas à écrire de nouveau, surtout si cela vous soulage d’en parler.
Gardez courage, et faites ce qui vous semble le meilleur pour vous, sans écouter les mauvaises langues et les mauvais coucheurs !!!